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Message Publié : 01 Déc 2007 22:16 
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Localisation : Sur les traces d'Anne Frank et de Ludwig II
(je réagis de façon naïve, mais tant pis)

je ne pense pas que l'on puisse attribuer la mort de la petite sophie à Sissi... :(
Ce que je ne supporte pas dans cette histoire, c'est que sa belle mère lui ait retiré ses enfants, je trouve ça vraiment injuste.
Si Sissi avait élevé elle même la petiote, ça ne se serait pas passé pareil je pense. J'ai appris aussi que la petite Sophie avait peur de sa mère, parce qu'elle ne la voyait pas souvent...Qui doit-on remercier? L'archiduchesse bien sûr... :evil:

_________________
"Je n'ai qu'une passion, celle de la lumière..." Zola


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Message Publié : 04 Jan 2008 20:51 
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Hérodote
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J'éspére que le message est bien placé

Je cherche des livres sur la vie D'Élisabeth... mais je ne veux pas de roman, plutôt des bibliographies...

Et si possible avec des auteurs principalement historiens plutôt qu' écrivains ... désolée d'être pointilleuse mais c'est pour un mémoire que je réalise pour la faculté ...

Merci d'avance pour votre aide


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Message Publié : 04 Jan 2008 21:35 
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Localisation : Lyon
Je pense qu'il y a une erreur de vocabulaire.
Une bibliographie est une liste de livres.
Une biographie est le récit de la vie d'un personnage.

Les biographies d'Elisabeth à part celles en allemand non traduites, sont archiconnues :
1936 : Elisabeth d'Autriche de Egon C. Corti
1982 : Elisabeth d'Autriche de Brigitte Hamann
1992 : L'Impératrice anarchiste de Catherine Clément (avec des photos moins connues)
1998 : Le journal poétique de Sissi , poésies d'Élisabeth, impératrice d'Autriche
2001 : Louis II de Bavière et Elisabeth d'Autriche âmes soeurs de Philippe Colas
2003 : Sissi ses frères et soeurs de Erika Bestenreiner

2005 : Sisi und ihre Familie de Sigrid-Maria Größing ( non traduit )

Et bien sûr les livres de Jean des Cars : Elisabeth d'Autriche ou la fatalité, les mystères de Mayerling.

Aucun n'est un roman, et il faut bien dire qu'ils se recoupent tous et que l'on n'a pas trouvé de nouveautés sur Sissi depuis la parution de ses poèmes (la traduction française ne rend pas le texte original c'est dommage)

_________________
Il est beau de suivre sa pente, pourvu que ce soit en montant . André Gide .


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Message Publié : 04 Jan 2008 21:44 
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Hérodote
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Inscription : 04 Jan 2008 20:22
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Désolée pour la faute dans mon précédant message.
Je voulais dire "des livres biographiques".

En tout cas merci pour cette bibliographie.


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Message Publié : 28 Fév 2012 12:30 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines
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Localisation : Armorique
Pour avoir tous les livres cités par Lorelei, je dois avouer que l'admiration béate de mon adolescence pour Elisabeth en Bavière s'est violemment estompée et la biographie de Brigitte H. où l'impératrice n'hésite pas à comparer son époux à Obéron (le roi à tête d'âne dans "Le Songe d'une nuit d'Eté") et elle évidemment à la fée de service m'a fait revoir ma copie quant à cette femme.
Elle, si durement reçue à la Hofburg mènera une vie d'enfer à sa belle-fille Stéphanie. Prompte au jugement uniquement physique des femmes l'entourant, refusant tout portrait peint après ses 40 ans et finalement lorsque les photographies nous renvoient sa personne, elle n'a vraiment rien de transcendant... De nos jours, je ne sais mais il y a vingt ans encore elle était loin d'être appréciée en Autriche autant qu'en France. Les films ont beaucoup contribué à une légende totalement guimauve. J'évite d'employer le surnom "Sissi" car souvent ceci prête à sourire et on est doucement renvoyé à la légende.
Idem d'ailleurs pour Louis II alors que l'homme est formidablement complexe.
-------
Il est à noter que l'impératrice est loin d'être la plus intéressante de la fratrie. Tous ces frères et soeurs auront pour la plupart un destin aussi étrange. "Spond" Sophie sera fiancée un moment à Louis II pour épouser le duc d'Alençon, être souvent hospitalisée pour "mélancolie" et mourut dans l'incendie du Bazar de la Charité.... Hélène fit un mariage d'amour, rare à l'époque, Marie et Mathilde sortirent aussi des sentiers battus dans leur style à chacune, un plus pour Charles-Théodore (Gaeckl), grand ophtalmologue etc.

