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anger ......C'est dire....comment malgré sa jambe de bois et le revolver qui ne la quittait pas elle était en concurrence avec la compagnie des Wagons-lits
La jambe de bois, elle ne l'avait pas du temps où elle fréquentait tous ces hommes illustres.
C'est venu beaucoup plus tard, à l'âge de 71 ans, suite à une tuberculose du genou (?) qui a donné lieu à cette amputation.
Malgré que leur job soit dur et stressant, du fait qu'elles n'avaient pas toujours affaire à des gentlemen (surtout à leurs débuts dans la galanterie), ces femmes étaient parmi les rares à l'époque qui pouvaient bénéficier de presque autant de liberté sexuelle que les hommes.
Les femmes "honnêtes" en étaient très loin.
Une des plus intéressantes, pour l'intelligence, le caractère affirmé, le côté femme de tête, la froideur absolue de "dame de pique'', le professionnalisme de businesswoman du sexe sans états d'âme, est la marquise de Paiva, née Esther Lachmann, fille d'un pauvre tailleur juif, qui sut utiliser sa beauté et ses talents érotiques pour s'élever vertigineusement dans l'échelle sociale.
Non seulement elle sut se faire épouser par le marquis de Paiva (qui se serait suicidé pour elle, du moins selon la rumeur), mais elle devint ensuite la femme du cousin de Bismarck, le comte Guido Henckel von Donnersmark, beaucoup plus jeune qu'elle, et qui l'adorait.
Et elle, contrairement à Cora Pearl et à quelques autres, elle n'a pas fini dans la misère, la fortune qu'elle avait gagnée avec son corps, elle a su la garder, grâce à sa tête.
L'hôtel somptueux que Donnersmarck lui fit construire existe toujours au 25 av des Champs Elysées; on peut y voir son portrait nue dans une des fresques du grand escalier.