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La Russie ne semble pas avoir de "problèmes" avec les nouveaux royaumes et j'aimerais avoir votre avis.
A quels "nouveaux royaumes" faites-vous allusion ?
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Après la révision du traité de San Stefano où la Prusse a été consultée, comment l'Autriche se rapproche de l'Allemagne ? Par défaut ? Par intérêt ? Par crainte
Le traité de San Stefano n'est pas révisé, il est simplement cassé par la conférence de Berlin, où l'Allemagne - alors que Bismarck promet son impartialité et ses services "d'honnête courtier" à Alexandre II - défend les positions anglaises et autrichiennes contre la Russie. Cette dernière, placée en minorité, doit concéder l'essentiel de ses gains issus de la guerre russo-turque.
Jamais l'armée russe ne pardonnera l'attitude malveillante de Bismarck.
L'Autriche, sortie affaiblie de Sadowa, n'a pas d'autres choix que de s'entendre avec son vainqueur si elle veut maintenir sa position face à la Russie en Europe orientale. Hésitante en 1871, elle progresse vers cette solution jusqu'à la signature de la Duplice en 1879, qui est un traité liant les deux puissances d'une façon très puissante.
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Les problèmes économiques entre Allemagne et Russie seront-ils vraiment à prendre en compte ?
Oui, encore qu'il faudrait savoir de quoi on parle.
Des échanges commerciaux, des investissements (allemands surtout) ou de la politique sur le rouble.
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Une entente Russie-UK semblait "difficile", Bismarck aurait-il pu "isoler" la Russie en tablant sur une alliance avec l'Angleterre ?
C'est toute la politique menée par Bismarck de 1880 à 1890 : faire entrer l'Angleterre dans la Triplice. Elle y est pratiquement après avoir signé une entente navale avec l'Italie. Salisbury étant russophobe et francophobe, certains auteurs ont pu émettre l'hypothèse sérieuse qu'une intégration à la Triplice était du domaine du possible, voire du probable.
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Comment se fait-il que Bismarck n'ait pas songé un instant à un rapprochement Russe/France durable ?
Il a tout fait pour l'éviter. Lorsqu'il est renvoyé par Guillaume II, ce dernier assez certain de son hégémonie sur l'Europe ne cherche pas à renouveler le traité de contre-assurance avec la Russie - auquel Bismarck tenait beaucoup - et jette ainsi la Russie dans les bras de la France, qui n'attendait que cela.