-------
Tout ceci pour dire que des Wittelsbach de l'époque la personnalité la plus complexe reste Louis II, décidément ma préférence !
Un roi trop jeune mais bon politique (Bismarck l'écrira), grand bâtisseur comme Louis Ier son grand-père et tant d'autres traits de caractère tellement méconnus de beaucoup...

_________________
"... Et si je te semble avoir agi follement, peut-être suis-je accusée de folie par un insensé." (Sophocle)


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Message Publié : 28 Fév 2012 13:00 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines
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Inscription : 05 Juil 2011 14:39
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Localisation : Armorique
Toutes mes excuses, une mauvaise manipulation... :oops:
En biographie, je ne me fie pas beaucoup à Egon Corti dont les écrits sont "courtisans" mais il est bon de recroiser les sources.
Autrement vous avez d'autres approches :

- La Valse inachevée de Catherine Clément - 1994 - Calmann-Levy -Roman qui commence par un l'extrait d'un poème d'Elisabeth :
"Je ne veux pas d'Amour,
Je ne veux pas de vin
Le premier fait souffrir
Et le second vomir..."


Le ton est donné...

- L'Impératrice de Nicole Avril - 1993 - Grasset
- Sissi et ses frères et soeurs ou valse tragique en Bavière d'Erika Bestenreiner ("Sisi und ihre Geschwister") - Pygmalion
- Album Sissi - Textes de Lucienne Henchoz chez Minerva
- Sur les pas de Sissi - Jean des Cars - Perrin
- Louis II, le destin tragique d'un roi de conte de fées - Constantin de Grunwald - Minerva

--------
Il serait aussi temps de tordre le cou à l'histoire bien montée en épingle de l'amitié d'Elisabeth et de Louis II... L'épisode de l'Ile aux Roses et le bouquet de fleurs "... Adieu de la colombe à l'aigle" mis à part ; il y eut beaucoup plus de confrontations politiques que l'on tend à ignorer.

-------
Pour terminer, il reste :

- Rodolphe et les secrets de Mayerling de Jean des Cars chez Perrin

Pour la balade, il est à noter que l'autel du couvent érigé sur le fameux pavillon de chasse est à l'endroit même où se trouvait le lit...

Ne pas négliger l'épistolarité de Stéphanie, épouse de Rodolphe, très intéressante. Et si vous aimez les familles "à destin", les derniers Romanov sont très intéressants aussi (les échanges épistolaires entre "Nicky" et Alexandra sont assez prenants).

Bien à vous.

_________________
"... Et si je te semble avoir agi follement, peut-être suis-je accusée de folie par un insensé." (Sophocle)


