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 Sujet du message : L'eau courante à Paris en 1890
Message Publié : 03 Juin 2011 21:19 
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Bonjour
je suis écrivain, et je m'attache en ce moment à la dernière décennie du 19me Siècle. J'ai déjà lu un certain nombre d'ouvrages sur le sujet, tels ceux d'Alain Corbin, par exemple.
J'aimerais cependant en savoir un peu plus sur certains points particuliers : quel était le pourcentage de logements populaires en 1890 qui avaient un point d'eau? Où se trouvait-il? Quel était son aspect? (au rdc, je présume? Ou y avait-il une distribution aux étages? Quel en était le procédé?) Ou était-ce une pompe dans la cour? Où se fournissaient en eau les habitants dont le logement n'en disposait pas? Sources, puits? Quelle était la potabilité de l'eau fournie? Comment se récupéraient les eaux usées? Les cuisines étaient-elles équipées de ces cuisinières en fonte aux foyers dotés de cerclages multiples pour réguler la puissance du feu de cuisson, ou est-ce apparu après? Quel était le modèle, alors? Y avait-il un point d'eau, un évier? Un robinet, même?
Je sais que c'est énormément de questions, je ne m'attends pas à recevoir réponse à tout ça, mais toutes les pistes que vous voudrez bien me soumettre seront bienvenues. Je m'intéresse aussi aux photographies des intérieurs populaires de l'époque...
Merci par avance,
Cyrill


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Message Publié : 03 Juin 2011 22:15 
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Inscription : 23 Jan 2009 15:49
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Sur ce sujet, vous pouvez lire le très intéressant ouvrage de Jean-Pierre Goubert, issu de sa thèse de doctorat : La conquête de l'eau, Paris : Robert Laffont, 1986. Je vous réponds à partir de ce livre, mais les infos sont évidemment bien plus complètes dedans. Vous pouvez voir aussi Gérard Jacquemet, "Urbanisme parisien : la bataille du tout-à-l'égout à la fin du XIXe siècle", Revue d'histoire moderne et contemporaine, XXVI, oct.-dec. 1979, p. 505-548. Il y a également pas mal de sources intéressantes : Depouilly, L'eau dans les logements ouvriers, thèse de médecine Paris, 1900 ; Cheysson, "La question des habitations ouvrières en France et à l'étranger", Revue d'hygiène, août 1886.

Très, très peu de maisons urbaines comme campagnardes, en 1890, ont un système de distribution d'eau. Jusque vers 1900, l'eau n'arrive qu'au domicile de quelques privilégiés. Le lavoir, la borne-fontaine, le puits, en ville, sont des lieux centraux. Toutes les villes ne possèdent pas, d'ailleurs, de distribution d'eau. En 1892, 290 villes sur 691 de plus de 5000 habs rassemblent 4 512 941 habitants, mais seulement 127 318 abonnés au réseau de distribution (dont les institutions publiques). A la même date et sur les même villes, 90 ont des égouts, pour 156 054 abonnés.

Pour Paris plus spécifiquement, on est dans le cas d'une mini-exception. C'est Belgrand, dans les années 1860, qui s'occupe de ressources en eau. Il a deux objectifs
- améliorer la qualité des eaux, en substituant l'eau de source à l'eau de la Seine et du canal de l'Ourcq.
- repousser en rivière les bouches d'égout.
Belgrand établit un double service de distribution d'eau, l'un pour les habitations (de bonne qualité), l'autre pour la rue ou les usines (qualité moindre). Il prévoit donc dans Paris deux réseaux de conduites entièrement distincts.
Il met également en place un réseau de collecteurs pour recueillir les eaux usées des quartiers de Paris et les diriger vers le fleuve, à un point assez éloigné.

A partir de 1882 se met en place le tout à l'égout, nouveau procédé de vidange plus hygiénique. En 1886, il y a moins de 500 raccordements à l'égout dans Paris ; 4667 en 1890 et 23055 en 1900.

Goubert montre également comment les conceptions liées à l'hygiène et à l'eau évoluent au XIXe siècle, sous l'influence essentiellement des instituteurs.

