On a déja abordé un peu le sujet ici :
L'instabilité politique des pays d'Amérique Latineviewtopic.php?f=63&t=19063Je vous conseille le livre :
Les veines ouvertes de l'Amérique Latine qui apporte plein d'élément sur cette instabilité.
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L'existence de tant de révolte à pour origine la mentalité des oligarchies locales : ce sont des rapaces qui ne veulent rien concéder.
Ceci est du à la persistance du modèle colonial : s'accaparer un maximum de terres et de mines et les exporter en exploitant au maximum une main d'oeuvre aux conditions de vie très dures (péones, esclaves).
Cette oligarchie vie donc de la rente que lui procure ces propriétés, elle n'investi pas dans des industries et importe donc tout les produits manufacturés (bourgeoisie compradores). Il y a bien eu des tentatives d'industrialisation mais elles ont vite échouées, ou alors ces bourgeois se mêlaient alors rapidement à la bourgeoisie agraire. Le seul changement avec l’indépendance est la fin de l’exclusif colonial et ainsi le gain de la liberté de commerce.
Si l'exploitation de domaines est la seule manière de s'enrichir il y a donc pression pour s'accaparer les terres, elle cherche aussi à entendre ses propriétés en volant la terre aux petits paysans : c'est le phénomène du latifundisme. Pour augmenter ses gains il y a aussi l'exploitation intense de la main d'oeuvre qui a des conditions de vie très mauvaises.
Cette mains d'oeuvre cherchera donc à améliorer ses conditions de vie mais cette oligarchie ne veut rien lacher pour calmer le peuple (contrairement aux bourgeoisies nord américaines et européennes) et donc comme elle ne veut pas acheter la paix sociale elle n'aime pas les revendications sociales (suivant la période on a appelé les progressistes : bandits, communistes, terroristes, subversifs) elle use de la violence contre ceux qui réclament de meilleures conditions de vie. Ces derniers bien sur finissent par se révolter.
Une autre source de l'intransigeance de l'oligarchie est qu'elle est très imbue de sa supériorité, elle est composée majoritairement de blancs qui méprisent les autres groupes : métis, amérindiens, afrodescendants. Ceci vient aussi de la colonie ou la couleur de peau définissait le rang social.
Les oligarchies on eu des alliés externes : principalement l’Angleterre et les Etats-Unis qui voulaient des frontières ouvertes avec de faibles droits de douanes. Cela arrangeait bien les deux parties : les oligarques vendait sans payer de droits de douanes et importaient des biens manufacturés pas cher. Les puissances étrangères elles avaient un marché qu’elles inondaient de leurs produits (ce qui détruisait les productions locales, tandis qu’elles étaient protectionnistes pour leur marché interne) et avaient des matières premières à bas prix pour leur industries. Et si jamais il y avait un trouble fête elles aidaient les oligarchies à l’éliminer. Les puissances étrangères on aussi conspiré pour diviser (pour régner) les pays : éclatements de la Grande Colombie, de la confédération de l’Amérique Centrale, de la confédération Pérou Bolivie ; conspiration pour faire échouer le congrès de Panama.