Bonjour, bonsoir,

Je suis en train de lire l'ouvrage d'Olivier Dard et de Gilles Richard, Les droites et l'économie en France au XXème siècle. En lecture parallèle à cet ouvrage, j'ai trouvé, à plusieurs endroits, la mention d'un Comité républicain du commerce et de l’industrie, dit Comité Mascuraud, opposé au projet de réforme de l'économie d'Albert Thomas (1919).

Les sources sont, du moins celles qu'il m'a été possible de consulter, confuses, ici "rassemblement des industriels réformistes favorables au Parti radical" (Critique de l'ouvrage de Dominique Barjot, Olivier Dard, Jean Garrigues, Didier Musiedlak et Eric Anceau (dir.), Industrie et politique, en Europe occidentale et aux Etats-Unis (XIXe-XXe siècle) par Emmanuel Dreyfus dans Histoire, économie et société, 2006), là "groupe des républicains de gauche" (Les parlementaires de la Seine sous la Troisième République : Études, Volume 1, Jean-Marie Mayeur et Arlette Schweitz).

J'ai relevé l'ouvrage Commerçants à la conquête de la République : Mascuraud et son comité (1899-1926) de Jean-Loup Vivien, mais je ne parviens pas à l'obtenir en bibliothèque.
Il me semble, sauf erreur, que ce comité est lié à la personne d'Alfred Mascuraud (1848-1926), député de 1905 à 1926.

Je me permets de vous soumettre trois questions :

1. Connaissez-vous les membres influents de ce Comité ? Connaissez-vous l'orientation politique de ce Comité ?

2. Existe-t-il des orientations philosophiques propres à ce Comité ou une allégeance aux grands courants contemporains (de type proudhonisme, saint-simonisme, etc) ?

3. Quelles sont les grandes oeuvres de ce Comité, si elles existent ?

Je vous remercie, par avance, pour toutes vos réponses !

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)

Bonjour,

Je me permets d'ajouter un document, trouvé lors de mes recherches.


Source : Argent, politique et corruption ,Jean-Noël Jeanneney, L'Histoire n° 251 - 02/2001.
http://www.histoire.presse.fr/content/r ... le?id=2765

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)

A priori ce Comité Mascuraud, d'après les déclarations de son Sénateur radical président, semble actif dans le financement des campagnes électorales en faveur d'élus républicains. Il recueillait les fonds des entreprises et menait une action politique globale en faveur des commerçants et industriels dont Wiki fait état à son nom. Mascuraud est un professionnel parisien, président du Conseil de Prudhommes de la Seine, longtemps sénateur.
Le fameux comité des forges, futur UIMM, avait une autre ampleur, gouvernant toute la sidérurgie, pesant sur les gouvernements et finançant accessoirement la presse et la politique acquise ou sensible à ses objectifs.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Je me permets, ayant poursuivi mes recherches sur la question, de compléter le sujet.
Le comité a été fondé en 1856 dans le milieu du petit patronat parisien.

Pour sa composition :

« Les animateurs du Comité sont des patrons, issus pour la plupart de la petite et de la moyenne industrie » (Dominique Bardot, Olivier Dard, Jean Garrigues, Didier Musiedlak et Erik Anceau (dir.), Industrie et politique en Europe occidentale et aux Etats-Unis (XIXème-XXème siècles), Pups, 2006, p. 140).

« Au Comité Mascuraud ne siège aucun grand métallurgiste, aucun grand banquier, aucun grand maître des forges, aucun grand filateur. » (Idem, p.144).

Pour ses aspirations politiques :

Il apparaît que le mouvement soit proche du pouvoir waldeckiste.

Pour ses principaux acteurs :

Les auteurs citent, entre autres, François Deloncle (http://www.assemblee-nationale.fr/sycom ... _dept=2328), Jules Cahen (Évoqué dans l'ouvrage de Vivien), Charles-Expert Bezançon (http://www.senat.fr/senateur-3eme-repub ... 414r3.html).

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)