Léonard59 a écrit :
S'il y a eut une faute (et il y a eut une faute), il faut plus la chercher du coté du capitaine qui pour battre un record et complaire aux armateurs en établissant un record a choisi une route plus courte, mais plus au nord et qui n'a pas diminué sa vitesse quand il a su qu'il y avait des icebergs d'annoncés.
Désolé, excuse-moi de te reprendre, mais je t'invite à relire le récit de la Saussaye, il ne s'est rien passé de tel.
Côté vitesse, le Titanic n'avait pas été conçu pour la vitesse, et ne prétendait pas au ruban bleu, ni à aucun record. En revanche il est exact que le commandant a maintenu une vitesse au dessus de 20 noeuds, pour respecter l'heure prévue d'arrivée à New York. (Les formalités et les opérations de débarquement prenaient un temps fou, et de nombreux voyageurs avaient des correspondances ferroviaires, il était donc important d'arriver assez tôt dans la matinée.)
Au moment de sa traversée, la route de l'Atlantique avait été officiellement reportée sur la route sud (il existait une route plus courte, ce sont les autorités maritimes qui imposaient l'une ou l'autre) du fait de la présence de glace. Le Titanic avait même pris de la marge et naviguait 20 milles plus au sud.
Mais il faut s'entendre : quand on parlait de glace, il s'agissait de pack, c'est à dire de la mer gelée en surface, une entrave à la navigation qui obligeait à s'en extraire et à la contourner.
Les officiers survivants du Titanic ont donc effectivement témoigné qu'ils en avaient été avertis, et qu'ils s'attendaient à rencontrer de la glace. Mais personne n'a parlé d'icebergs.
Un "détail" qui n'a pas été raconté, mais qui mérite d'être signalé : il s'en est fallu de peu que le Titanic ne disparaisse corps et biens sans pouvoir lancer un SOS, et donc que les survivants dans les canots se retrouvent à la dérive sans avoir été signalés. Au début de l'après-midi, il avait été victime d'une panne de TSF, et les deux opérateurs avaient mis plusieurs heures à trouver et réparer la panne.