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Message Publié : 06 Mai 2005 13:07 
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Plutarque
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Bye-bye la Silésie, la Poméranie, Stettin, Breslau Konigsberg et la Prusse Orientale... Des terres qui étaient allemandes depuis près de mille ans...


La silésie était surtout autrefois autrichienne(dans le sens appartenant à la maison d'Autriche)!

Citer :
Tout ça a été extremement positif, en effet: le IIème Reich a donné le IIIème qui a abouti à la frontière Oder-Neisse !


c'est un racourci rapide! :roll:

Je crois qu'on oublie surtout le developpement d'une idée nationale Allemande(merci la révolution francaise et l'empire :D ) d'ailleur cette idée a dépasser les frontières, puisque les mouvements conservateur Autrichien parlaient déjà de séparer "l'Autriche Allemande" :evil:

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Message Publié : 06 Mai 2005 13:28 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines

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Charles Reinaud a écrit :
Citer :
Bye-bye la Silésie, la Poméranie, Stettin, Breslau Konigsberg et la Prusse Orientale... Des terres qui étaient allemandes depuis près de mille ans...


La silésie était surtout autrefois autrichienne(dans le sens appartenant à la maison d'Autriche)!


Je ne vois pas trop le sens de cette remarque... Prussienne ou autrichienne, elle était germanique, n'est-ce pas ?

Citer :
Citer :
Tout ça a été extremement positif, en effet: le IIème Reich a donné le IIIème qui a abouti à la frontière Oder-Neisse !


c'est un racourci rapide! :roll:


Rapide, mais obligé...

Citer :
Je crois qu'on oublie surtout le developpement d'une idée nationale Allemande(merci la révolution francaise et l'empire :D ) d'ailleur cette idée a dépasser les frontières, puisque les mouvements conservateur Autrichien parlaient déjà de séparer "l'Autriche Allemande" :evil:


L'idée nationale n'était-elle pas amalgamée à la notion de Reich ? Qui la contient mais est bien davantage ? Das Heilige Römische Reich Deutscher Nation: ce fut le vécu de millions d'Allemands pendant près de mille ans...

Ps: au fait, que pensez-vous du poids de Napoléon ? :lol:


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Message Publié : 06 Mai 2005 14:06 
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Philippe de Commines
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Roy-Henry a écrit :
Tout ça a été extremement positif, en effet: le IIème Reich a donné le IIIème qui a abouti à la frontière Oder-Neisse !

Vous prenez les raccourcis les plus directs, Roy Henry, et ce faisant vous ne voyez pas certaines choses importantes.

Est-ce le IIème Reich (empereurs prussiens) qui a donné le IIIème Reich (Hitler) ? Vous l'affirmez sans même donner un minimum d'explications.

Pour ma part, la "filiation" directe entre Guillaume II et Hitler ne me paraît pas évidente du tout. Car entre Guillaume II et Hitler, il y a quand-même eu : la guerre mondiale avec son traité de Versailles ; la république de Weimar ; la grande crise économique de la fin des années 20-début des années 30...

Que faites vous de ces événements ?
Citer :
Bye-bye la Silésie, la Poméranie, Stettin, Breslau Konigsberg et la Prusse Orientale... Des terres qui étaient allemandes depuis près de mille ans...

Quelle est la responsabilité de l'Allemagne du IIème reich dans ces pertes territoriales ?
Citer :
Donc, on est en droit de se poser la question: qu'est-ce que l'unité a apporté aux Allemands ?

Mais personne ne vous conteste le droit de la poser, cette question. :lol:
Ce qui est contesté, c'est surtout les réponses que vous y apportez.

Roy-Henry, sortez de votre château où il n'y a pas l'électricité, allumez une télé ou les lisez les journaux, et vous verrez ce que l'unité a apporté aux Allemands. :lol:
Citer :
Sinon des dirigeants imbûs d'eux-mêmes qui se sont crûs capable de défier le monde entier !

Je ne suis pas sûr que le pluriel soit de mise. Encore une fois : amalgamer Hitler et les kaisers Wilhelm est une erreur d'appréciation grossière.
Citer :
Heureusement, les Allemands sont disciplinés et travailleurs !

:lol:
C'est ce qui paraît.
Et alors ?

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Message Publié : 06 Mai 2005 14:59 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines

Inscription : 08 Mai 2002 9:54
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Karolvs a écrit :
Roy-Henry a écrit :
Tout ça a été extremement positif, en effet: le IIème Reich a donné le IIIème qui a abouti à la frontière Oder-Neisse !

Vous prenez les raccourcis les plus directs, Roy Henry, et ce faisant vous ne voyez pas certaines choses importantes.

Est-ce le IIème Reich (empereurs prussiens) qui a donné le IIIème Reich (Hitler) ? Vous l'affirmez sans même donner un minimum d'explications.

Pour ma part, la "filiation" directe entre Guillaume II et Hitler ne me paraît pas évidente du tout. Car entre Guillaume II et Hitler, il y a quand-même eu : la guerre mondiale avec son traité de Versailles ; la république de Weimar ; la grande crise économique de la fin des années 20-début des années 30...

