Aigle a écrit :
Je n'ai jamais compris comment Maurras voyait en pratique sa restauration - si vous pouviez me l'expliquer , merci !
Pour Maurras, la République "c'est le règne de l'étranger". En clair, elle n'a pas en elle-même les forces morales pour protéger son peuple des agressions extérieures, des puissances d'argent, de la décadence et de la corruption. A terme, elle est appelée à tomber d'elle-même comme un fruit pourri.
La IIIème République parlementaire lui donnait du grain à moudre!
A contrario il est certain pour moi que c'est la Vème République -De Gaulle connaissait parfaitement son Maurras- qui montre que la République peut être autre, et forte. Et que c'est cela qui achève de confiner le royalisme politique à une poignée de militants ringardisés.
Donc, pour achever de répondre à Alain,
l'idée royaliste ne meurt pas en 1920 loin s'en faut (l'apogée c'est 1934 si on regarde d'un point de vue "risque de déstabilisation du pouvoir"
mais plutôt dans la deuxième moitié du XXème siècle lorsque la République fait preuve de sa capacité de protéger la paix, les libertés sur le territoire, l'indépendance économique etc. Ce que les IIIème et IVème République n'avaient pas su garantir (attention, je ne dis pas que cela tient uniquement à ces institutions: il y avait évidemment des éléments extérieurs et conjoncturels qui ont joué).