A l'âge de 38 ans en 1858, Engels écrivit un article dans "The New American Cyclopaedia". C'est une courte monographie envisageant la géographie et l'histoire de l'Afghanistan. Il insiste sur le côté courageux, endurant et indépendant de la population qui est divisée en clans. Les Afghans pratiquent l'élevage et l'agriculture, mais leur plaisir est de faire la guerre.
Vers 1835, apparait ( d'après Engels), le début de l'antagonisme entre Russie et Empire des Indes pour mettre la main sur le pays. Une expédition anglo-indienne de 12 000 militaires et 40 000 civils franchit l'Indus le 20 février 1839. Après une progression difficile où de nombreux chameaux moururent et de nombreux bagages furent perdus, la colonne pénètre le 25 avril à Kandahar. Le 6 août ils étaient à Kaboul. Les Britanniques installèrent sur le trône un homme de paille, tout le budget étant payé par le Trésor indien.
Tout paraissant calme, une partie des troupes fut retirée. Mais un sentiment "nationaliste" ou tout au moins xénophobe provoqua émeutes et troubles. Le gouvernement fantoche et ses affidés revenaient très cher à l'Empire des Indes. Le jour où l'on réduisit les subsides, les chefs de clans entrèrent en disidence. Le 2 novembre 1841, c'est l'insurrection de Kaboul. Le 1° janvier 1842, c'est la capitulation de la garnison. Le 5 janvier, les Anglais (4500 soldats et 12 000 civils) munis d'un sauf-conduit rejoignent l'Inde en subissant les âffres de l'hiver afghan. Les tribus assaillent la colonne à partir des hauteurs et moins de 200 européens survivants arrivèrent au col de Jugduluk. Finalement un seul arriva à Jalalabad où il raconta l'histoire.
En mars 1842, une colonne anglo-indienne partit renforcer Jalalabad qui était menacé. Elle continua sur Kaboul pour prendre une revanche de la défaite passée. Après plusieurs combats favorables, ils entrèrent dans la ville qui connut pillages et massacres. Le 12 octobre 1842, les Anglais abandonnaient Kaboul et rentraient en Inde. Le gouvernement du Vice-Roy se retrouvait dans la situation de trois ans auparavant.

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

Bonjour,

Où avez vous pu lire cet article ? ça m'intéresse beaucoup !

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"L'espoir est une vertu d'esclave." Emil Cioran

J'ai fait le résumé d'un article paru dans Le Monde du 30 septembre 2001 que j'avais gardé dans mes archives, le trouvant prémonitoire.

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

je pense qu'il s'agit de cet article d'Engels, disponible sur la section française du site Marxists Internet Archive (très intéressant au demeurant pour tous ceux qui cherchent des textes marxistes ou tournant autour) :

http://www.marxistsfr.org/francais/engels/works/1857/08/fe18570811.htm

Oui, effectivement en tappant "Engels et l'Afghanistan" sur Google, plusieurs sites donnent le texte intégral de l'article. Je n'ai pas eu le réflexe et j'ai travaillé à l'ancienne pour rien

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

Bonsoir,

Il me semble que cet épisode a servi de trame au roman de Kippling " l'homme qui voulut être roi ".



Vous parlez d'or mon cher Faget ! L'ours russe est parti l'oreille basse de ce pays et aujourd'hui rien ne se réglera par la violence. Dans ce pays tout ce paie et surtout la paix avec les chefs de clans.

Cordialement.

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ne nous prenons pas au sérieux, il n'y aura pas de survivant (A. Allais)

19 jours après le 11 septembre, ce n'était plus si prémonitoire que ça...

C'est le texte de Friedrich Engels datant de1858 et publié in extenso (celui que j'ai résumé) qui était prémonitoire, ne croyez vous pas ?

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Pardon
Ceci dit, en quoi le trouvez-vous prémonitoire?

Je n'ai pas l'intention d'entamer une discussion filandreuse et à joutes multiples, comme c'est trop souvent le cas sur le site. En outre ce ne serait plus de l'histoire, mais ça aurait plutôt sa place dans le salon de géopolitique.

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