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Message Publié : 08 Jan 2013 0:25 
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Thucydide
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Ils rediffusaient pour la Xème fois les films de Romy Schneider sur TMC l'autre jour. Faut bien avouer qu'en les regardant on a une image très sympathique de Sissi, qu'on a envie de l'apprécier.
La "vraie" la Sissi historique pourtant, me repousse. Déjà on se dit qu'avec sa maladie chronique de "Mélancolie", ses régimes draconiens, çà devait pas être bien drôle de la fréquenter, elle devait être vraiment déprimante, son narcissisme, et son attitude envers ses enfants ainés...on a tendance à toujours la présenter comme la victime de sa belle-mère, qui lui a retiré ses enfants pour les élever elle-même, ce qui a plongé la jeune mère dans une grande tristesse, pourtant moi elle m'apparait avant tout comme une mère froide, son attitude envers sa fille Gisèle me laisse toute haineuse envers elle (Sissi, pas sa fille). Certes elle l'à pas élevée, celle-çi a été mariée jeune, elle a peut-être pas eu tout le temps et l'opportunité d'être proche d'elle, mais certains propos a son égard son d'une méchanceté inouie, elle détestait également les petits enfants de sa fille. Même si elle a pas élevée sa fille, une telle aversion m'horripile et je me demande si il y a une raison précise à sa haine pour sa fille. Quand à son fils Rodolphe dont elle a fait une si grave dépression à sa mort, certains disent qu'elle l'aimait beaucoup, d'autres non...les avis divergent mais j'ai lu qu'elle ne s'était guère interessé à lui jusqu'à son décès et qu'ils n'étaient pas du tout proches, elle était assez froide avec lui, et a toujours fait passer Marie-Valérie (celle qu'elle adorait car elle l'avait élevée) avant lui, il y a une anecdote comme quoi elle le considérait comme un danger pour Valérie et aurait insisté pour que son mari donne je ne sais plus quel palais/maison/villa à Valérie plutôt qu'à lui. C'est tiré de livres allemands sur Sissi, non publiés en français. il parait aussi que dans un journal de Valérie, on trouve des propos haineux sur son frère et sa belle-soeur.
Je sais pas mais j'ai toujours eu l'impression que Sissi même si elle a beaucoup aimé sa dernière fille Marie-Valérie, dont après la naissance, ses ainés ne comptaient plus pour elle, n'étaient pas une bonne mère. alors on contre en général ces argumments par le fait qu'elle est été dépressive après la mort de sa première fille Sophie, qu'elle est aimé Marie Valérie...mais je sais pas. elle a quand même toujours eu la bougeotte et on accuse toujours l'archiduchesse de lui avoir pris ses enfants, et on justifie son aversion pour Gisèle par le fait qu'elle l'ai pas élevée...mais là encore, je sais pas. je me demande si on fait pas un peu trop passer l'archiduchesse pour une méchante, et qu'on donne pas un peu trop d'excuses à Sissi...la méchante de l'histoire, si il y en a une, ne serais peut-être pas celle qu'on croit.


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Message Publié : 09 Jan 2013 0:19 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines

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Eleonore,

je suis plutôt d'accord avec Gaete et vous,

la première fois que j'ai appris plus était en train de lire...et maintenant j'hésite...j'ai lu tant de livres d'histoire...dans un livre qui mentionnait l'attitude d'Elisabeth envers sa belle-fille Stéphanie, fille de Léopold II...
J'ai cherché dans le chercheur robot de notre bibliothéque...ce doit être dans un livre concernant Léopold II...je pense même à un livre spécifiquement pour Stéphanie?...ou un concernant Mayerling...ou de l'empéreur Franz-Joseph...je penche plutôt vers le livre spécifique pour Stéphanie...mais je ne le retrouve plus dans notre bibliothèque virtuelle...si j'aurai temps je chercherai dans la bibliothèque même...(réelle :wink: :wink: )
Le livre de notre bibliothèque que j'ai lu concernant Franz-Joseph
http://www.goodreads.com/book/show/1871 ... Eagles_Die
Concernant Stéphanie:
http://fr.wikipedia.org/wiki/St%C3%A9phanie_de_Belgique
http://www.bibliomonde.com/livre/stepha ... -1342.html

Pour revenir au sujet...je me souviens d'un de ces livres...
l'attitude glaciale d'Elisabeth envers cette princesse héritière qui par la faute de Rodolphe (syphilis) ne pouvait pas avoir des enfants...
lors de la mort de Rodolphe, Stéphanie était presque traitée comme ne pas appartenante à la famille, même qu'elle était l'épouse officielle de Rodolphe...c'est presque comme elle était accusée de la mort de son époux...

Cordialement et avec estime pour vous et Gaete,

Paul.


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Message Publié : 11 Jan 2013 15:14 
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Thucydide
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Inscription : 17 Juil 2011 14:21
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Je vous remercie :wink:

