En lisant le livre de Jean Yves Le Naour , "1914, la grande illusion", j'apprends que Caillaux projetait de demander à Jaurès d'entrer dans son futur gouvernement comme ministre des affaires étrangères.
et l'historien d'ajouter que Caillaux aurait pu, sans l'affaire de l'assassinat du directeur du figaro par son épouse, être le sauveur de la paix pendant la crise de l'été 1914...
qu'en pensez vous ?

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Le passé change parce que nous changeons

Arf, le vieux serpent de mer...
Je n'ai pas lu l'ouvrage en question, mais sur quoi s'appuie-t-il - en dehors des volontés de Caillaux et de Jaurès - pour parvenir à pareilles conclusions ?
Que fait-il du contexte européen du moment ? Affirme-t-il que la France aurait pu se tenir éloignée du conflit, ou bien qu'elle aurait véritablement empêché l'engrenage de s'amorcer ?
Je suis assez sceptique sur le fond de votre question. Jaurès était aussi isolé en France, qu'en Europe à ce sujet.

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Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine

"A 18 heures, à la Maison du Département à Mamers (72): conférence et dédicace de Jean-Yves Le Naour, historien, docteur en histoire contemporaine « Éviter la guerre de 1914 ? Le rendez-vous manqué de Joseph Caillaux avec l’histoire. »"

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Le passé change parce que nous changeons

Dommage que vous ne répondiez pas à ma question, puisque vous avez lu l'ouvrage...

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Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine

En juillet 1914, il n'y avait guère de chef d'état d'envergure capable d'éteindre l'incendie allumé à Sarajevo...

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"Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu à toutes les femmes...."
Extrait de "La Chanson de Craonne"

vous avez raison, j'ai omis de répondre. En fait l'auteur se fonde sur les mémoires de Caillaux lui même, et sur le fait qu'il avait déjà dénoué une crise grave en 1911. Caillaux pensait pouvoir désamorcer le sentiment d'encerclement de l'Allemagne, lui donner le sentiment que la France ne voulait pas la guerre... c'est une analyse a posteriori qui me semble contestable, car elle fait fi de l'alliance russe.

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Le passé change parce que nous changeons

Merci pour votre réponse.
Effectivement, vous pointez les limites de cette théorie, puisque l'alliance franco-russe n'est pas une fiction, même si cela dépend du contexte et de l'aire géographique.
D'un autre côté, je ne pense pas que Caillaux représente véritablement l'opinion de l'élite politique, diplomatique et militaire française du moment.
Par ailleurs, cette "crainte" allemande de "l'encerclement" est assez piquante, car c'est bien Guillaume II qui a jeté les Russes dans les bras des Français en 1890 et Schlieffen, dès 1891, prépare un plan prévoyant l'éventualité de se battre sur deux fronts. L'empereur d'Allemagne savait très bien ce qu'il faisait...

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Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine