J'espere, Poulin, que vous n'esperez pas les listes entières des noms des parlementaires bonapartistes, car pour ma part, j'avoue bien humblement ne pouvoir en ce cas vous renseigner.
Cependant, il est un homme qui s'est élevé des rangs bonapartistes, cet homme, c'est M. Rouher. Pouvons nous d'ailleurs parler de rangs ? La proclamation de la République par ceux que l'on peut nommer les "hommes du 4 septembre", avait fait sentir, une fois l'émotion passées, la nécessité pour les bonapartistes de se rassembler. Vaste monde ! Cependant, alors que des barricades s'organisaient, quelques agents, malheureusement sans valeur, sans importance, sans représentatitivité, faisaient la navette entre Versailles et Londres, allant offrir à l'Empereur des dévouements qu'il revenaient sollicter en France. Rien n'en résulta, car rien de bien important ne pouvait en résulter.
C'est vers 1871 qu'enfin l'on peut parler de la reformation de cercles bonapartistes. Le café de la Paix était devenu leur lieu de rendez-vous avoué.
Sur les prières de l'Empereur, M Rouher, que l'on doit connaitre pour l'importance qu'il prit dans le crépuscule du régime impérial, abandonna ses projets de retraite pour prendre la direction du parti bonapartiste. Les jéromistes devaient s'en mordre les doigts...
En plus de l'organe de presse que resprésentait Le Gaulois, il fut décidé la création de l'Ordre, également un journl bonapartiste mais indépendant dès ses débuts face à M Rouher.
Ainsi donc, doué d'une organisation supérieure à celle des autres partis monarchistes, d'un état-major sérieux et de composants ne manquant ni d'habilités, ni de courage, ni de talents, le parti bonapartiste pu remporter sa première victoire électorale aux élections partielles du 7 janvier 1872.
Comme chaqu'un le sait, c'est la vile répression républicaine, c'est la mort de l'Empereur tout d'abord puis celle du Prince qui acheva le parti bonapartiste. Cependant, M. Rouher fut durant tout ce temps l'homme du parti bonapartiste, l'homme qui guida avec une certitude qui est celle des grandes passions la cause des Napoléon.
source : Le Bonapartisme sous la république, de Jean Richard
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