Effectivement Sissi haissait sa belle-fille, apparemment avant même de la rencontrer, mais certains ont (à tort ou à raison je ne sais pas, je ne la connais pas assez) aussi des jugements très négatifs sur Stephanie.
Apparemment Sissi pensait qu'elle rendrait son fils malheureux, pourtant certains disent que pendant l'enfance et l'adolescense de son fils elle ne s'est guère préoccupé de son bonheur. elle a certes intercédé en sa faveur pour qu'on lui change de précépteur mais elle ne s'est pas interessée longtemps à ses études. Je crois avoir lu que Brigitte Hamann, qui a écrit une biographie sur Sissi, disait à peu près çà "cette nomination (du nouveau précepteur) accroissait en même temps sa propre liberté. après ce changement Elisabeth s'interessa beaucoup moins aux études de son fils". ce qui donne une femme sans grand amour maternel, préoccupée avant tout d'elle-même et de ses voyages.
En fait les avis sur Sissi divergent selon la personne, pour certains c'est une femme admirable, anarchiste, généreuse à qui la méchante archiduchesse Sophie à "volé" ses enfants, l'empêchant de tisser de grands liens avec eux, sauf la dernière qu'elle a pu élever, ce qui explique qu'elle n'est pas beaucoup aimé sa fille Gisèle. Quand à son fils Rodolphe elle l'aimait profondément mais sa nature ne l'incitait pas aux grandes démonstrations. Sa mort l'à détruite.
Pour d'autres elle n'avait pas du tout la fibre maternel, ne s'interessant qu'un minimum à ses enfants, Rodolphe comme sa soeur, et qui aimait avant tout sa propre personne. Elle n'avait pas un grand amour (même, si on compare à Marie Valérie, très peu) pour son fils, et l'à aimer réellement qu'après sa mort. encore qu'elle s'appitoyait sur son propre sort, sans penser aux souffrances de son fils dans sa vie, et ce décès était aussi un prétexte de taille pour encore plus fuir Vienne.

Bref les avis divergent selon la personne. Pour certains, Sissi=mère éplorée à qui on retire ses enfants, qui aurait aimé Rodolphe et Gisèle autant que Marie Valérie si elle avait pu les élever. Pour d'autres= sans aucune fibre maternelle jusqu'à Valérie. Mais sachant quand même que des éléments contredisent çà, à savoir son traumatisme après la mort de sa première fille, sa tristesse (?) de ne pouvoir les élever (les "contre" disant que çà l'arrangeait bien pour ses escapades par la suite)...

Alors pour un novice difficile de savoir ou elle la vérité. Quelqu'un a t-il lu la biographie de Brigitte Hamann sur Sissi? il parait qu'elle était spécialiste du personnage. Mais elle semble ne pas lui être favorable et plaider plutôt pour la "mère indigne". et en même temps, elle a l'air de s'y connaitre.


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Message Publié : 12 Jan 2013 14:39 
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Philippe de Commines
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Eleonore a écrit :
Quelqu'un a t-il lu la biographie de Brigitte Hamann sur Sissi? il parait qu'elle était spécialiste du personnage. Mais elle semble ne pas lui être favorable et plaider plutôt pour la "mère indigne". et en même temps, elle a l'air de s'y connaitre.

