Bonjour,

je ne sais pas si ce sujet existe sur le forum, je lance donc le débat, à partir d'un exemple qui permettra de discuter.

Je voulais savoir si travaux forcés au XIXeme siècle, et notamment en 1832 (je sais c'est précis) était synonyme de bagnes ?

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"Il n'y a point de place faible, là où il y a des gens de coeur." Pierre du Terrail

"Qui est le numéro 1 ?
Vous, Numéro 6. " Le Prisonnier

Il me semble que oui, cependant, les déportations vers les bagnes d'outre-mer ne se multiplièrent, je crois, que dans la seconde moitié du XIXème siècle, à la faveur d'une loi de 1854. Auparavant, les travaux forcés s'effectuaient dans des bagnes de l'Hexagone, principalement les bagnes de Brest, Toulon et Rochefort. D'ailleurs, remarquez que c'est dans la seconde partie du siècle que ces bagnes fermèrent, profitant aux bagnes d'outre-mer, qu'il fallait en outre peupler.

Outre-peupler l'Outre-mer? Que voilà une idée intéressante.

Sinon, quelqu'un sait-il pourquoi en France, hormis l'Outre-mer, les bagnes étaient tous situés dans des ports? (Toulon, Brest, Le Havre, etc). Un héritage des galères?

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"[Il] conpissa tous mes louviaus"

"Les bijoux du tanuki se balancent
Pourtant il n'y a pas le moindre vent."

ET oui ! Napoléon III voulait suivre l'exemple de l'australie qui s'était peuplée à l'origine par les convicts. Cependant les lieux choisis n'étaient peut être pas les plus judicieux ! La guyane pays équatorial n'attirait pas vraiment les colons et la nouvelle calédonie était bien loin. Alors que l'algérie était bien près.



Oui les bagnards, à l'origine, étaient des galériens qui ramaient sur les vaisseaux du roi. Les galères avaient disparu, mais le nom de galériens était resté. Et les installations de Force aussi. Brest, Toulon, Rochefort étaient déjà tout équipés, pourquoi changer ?

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C'est l'ambition qui perd les hommes. Si Napoléon était resté officier d'artillerie, il serait encore sur le trône.

Mr Prudhomme

Point de vu judiciaire , quels crimes ou délits pouvaient amener un condamné à être enfermé au bagne plutôt qu'en prison ?
Le statut diffère t 'il , hormis le régime de la déportation en outre mer et dans certains cas la relégation à la fin de la peine ?

Dans mon cas, les gens condamnés aux travaux forcés sont des légitimistes choppés en 1831 après avoir braqué une malle-poste et embarqué 4000 francs.
Donc à supposer les vols (surtout de malleposte) pour l'exemple, et puis politique aussi!

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"Qui est le numéro 1 ?
Vous, Numéro 6. " Le Prisonnier

Pas un larcin donc, ils ont très certainement dû aller, comme Jean Valjean, au bagne.

J'ai trouvé trace d'une ordonnance royale de 1828, fixant la répartion des condamnés aux travaux forcés : pour les peines de moins de 10 ans , c'était le bagne de Toulon, pour les durées supérieures , c'était direction bagnes de Brest ou de Rochefort. Cette mesure est annulée en 1837 en même temps que la chaîne .

Les bagnards étaient-ils toujours marqués, comme c'était le cas au XVIIIe s.?

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"[Il] conpissa tous mes louviaus"

"Les bijoux du tanuki se balancent
Pourtant il n'y a pas le moindre vent."

Cette pratique est abolie en 1832.

Pour revenier à la question initiale , je me rappelle avoir entendu parler de prisonniers condamnés aux travaux forcés au Mont St Michel sous l'Empire et la Restauration, ce que semblent confirmer ce lien
ou encore celui ci

Ils l'ont été longtemps, non par cruauté, mais ça permettait de reconnaitre ceux déjà condamnés et s'ils l'étaient de nouveau de reconnaitre les récidivistes. Ce là prit fin définitivement avec l'anthropométrie judiciaire

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Mr Prudhomme

Très intéressant res publica. Quelle est votre source ?

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"Il n'y a point de place faible, là où il y a des gens de coeur." Pierre du Terrail

"Qui est le numéro 1 ?
Vous, Numéro 6. " Le Prisonnier

J'ai trouvé cela dans Prisonniers au Mont Saint-Michel de Robert Sinsoilliez, consultable sur google-livres , ici

Déjà au début du 18° , la France a voulu peupler ses colonies de forçats et filles de mauvaise vie : un exemple en littérature : Manon Lescaut est envoyée à la Nouvelle -Orléans
Et je crois que Louis XIV les envoyait au Canada.

C'est vrai ! Mais le canada avait, malgré ses hivers, une potentialité plus grande d'immigration que la guyane. C'est pourquoi un forçat libéré devait rester en guyane au moins une durée égale à sa peine (on espérait qu'il y ferait souche).

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Mr Prudhomme