Que faites vous de ces événements ?


Qu'est-ce que ça change ? Le résultat est là. Est-ce que le "Drang nach Osten" était absent des préoccupations de l'Allemagne Wilhemienne ? Est-ce que Guillaume II n'était pas fou de joie des victoires nazies ? N'attendait-il pas que Hitler vienne le chercher pour rétablir le Kaiser ? Là, il se fourrait le doigt dans l'oeil... N'a-t-il pas tenu des propos anti-sémites inadmissibles ? 8O

Citer :
Citer :
Bye-bye la Silésie, la Poméranie, Stettin, Breslau Konigsberg et la Prusse Orientale... Des terres qui étaient allemandes depuis près de mille ans...

Quelle est la responsabilité de l'Allemagne du IIème reich dans ces pertes territoriales ?


Elle avait bien commencé en perdant la Posnanie et Dantzig, Eupen et Malmédy...

Citer :
Donc, on est en droit de se poser la question: qu'est-ce que l'unité a apporté aux Allemands ?

Mais personne ne vous conteste le droit de la poser, cette question. :lol:
Ce qui est contesté, c'est surtout les réponses que vous y apportez.[/quote]

Je me dis que certains Allemands en 1945 devaient regretter le temps de leurs grand-pères et des petites cours princières...

Citer :
Roy-Henry, sortez de votre château où il n'y a pas l'électricité, allumez une télé ou les lisez les journaux, et vous verrez ce que l'unité a apporté aux Allemands. :lol:


Très drôle... Je n'ai pas de château, malheureusement: si c'était le cas, je serais moins sur internet ! ça demande un entretien fou, un château, savez-vous... :lol: :roll:

Citer :
Citer :
Sinon des dirigeants imbûs d'eux-mêmes qui se sont crûs capable de défier le monde entier !

Je ne suis pas sûr que le pluriel soit de mise. Encore une fois : amalgamer Hitler et les kaisers Wilhelm est une erreur d'appréciation grossière.


Certains y voient pourtant des points communs, comme cette fâcheuse habitude de massacrer des civils...

Citer :
Citer :
Heureusement, les Allemands sont disciplinés et travailleurs !

:lol:
C'est ce qui paraît.
Et alors ?


Alors ? Heureusement pour l'Allemagne: sa renaissance dans les années cinquante est un véritable tour de force, même si les ricains ont bien aidé... :D


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Message Publié : 06 Mai 2005 16:13 
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Grégoire de Tours
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Karolvs a écrit :
En vérité, une majorité d’Allemands souhaitaient plus. Un opposant libéral de Mayence, critiquant l'alliance de son Prince Electeur de Mayence avec la "bureaucratique et particulariste" armée de son voisin de Hesse-Darmstadt, a dit ceci : «Je préfère la plus dure des armées prussiennes à cette misère micro-étatique » ("Lieber das schärfste preußische Militärregiment als diese kleinstaatliche Misere." Cette opinion était assez largement partagée en Allemagne. La majorité des Allemands (on appelait ce « parti » les "néo-prussiens" ont salué leur annexion avec plus de soulagement que de réticence, malgré la politique aggressive de Bismarck.


Comme je ne connais pas suffisamment l'histoire de l'Allemagne , je dois
vous faire confiance pour ces précisions . Je m'étonne quand même qu'un
libéral choisisse militarisme et bureaucratie . Pour quelle raison le faisait-il ?Les protectionnismes entre ces petits états avaient-ils créé de la misère économique ?


Citer :
Pourquoi, selon vous, les Etats allemands ont-ils voulu améliorer leurs échanges commerciaux ? Pour faire joli ?


Ne pouvez-vous concevoir qu'on développe des échanges comerciaux sans bureaucratie et appareil militaire ?



Goya a écrit :
Comment s'est ensuite fait le passage à une toute autre conception ? Est-ce par des "prises de conscience " ? Ou par la montée en puissance d'un lobby qui voulait autre chose ? L'émergence d'un lobby militaro-industriel ?


Vous n'avez pas répondu sur le lobby militaro-industriel....

















Citer :
C’est parce que la puissance est davantage une dynamique qu’un état. C’est comme le vélo : si tu n’avances pas, tu tombes.


Il ne faut pas oublier qu'à la base de ces dynamiques , il y a des personnes et des groupes ....L'explication sera à ce niveau .



Citer :
« Gott mit uns » ne signifie pas «Dieu est avec nous», mais «Dieu soit avec nous».


Littéralement , cela veut dire aussi bien l'un que l'autre . Qu'est-ce qui fonde votre interprétation ?

Citer :
En tous cas, cela n’a rien à voir avec les théories racistes hitlériennes.


Ils étaient quand même vachement gonflés ! Ma famille qui les a connus en 14 en savait quelque chose ....



Citer :

A cette époque (et aujourd’hui encore) il n’y a pas de « puissance » sans d’importants moyens militaires. C’est un fait, une donnée objective.