J'ai lu ce livre ainsi que ceux que je cite plus haut. C'est -pour ce qui me concerne- le meilleur. Des extraits d'écrits d'Elisabeth en Bavière y figurent (on peut donc apprécier les comparaisons...).
Pour ce qui concerne Sophie (l'enfant), elle ne fut pas "confisquée" par sa grand-mère. C'était ainsi : l'emploi du temps et l'étiquette faisait que les enfants possédaient des gouvernantes et celles-ci étaient choisies évidemment par l'archiduchesse qui avait, il faut l'avouer, un peu plus d'expérience en ce domaine puisque les gouvernantes avaient déjà bien souvent fait leurs preuves. L'archiduchesse ne pouvait -elle non plus- se permettre de "donner le biberon". L'étiquette lui réservait ses propres tâches.
Sophie a elle aussi souffert d'un mariage imposé par le Congrès de Vienne, d'une lourdeur de l'étiquette ainsi que de la morgue de la cour autrichienne. Elle n'était à ce moment que la fille d'un homme qui devait un trône à Napoléon Ier. Une chance, ces premiers enfants furent ce qui était attendu : des fils. Ceci lui permit une plus grande latitude.
Son époux abdiquera en faveur de leur fils François-Joseph. Sophie était devenue avec la maturité une femme de devoirs, elle ne fut pas toujours ainsi : elle prisait fort la danse et sa beauté n'est plus à démontrer (son portrait fait partie de la fameuse galerie de son demi-frère Louis Ier).
Le livre n'évoque aucunement la présence d'une "mère indigne" : des faits sont portés à la lecture, à chacun de vouloir ou non coller des étiquettes.
Lire ce livre puis ensuite évoquer Elisabeth me semble plus sage, les clichés repris par ce qui suinte des films sont évités. Lire au moins une biographie qui ne soit pas romancée n'importe laquelle (on peut commencer par Jean des Cars) mais se baser sur une bio au moins. Ceci évite des jugements hâtifs et quelque peu biaisés ainsi que des adjectifs maintes fois lus et relus concernant l'entourage de l'impératrice.
Vous apprendrez par exemple qu'être sa dame de compagnie n'était franchement pas enviable. La plupart étaient des Hongroises mais dans un but bien défini... Pour l'anecdote, il fallait que la personne chargée de brosser ses cheveux sache en cacher ceux qui blanchissaient : l'apparence était le pivot de cette femme. Pour ce qui concerne Marie-Valérie, elle se sentit tellement étouffée qu'elle décidera de se rapprocher de son père. Elisabeth voulait décider de toutes les unions de ses enfants, en ceci Gisèle et Marie-Valérie eurent la chance d'être soutenues par leur père. Gisèle quitta la famille très tôt, Rodolphe choisit lui-même son épouse (une union avec la Belgique n'était pas évidente vu le couple Max/Charlotte), il se trouve que la jeune femme ne plaisait pas à Elisabeth pour des raisons tant physiques qu'intellectuelles et pourtant épouser Rodolphe n'était pas spécialement un plus vu déjà la personnalité du jeune homme. Stéphanie a toujours été amoureuse de son époux qui l'a soutenue face à sa propre mère ensuite les liens se sont délités d'autant que le premier enfant fut une fille et qu'il ne devait pas en exister de second.
Dans cette famille, il y a eu beaucoup de "dommages collatéraux" dus aux exigences de l'Impératrice et si elle fut "vénérée" par son époux, ce n'est pas ceci de l'amour : sa relation avec Madame Schratt convenait bien mieux à cet homme. Il est certain qu'une union avec Hélène aurait été plus raisonnable. Une chance pour Hélène, elle trouvera la sérénité auprès du prince de Tour et Taxis. Examinez la trajectoire des soeurs d'Elisabeth : Marie et Mathilde et vous verrez qu'une difficulté à s'adapter à l'étiquette était récurrente dans cette famille (aînée comme cadette). Sophie aura aussi ses passages à vide.
L'aîné, Ludwig fera un mariage qui le privera du titre de "Duc en" qui passera à Gaeckl. Le plus intéressant pour ce qui me concerne.

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 Sujet du message : anorexie impériale
Message Publié : 11 Nov 2013 15:30 
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Thucydide
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Sait-on pour autant que Sissi manifesta, dès sa vingtième année au moins, un comportement que l’on pourrait qualifier d’anorexique ?
Issue de la famille royale de Bavière, la jeune fille mène d’abord, avec ses parents sans fonction réelle à la cour de Munich, une vie plus bourgeoise qu’aristocratique. Sa mère, Ludovica, bien que délaissée par son mari, paraît comblée par ses huit maternités. L’éducation des enfants est proche de la nature, relativement peu conventionnelle. L’influence du père, cultivé et original, par ailleurs en proie à des accès de neurasthénie, tient particulièrement à ses opinions libérales et démocratiques très «quarante-huitardes».
C’est Hélène, l’aînée, qui est promise à l’héritier des Habsbourg. Mais ce dernier lui préfère Sissi. En 1854, la voilà mariée à son cousin François-Joseph d’Autriche ( 1830-1916 ). Elle aura quatre enfants, dont la première dès 18 ans.
A la cour d’Autriche, la rigidité de l’étiquette est proverbiale, la fonction l’emporte sur le désir. Après la secousse révolutionnaire de 1848, tout doit, constamment, concourir à la restauration de l’absolue souveraineté du monarque autrichien sur l’empire multinational. La famille régnante se doit de demeurer, d’une certaine manière, inaccessible en toutes circonstances, au-dessus du commun des mortels, incarnant la grâce divine dont elle assure tirer son pouvoir.
Sissi vit ce monde de devoirs, cette représentation permanente, cette manie du protocole, ce déni de toute spontanéité, l’impossibilité de relations personnelles authentiques, comme la négation de son être. La moindre de ses journées est programmée de la manière la plus formelle et le regard des autres l’emprisonne. La jeune femme est écartelée entre le modèle libéral de son père et l’emprise tyrannique de sa belle-mère et tante, l’archiduchesse Sophie, chef du parti ultramontain de Vienne, qui s’étend d’ailleurs à l’éducation des deux premières enfants. Précisément, en 1857, lors d’un voyage officiel en Hongrie que désapprouvait Sophie, survient subitement la mort de la fille aînée (elle aussi prénommée Sophie) âgée de deux ans et demi.
Sissi en conçoit une forte culpabilité. Rejetant la nourriture comme ses contraintes, montrant en quelque sorte ce qu’elle ne saurait formuler, elle s’impose des régimes draconiens, obsédée par un poids maximum de 50 kg pour 1.72 m, fait établir des engins de gymnastique dans son cabinet de toilette - du jamais vu -, se lance dans d’éperdues randonnées pédestres ou équestres où elle épuise son entourage. Elle est obsédée par sa silhouette, bien avant que la sveltesse ne devienne socialement de mise, se passionne pour la beauté physique de son sexe et fait réunir une collection de photographies des plus belles femmes de tous horizons, par définition en plan, sans volume. Dès 25 ans, les symptômes de dénutrition sont considérés comme graves. A 32 ans, elle ne se laisse désormais plus approcher par l’objectif du photographe, assurant par là le culte de son éternelle jeunesse.

