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Donc si je suis votre logique...il n'existait pas de coiffeurs au XIXième siècle et cette revue était destinée aux femmes de chambre... Désolé, vous allez devoir trouver plus pertinent pour contredire ce raisonnement.
Il ne s'agit pas de logique, il s'agit de faits historiques, vous semblez ignorer des détails de la vie quotidienne des élites au XIXème siècle qui, pourtant sont précisés clairement dans les grands romans de cette époque décrivant cette classe sociale:
aucune femme de la bonne société ne faisait la cuisine elle même (elle supervisait sa cuisinière tout au plus), aucune ne s'habillait ni ne se coiffait sans l'aide de sa femme de chambre (qui le faisait en suivant les indications de sa maîtresse, qui pouvait bien entendu s'inspirer de magazines de mode), aucune n'allait ouvrir la porte elle même quand on sonnait, ne conduisait sa voiture à cheval elle même, ne lavait son linge ni ne repassait, ni ne faisait quoi que ce soit comme travaux manuels dans sa maison.
Et bien entendu, il y avait des coiffeurs, certains très courus, mais ces femmes n'allaient pas dans un salon de coiffure, le coiffeur se rendait chez elles avec ses assistants, de même que certains autres commerçants--bijoutier, etc.
Lisez les romans de l'époque, ils sont tout à fait explicites à ce sujet, Zola, Balzac, etc.
J'ai connu étant enfant certaines femmes ayant appartenu à ces milieux qui , jeunes, avaient connu ce mode de vie: jamais fait aucun travail ménager de leur vie, étant jeune fille, pas autorisée à sortir de la propriété sans chaperon, s'habillant et se coiffants avec l'aide de la femme de chambre de leur mère.
Rappelez vous que , dans une seule de ses propriétés, la comtesse Greffulhe, inspiratrice de Marcel Proust, employait plus de 70 domestiques. Un pour remonter toutes les pendules, un autre pour vider les cheminées de leurs cendres et apporter du bois, etc.
Même sans une telle surabondance de domesticité, une femme de la bonne société avait au moins une femme de chambre. Le travail de celle-ci était de préparer la chambre de sa maitresse comme son nom l'indique, mais aussi de veiller à l'entretien de son linge et de ses vêtements (supervision du lavage , repassage, raccomodage), de lui préparer son bain et sa toilette, de l'habiller et de la coiffer.
Si la Parisienne n'était pas simplement une midinette, elle avait une femme de chambre.