Bonjour à tous,
quel rôle a joué le développement du chemin de fer dans l'immigration étrangère en France ? Il a sûrement augmenté considérablement le nombre d'effectifs dans les grandes villes mais je ne sais dans quelle proportion. D'autre part, cela n'a t-il pas réduit au final l'immigration définitive pour favoriser en fait une immigration saisonnière en permettant des allers-retours plus nombreux ?
Et enfin quel a été l'évolution du prix du ticket de train d'une frontière à l'autre ?
Des exemples sur les différents pays étrangers m'intéressent mais particulièrement sur la frontière franco-italienne.

Merci d'avance

Pour autant que je sache, au XIXème, la majorité de l'émigration est le fait de populations pauvres ... trop pauvres pour acheter un billet de train.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

l'émigration de toute façon ne se faisait pas à pied. Certes, beaucoup d'émigrants utilisaient les navires (pour l'amérique par exemple), mais de tout façon il fallait un billet. Ensuite un navire ne mène que dans un port. Ca pouvait suffire pour l'Australie ou la nouvelle zélande, mais de toute façon dès qu'on voulait s'enfoncer dans les terres ça ne pouvait se faire que par des convois d'abord tirés par des chevaux ou des boeufs et ensuite par trains.

Mais tout celà doit être individualisé par destination

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C'est l'ambition qui perd les hommes. Si Napoléon était resté officier d'artillerie, il serait encore sur le trône.

Mr Prudhomme

En ce qui concerne l'émigration italienne dans le sud de la France au XIXème :

Il s'agit majoritairement de personnes qui proviennent des régions italiennes limitrophes de la frontière. Au départ, il me semble qu'il s'agit de journaliers, comme il y a des savoyards qui font la même chose, des gens qui profitent du fait que les dates des travaux des champs sont décalées pour aller offrir leur force de travail et ramener un salaire. Il s'agit de trajets relativement courts et ils se font à pied.

En fait, le message de Dorian P est trop général, il n'y a pas "une" émigration, mais "des" émigrations et on ne pratique pas de la même façon quand il s'agit d'aller s'installer définitivement quelque part ou quand il s'agit de profiter d'opportunités pour gagner un peu plus d'argent. Si mes souvenirs sont exacts, les immigrés italiens, au début, viennent pour profiter de quelques semaines de travail et font régulièrement le voyage. Petit à petit certains s'installeront ou prendront des boulots moins saisonniers. Quand on vient s'installer ou quand on parcours des moyennes distances, là on prépare son voyage, et on met de l'argent de coté pour se payer une place de train en 3ème classe.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

Pour moi le rôle a dû être quasi inexistant (mais c'est un a priori, je suis bien ignorant de la question), si on se remet dans la perspective du XIX la construction du chemin de fer vise avant tout à relier les villes françaises entre-elles et essentiellement Paris au reste du pays (compagnie PLM...)
C'est d'ailleurs ce qu'illustre la carte qui traine sur wiki :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Fr ... sdefer.png

La vraie question reste donc : existe-t-il au XIX des connexions ferroviaires importantes entre la france et les pays limitrophes ? A partir de quelle période ? Quels sont les espaces frontaliers ? Dispose-t-on de flux quantifiés sur la période ? Existait-il des solutions techniques pour éviter les effets de seuils lors du passage d'un pays à un autre (car les technologies et les procédés utilisés sont différents) ?

Oui vous avez raison, la borne XIXème doit être trop courte. Il faudrait déborder sur le XXème pour voir les connections étrangères du rail.

Dès 1850 la compagnie du Nord est reliée à la Belgique par la ligne Mouscron -Valenciennes - Mons. la compagnie Mulhouse Thann pénètre en Suisse à Bâle.
En 1860 Genève est atteinte, l'Allemagne est reliée via Thionville et Forbach
En 1870 Neufchatel en Suisse par Pontarlier, l'Italie via le Mont Cenis. Enfin l'Espagne par Irun, là le transbordement était nécessaire l'Espagne ayant des voies à l'écartement de 1674 mm.

merci pr ces détails. Quelle est la source ? J'aimerais avoir une idée des volumes échangés et du type d'échanges concernés par le transport ferroviaire