Le refus qu’exprime son corps, Sissi le manifeste également dans son militantisme en faveur de la cause hongroise, qui l’oppose tant à sa belle-mère qu’à l’empereur lui-même. En quelque sorte, l’impératrice, à défaut de prendre conscience de ses propres désirs, contribue à réaliser les aspirations nationales et les revendications de justice et de liberté de Budapest. L’instauration de la double monarchie en 1867 correspond du reste à l’apogée de son succès populaire et de sa beauté.
Dès cette date, la mort s’impose dans la vie de Sissi, par une série de deuils inopinés. L’exécution de son beau-frère Maximilien au Mexique est contemporaine de la disparition prématurée de sa sœur aînée Hélène, promise avant elle à François-Joseph; Sissi éprouve alors, significativement, le sentiment de tenir le rôle de quelqu’un «qui est déjà mort». Son cousin Louis II de Bavière sombre dans la folie et, interné, se noie dans le lac de Starnberg avec son médecin (1886). Rodolphe, son troisième enfant, conçu pendant le deuil de l’aînée, se suicide à Mayerling en compagnie de sa maîtresse (1889). Enfin, sa sœur, la duchesse d’Alençon, est brûlée vive parmi plus d’une centaine de victimes dans l’incendie du Bazar de la Charité à Paris (1897).
A partir de 23 ans, Sissi avait quitté Vienne et François-Joseph, s’était physiquement et psychiquement retirée, pour s’adonner à d’interminables voyages à travers l’Europe, sortes d’errances sans repos ni dessein qui devaient néanmoins agir à la façon de tranquillisants.
En 1891, l’ex-impératrice française Eugénie écrit de son homologue autrichienne: «C’était comme si on avait voyagé avec un fantôme, car son esprit semblait résider dans un autre monde.»
Lorsqu’à 60 ans elle est poignardée au bord du lac à Genève, elle ne sent guère le coup, puis perd connaissance sans comprendre: longtemps si proche de la mort, elle ne l’aura pas reconnue.

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 Sujet du message : Re: anorexie impériale
Message Publié : 11 Nov 2013 16:35 
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Inscription : 23 Jan 2009 15:49
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Merci d'éviter les longs copié-collés non problématisés et de mentionner vos sources lorsque vous copiez-collez. ici : http://www.lefaitmedical.ch/fr/articles ... ngrie-0-17


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 Sujet du message : Re: anorexie impériale
Message Publié : 11 Nov 2013 21:35 
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erreur de posting, ce message s'est retrouvé dans le monde au XIXe siècle alors qu'il devait aller sur le fil "Elisabeth d'Autriche".
Merci de bien vouloir le rediriger si c'est dans vos possibilités.

J'ai lu de nombreux post copiés collés non sourcés sur ce forum mais je sourcerai, no problème.

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Message Publié : 12 Nov 2013 17:35 
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De plus, concernant la "haine" dont elle aurait fait l'objet de la part de sa belle-mère, il faut aussi prendre en compte le fait que l'archiduchesse Sophie a sacrifié, par pragmatisme dynastique, son trône au profît de son fils, et que par conséquent, Elisabeth deviendra, à ses yeux, une usurpatrice indigne de la fonction, nonobstant les liens familiaux.