En ce qui concerne l'eau dans l'espace domestique,
- le lavabo est normé à partir de la seconde moitié du XIXe et se répand rapidement, à partir de cette époque, dans les classes supérieures de la société.
- Dans un intérieur modeste, pas de baignoire, mais des baquets et cuvettes. L'eau est rare, précieuse, coûteuse, et constitue un luxe. On se baigne au fleuve pour les hommes, ou dans des établissements comme les bains à 4 sous, c'est à dire des baignades dans le fleuve, dans une zone close de palissades. Les classes aisées, par contre, vont le plus souvent aux baignoires publiques.
- L'usage du bidet est difficile à évaluer car souvent tu pour des raisons de pudeur, mais il ne commence visiblement à s'imposer qu'à partir des années 1920, sauf pour les prostituées.
- Les toilettes naissent tard, mais s'imposent rapidement dans la deuxième moitié du XIXe, bien que des problèmes de pression d'eau les rendent malaisées à utiliser. L'idée de s'isoler pour faire ses besoins apparaît à la même période.
- pour la lessive, le blanchissage, qui avait déserté les foyers à la période moderne, y retourne, grâce à l'invention de la lessiveuse en métal, qui commence à bien s'imposer dans les années 1900. Les plus pauvres font leur lessive eux-mêmes (manque de vêtements), les autres donnent le linge à des blanchisseuses.


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Message Publié : 04 Juin 2011 14:42 
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Hérodote
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Merci beaucoup pour ces conseils bibliographiques !
Concernant les bornes-fontaines, quels étaient les modèles trouvables à Paris ?
J'ai trouvé trois principaux types de modèles différents sur la France pendant le second XIX° :

Bouches-du-Rhône, en 1859, carrée, faces sculptées : http://www.visitsalondeprovence.com/Use ... amanon.jpg
Essonnes, en 1852, simple pompe de fonte : http://www.actuacity.com/borne-fontaine_m190119/
Yvelines, vers 1900, fonte ouvragée, don du Baron de Rothschild : http://fr.topic-topos.com/borne-fontaine-auffargis

Savez-vous s'il existe des modèles survivants dans Paris ?

D'autre part, quand vous dîtes : "L'eau est rare, précieuse, coûteuse, et constitue un luxe", comment concilier ça avec la présence de ces points d'eau communs et en libre-service ?
Merci par avance de vos lumières,
Cyrill


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Message Publié : 04 Juin 2011 22:35 
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Franchement, je ne suis pas du tout spécialiste du sujet ; j'ai travaillé sur l'eau pour un concours il y a longtemps et j'avais l'ouvrage dans un coin, mais je ne peux pas aller beaucoup plus loin.

Il y a un peu d'iconographie dans l'ouvrage de Goubert (dont la coupe d'une fontaine-borne). Les fontaines Wallace à Paris sont des exemples de fontaines servant uniquement à désaltérer les passants ; mais il y en a bien d'autres : vous devriez trouver votre bonheur à partir de cette page de wikipédia.
Regardez aussi sur le site du musée d'Orsay, en fouinant un peu, vous tomberez snas doute sur des photographies ou des représentations de fontaines.

L'eau est un luxe dans un intérieur, justement parce que l'abonnement et le raccordement coûtent cher. Par ailleurs, le XIXe est la période où se mettent en place les grandes sociétés de distribution d'eau comme la Lyonnaise : pour la première fois, l'eau commence à avoir un prix (pour les porteurs d'eau, on rémunérait plutôt le service humain que la denrée elle-même). Par ailleurs, la période est marquée par une révolution hygiéniste , l'eau change de statut dans les imaginaires ; le souci d'une eau potable est nouveau, et la distribution d'une eau pure, différente de celle de la Seine, en fait une denrée précieuse.


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Message Publié : 04 Juin 2011 23:12 
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Merci beaucoup en tous les cas pour ces renseignements éclairants. De ce que je comprends, c'est que l'eau fournie par ces bornes n'était pas de la même qualité que celle, onéreuse et rare, distribuée par le réseau qui se mettait alors en place (réseau double, qui plus est). On ne parlait pas,en fait, de la même eau. Pour Paris, savez-vous quelles étaient ces sources d'eau publique ? La Seine, la Bièvre, l'Ourcq ? Des sources locales ?


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Message Publié : 05 Juin 2011 8:48 
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Marc Bloch
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En 1994 s'était tenue au Pavillon de l'Arsenal une exposition pasionnante sur ce problème de l'eau à Paris. Grâce à Google, j'ai retrouvé l'ouvrage qui avait été publié à la suite de l'exposition :

http://www.pavillon-arsenal.com/edition ... edition=51

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Message Publié : 05 Juin 2011 14:12 
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Marc Bloch
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Localisation : Allemagne
Sauf erreur de ma part, il y a toujours un réseau double à Paris. L'eau des bouches d'incendie , qui sert aussi au nettoyage de la voirie, ainsi que celle qui fait la "purge" des égoûts n'est pas de l'eau propre à la consommation. Peut-être que mes renseignements datent et que les choses ont changé.

