Sir Peter a écrit :
Pour "les milieux d'affaires",je suis assez réservé car toutes les colonies n'étaient pas de bonnes affaires.Au début des années 1920,alors que c'était le "boom" économique mon père était jeune comptable pour des compagnies maritimes,son travail consistait à vérifier les comptes d'escales :on pouvait constater que toutes les lignes d'Afrique "noire" travaillaient à perte:bateaux quasi vides à l'aller comme au retour pour l'Algérie,la Tunisie,les frais étaient à peu près couverts.Seules lignes profitables celles vers l'Indochine,le bateaux là sont à pleine charge à peu près à l'aller comme au retour.....Globalement les comptes n'étaient excédentaires que grâce aux subventions de l'état pour le maintien de lignes régulières.En fait, ça donnait du travail à la marine et accessoirement aux chantiers navals,mais les réparations de guerre,après 1918 faisaient que de très nombreux navires "neufs"venaient d'Allemagne....En fait c'était plus le secteur de l'état qui était à fond "pour" car possibilités d'emplois et de carrières boostées par le volontariat pour les colonies......sans parler de cette "ânerie" de "force noire" :la République pure dans ses actes comme il se doit(n'est ce pas St Just ? )qui s'offre à moindres frais des mercenaires qui iront mourir pour les fils qu'elle et ses filles n'avaient pas .....
Les travaux de Jacques Marseille (Paris I) et Daniel Lefeuvre (Paris VIII) ont démontré que les colonies françaises furent un fardeau financier.
- deux années sur trois notre Empire coûtait plus qu'il ne rapportait.
- l'oeuvre civilisatrice voulue par Ferry et les partisans de la colonisation coûta au contribuable français l'équivalent de 7 Plans Marshall en moins d'un siècle
- 2,1 % du PIB était consacré en moyenne chaque année pour les colonies, c'est à dire trois fois plus que les recommandations de l'ONU pour l'aide au développement...