On imagine aisément qu'avec son caractère affirmé et inflexible, et sa prédestination aux plus hautes fonctions (que Metternich saluera par ailleurs), Sophie aura vu en sa belle-fille une opportune sur le trône... Il est clair que l'idée dont elle se faisait de la fonction impériale était sans doute sans commune mesure avec celle d'Elisabeth. Il n'y avait donc pas de "haine" personnelle à proprement parler,mais simplement un sentiment de frustration de voir le rôle qui vous était imparti (et pour lequel vous etiez faites), échoir à une obscure nièce sauvageonne de la campagne bavaroise.

L'Autriche issue du congrès de Vienne ne disposait pas des personnages suffisamment forts pour lui permettre de maintenir son rôle dans le concert des nations de l'époque, mise à part l'archiduchesse Sophie. A elle seule elle assurait les grands facteurs de cohésion de l'empire austro-hongrois : l'aristocratie, la religion catholique et la monarchie, ainsi que sa bureaucratie.

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Message Publié : 12 Nov 2013 18:25 
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Philippe de Commines
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Il vaut mieux éviter de mélanger les choix dynastiques et les impressions personnelles.
En son temps, Sophie fut un piètre parti pour les Habsbourg maintenant face à la personnalité de son époux ce fut un choix inespéré. Dès son union, il était évident qu'elle ne pourrait régner dans la ligne être l'épouse d'un empereur.
Hélène ou Elisabeth, on reste en famille : c'est l'éducation et la personnalité différente des deux jeunes filles qui feront la différence.
Au final, la préférence de François-Joseph Ier fera le bonheur d'Hélène qui s'unira au prince de Tour et Taxis. De toutes les duchesses "en" Bavière, son couple sera le plus équilibré.
Sophie ne se fait aucune idée de la fonction impériale : c'est la fameuse étiquette "Habsbourg" qui régit chaque moment de la vie tant privée que publique.
Sophie ne sera nullement une femme "frustrée", frustrée de quoi d'ailleurs ? Elle s'intégrera plus que parfaitement dans son rôle et les difficultés du début s'effaceront avec la naissance de ses fils.
Il est aussi un peu temps de revenir sur les clichés qui montrent Elisabeth de Bavière telle une sauvageonne sans éducation aucune. Comme beaucoup de ses frères et soeurs, elle ne sera tout simplement pas "douée" pour les études. Elevée au sein d'une famille dont les parents sont éloignés l'un de l'autre le plus souvent possible, dont la mère est née "de" Bavière et a fait le mariage le moins éclatant, dont physiquement aussi elle reste celle qui est la moins jolie -on ne s'arrache donc pas sa main, ceci explique cela-, la plus pragmatique -en ceci elle se rapproche assez de Marie de Prusse, la mère de Louis II-, la moins attirée par l'étude : il est évident que ceci ne pouvait accoucher d'une progéniture exaltante. Seuls Hélène et Charles-Théodore sortiront du lot, pour les autres il suffit de lire quelques biographies. La génération suivante sera à l'image.
Max en Bavière ne vit pas "à la campagne", il possède son hôtel à Munich et reçoit entre deux voyages.
Il est à noter que les filles d'Elisabeth ne feront pas des unions merveilleuses mais selon leur choix et leur choix les porte à quitter le giron familial au plus vite...
Il suffit de suivre le calvaire de Stéphanie, princesse de Belgique et épouse de Rodolphe pour sentir combien il était oppressant voire affligeant d'être dans la proximité d'Elisabeth de Bavière.
Tous n'auront pas la vénération de son époux, quoique cette vénération aura aussi ses limites.
Il eut été plus "haut" de chercher une épouse en Saxe ou autre état allemand comme ceci se fera pour Louis Ier et Maximilien II (Saxe et Prusse), Othon épouse une Oldenbourg et se voit sur le trône des Héllènes, Léopold et Hildegarde se marient dans la famille (Habsbourg, Habsbourg-Toscane).
Il faut avouer que le choix des Habsbourg tout comme celui des Wittelsbach pour les unions est méchamment compromis pour des raisons différentes et... similaires. Une chance, la famille est vaste et l'église pas trop regardante sur les unions ce qui donne évidemment des personnages un peu "étonnants"...

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"... Et si je te semble avoir agi follement, peut-être suis-je accusée de folie par un insensé." (Sophocle)


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