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Message Publié : 05 Juin 2011 16:14 
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Hérodote
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Encore beaucoup d'informations, merci à vous.
Ce qui m'intéresse plus particulièrement, dans le cadre de mon récit, où plusieurs personnages cohabitent sous un même toit (appartements ou chambres individuelles, mais une cuisine commune), c'est d'arriver à définir les méthodes par lesquelles ils se procuraient l'eau au quotidien :
était-il possible, et si oui, était-il probable, qu'ils aient une pompe dans leur cour ? Si par ailleurs une cour en avait une dans le voisinage, ce type de ressources était-il partagé ? Si oui, à quelles conditions ? Ces pompes étaient-elles reliées à une source, à une citerne, à un affluent souterrain artificiel ?
S'il est plus probable qu'ils se fournissaient à une borne-fontaine, mêmes questions pour l'origine de l'eau, mais aussi, comment se pratiquait ce genre d'approvisionnement ? Une corporation particulière s'en occupait-elle ? Si non, à quel rythme les gens se fournissaient-ils, sur une base journalière, ou (bi-)hebdomadaire ? L'eau était-elle juste stockée dans des seaux ? Une processus d'épuration de l'eau était-il pratiqué, l'eau était-elle bouillie, par exemple ?

Un autre point important, qui a également trait à l'eau, concerne les conditions d'hygiène, tant la toilette que les conditions d'excrétion et l'évacuation des déchets, dans les conditions d'habitation décrites au-dessus, mais je pense que je ferai un post à part, tant le sujet est vaste.

Je sais que c'est assez pointu comme questions, mais je suis preneur de toute piste qui pourrait m'éclairer un peu, pour le reste, si je n'ai pas d'éléments, je ferai confiance à mon imagination et à mon sens logique, mais je tenterai auparavant d'obtenir le plus d'infos historiques, car de plus je me suis pris de passion pour cette approche de l'Histoire... :wink:


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Message Publié : 09 Juin 2011 17:31 
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Grégoire de Tours
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Faget a dit :
Citer :
Sauf erreur de ma part, il y a toujours un réseau double à Paris.


En fait, il semblerait que non. Un célèbre journal satirique, il y a quelques années de cela, dénonçait le fait que maintenant, dans les quartiers nouveaux (il s'agissait d'une zone nouvelle d'habitations, dans le 13° arrondissement, si je me souviens bien), le réseau n'était plus double, et qu'on utilisait donc de l'eau potable pour nettoyer les rues. Ce qui est le cas, en province, je suppose...
Bref, à l'heure des économies d'eau et d'énergie, c'était donc une régression...


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Message Publié : 20 Juin 2011 15:24 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 10 Mars 2005 16:29
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J'ai retrouvé l'article, paru dans le Canard enchaîné du 14 août 1996


« Gribouille lave les trottoirs de Paris.
La Mairie de Paris vient de réaliser un petit exploit financier : les trottoirs et les chaussées de la ZAC Seine-Rive gauche, qui enserre la nouvelle Bibliothèque de France, seront lavés à l’eau potable à 13,42 F le mètre cube. Ce qui constituera une première pour Paris.
Le responsable : l’Hôtel de Ville et sa société d’économie mixte chargée d’aménager le secteur, la Semapa. Pour sauver de la faillite cette ZAC victime de la crise immobilière, la Mairie a fait quelques économies artificielles. Ainsi, l’installation de trente kilomètres d’eau non potable nécessaires aux services de la propreté et aux pompiers a été purement et simplement abandonnée.
Voilà du coup le bilan financier de la Semapa allégé de quelques précieux millions. Mais pas de problème pour la facture d’eau : le budget municipal réglera la note. Pour le plus grand plaisir de la Lyonnaise des eaux, fournisseur de la Mairie de Paris. »


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Message Publié : 20 Juin 2011 15:39 
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Hélène a écrit :
Bref, à l'heure des économies d'eau et d'énergie, c'était donc une régression...


Avoir un réseau double ne doit pas aider à réaliser des économies d'eau et d'énergie, contrairement à ce que l'on pourrait penser. La maintenance est au moins doublée. Il faut des moyens de pompage en double et en termes d'assainissement, cela à un coût aussi. En fait, un réseau double est économique s'il est "en cascade", c'est a dire que les effluents du réseau noble servent dans le réseau non-potable avant d'être collectés dans le réseau d'égout. Or, à moins que je me trompe, ce n'était pas le cas du réseau double de la ville de Paris.

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Message Publié : 20 Juin 2011 19:15 
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Merci beaucoup pour ces éclairages.
Concrètement, comment cela se manifestait-il à la fin du XIX° ?
Etait-il par exemple courant d'utiliser de l'eau non potable pour boire ou cuisiner ? L'affichage potable/ non potable était-il pratiqué aux points de distribution ?


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Message Publié : 21 Juin 2011 13:28 
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Localisation : Alsace, Zillisheim
achim.bloch a écrit :
Était-il par exemple courant d'utiliser de l'eau non potable pour boire ou cuisiner ?

Je vous déconseille fortement d'(utiliser de l'eau non-potable pour boire ou pour laver vos salades. La mortalité due aux utilisations d'eau non-potable a largement baissé au XIXème avec l’application des règles d'hygiène de plus en plus strictes.
Et contrairement à ce qu'on pourrait penser, une eau non potable ne le devient pas forcement après que l'on l'ai chauffée. Si elle est non potable à cause de la présence de matières mortelles, par exemples. Ces matières ne se dégradent pas toutes avec la température.

achim.bloch a écrit :
L'affichage potable/ non potable était-il pratiqué aux points de distribution ?

J'ai vu de nombreuses photos avec un tel affichage. Mais, il me semble qu'elles étaient plus tardives.

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Message Publié : 18 Juil 2011 9:58 
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Hérodote
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J'ai trouvé des renseignements éclairants dans le livre "Les lieux - histoire des commodités" de Roger-Henri Guerrand. http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Les_lieux-9782707157881.html
Notamment le début du chapitre 6, p 120 à 124. En 1882 : "Il n'y a dans l'immeuble qu'un puits, au fond d'une cour; ou, dans les cas les plus favorables, une conduite d'eau de la ville qui n'est laissée à la disposition des locataires qu'un petit nombre d'heures par jour". (.../...)
Puis p 157 (en 1904) : dans le XIV° arrondissement, sur 163 appartements visités, eau potable dans le logement, 38 fois; sur le palier ou r-d-c, 120 fois; sans eau, 8 fois. Pas de tout-à-l'égout dans 114 cas.


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Message Publié : 18 Fév 2012 1:34 
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Pierre de L'Estoile
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Inscription : 28 Déc 2011 12:34
Message(s) : 2210
Localisation : St Valery/Somme
Narduccio a écrit :
Hélène a écrit :
Bref, à l'heure des économies d'eau et d'énergie, c'était donc une régression...


Avoir un réseau double ne doit pas aider à réaliser des économies d'eau et d'énergie, contrairement à ce que l'on pourrait penser. La maintenance est au moins doublée. Il faut des moyens de pompage en double et en termes d'assainissement, cela à un coût aussi. En fait, un réseau double est économique s'il est "en cascade", c'est a dire que les effluents du réseau noble servent dans le réseau non-potable avant d'être collectés dans le réseau d'égout. Or, à moins que je me trompe, ce n'était pas le cas du réseau double de la ville de Paris.


Une utilisation de l'eau non potable a été longtemps pour faire des chasses dans le réseau d'égout. Ces chasse à l'eau de seine permettait de nétoyer le réseau gravitaire et visitable de Belgrand. Dans les années 2000 il y a eu une augmentation des eaux parasites trés importante (duent a une élévation du niveau de nappe) et l'usine d'puration d'Achères a été submergée. Les services d'assainissement de Paris ont supprimé les chasses. Les égouts sont maintennant trés encrassé. Or ces réseaux véhiculent aussi l'eau potable et la fibre optique et les concessionaire ont de plus en plus de mal à efaire leur visite. De plus à Achères la capacité épuratoire a augmenté depuis 5 ou 6 ans et on constate des pics de polution trés important lors de pluie ou les égouts libèrent brutalement les matières qu'ils ont stoquées. Il y a eu aussi des pics de méthane avec des vrais risques d'explosion. Actuellement on pense à remetre en service les reservoirs des chasses.
Comme quoi le père Belgrand avait tout prévu :mrgreen:

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Lietz her heidine man. Obar seo lidan.
Thiot urancono. Manon sundiono.
(Il permit que les païens traversassent la mer, Pour rappeler aux Francs leurs péchés)


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