L'Europe depuis 60 ans démontre justement le contraire . Le Japon aussi .
Pourquoi ne concevez-vous la puissance que militairement ? Et le jeu des alliances , alors , pour les besoins de protection ?




Citer :
- l’unité allemande visait-elle à bouleverser l’équilibre existant ?
- les peuples allemands avaient-ils le droit légitime à s’unir dans un ensemble politique unifié ?
- devaient-ils renoncer à cette unification sous prétexte qu’elle venait déranger un certain ordre établi ?
- le militarisme a-t-il fait de l’Allemagne des Kaisers une puissance plus aggressive que les autres puissances ?


C'est le dernier point qui pose problème . La politique d'armement et les
projets annexionistes sous Guillaume II étaient plus qu'une simple réaction à des actes que les autres auraient posés .



Citer :
Mais le « système des valeurs » n’a-t-il pas changé en Europe ? Qui a peur de l’Allemagne récemment réunifiée ?


Il semble avoir profondément changé . Touchons du bois !


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Message Publié : 06 Mai 2005 16:57 
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Plutarque
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Citer :
Ps: au fait, que pensez-vous du poids de Napoléon ?


Dans l'unification Allemande? Pas grand chose c'est bien la révolution avec le développement de l'idée de nation qui est à l'origine de la constitution du II Reich Allemand. Si vous parlez de l'étude suisse je vous renvoi à cette discussion.

Mais confondre les hommes politiques, avec l'idéal d'unification est dangereux, les Allemands voulaient l'unité au XIXième siècle, comme il la voulait en 1989, alors si après certains petits nobles ont regreté leur principauté...

Citer :
Citation:
Citation:
Sinon des dirigeants imbûs d'eux-mêmes qui se sont crûs capable de défier le monde entier !

Je ne suis pas sûr que le pluriel soit de mise. Encore une fois : amalgamer Hitler et les kaisers Wilhelm est une erreur d'appréciation grossière.


Certains y voient pourtant des points communs, comme cette fâcheuse habitude de massacrer des civils...


où avez vous lu une pareille betise 8O 8O 8O , pouvous nous montrez un document prouvant des massacres sous le second Reich ordonné par l'empereur ayant l'ampleur de ceux d'Hitler 8O 8O :evil: :evil:

Citer :
Est-ce que Guillaume II n'était pas fou de joie des victoires nazies ? N'attendait-il pas que Hitler vienne le chercher pour rétablir le Kaiser ? Là, il se fourrait le doigt dans l'oeil...


Il l'attendait de Hidenbourg, Guillaume II détestait Hitler, et sa lettre de félicitation pour la victoire sur la France fut suivit en privé de propos péjoratifs sur ce petit soldat de Boheme(source: frederic mitterand, mémoires d'exil)

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Message Publié : 06 Mai 2005 17:37 
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Philippe de Commines
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Inscription : 30 Juil 2003 21:44
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Localisation : Lorraine
Roy Henry a écrit :
le IIème Reich a donné le IIIème qui a abouti à la frontière Oder-Neisse !
Karolvs a écrit :
Vous prenez les raccourcis les plus directs, Roy Henry, et ce faisant vous ne voyez pas certaines choses importantes.

Est-ce le IIème Reich (empereurs prussiens) qui a donné le IIIème Reich (Hitler) ? Vous l'affirmez sans même donner un minimum d'explications.

Pour ma part, la "filiation" directe entre Guillaume II et Hitler ne me paraît pas évidente du tout. Car entre Guillaume II et Hitler, il y a quand-même eu : la guerre mondiale avec son traité de Versailles ; la république de Weimar ; la grande crise économique de la fin des années 20-début des années 30...

Que faites vous de ces événements ?
Roy Henry a écrit :
Qu'est-ce que ça change ? Le résultat est là.

Le résultat de quoi ? Voulez vous dire que la destruction de l'Allemagne en 1945 est la conséquence du l'unification allemande de 1871 ?



Roy Henry a écrit :
Est-ce que le "Drang nach Osten" était absent des préoccupations de l'Allemagne Wilhemienne ?

Le pangermanisme était effectivement une caractéristique de l'Allemagne Wilhelmienne, mais je ne suis pas sûr qu'il ait été plus dangereux pour la stabilité de l'Europe que le panslavisme ou le nationalisme français.

Je me demande même si ce le "nationalisme" des vainqueurs à Versailles en 1919 n'es pas plus responsable de l'avènement du nazisme en Allemagne, le pangermanisme du temps du kaiser.



Roy Henry a écrit :
Est-ce que Guillaume II n'était pas fou de joie des victoires nazies ?

Comme tous les Allemands. Hitler était au faîte de sa popularité après que les Allemands aient défilé à paris.

La réponse de Hitler à cette attente suffit à montrer que le IIIème Reich n'était pas le second Reich. Non ?



Roy Henry a écrit :
N'attendait-il pas que Hitler vienne le chercher pour rétablir le Kaiser ? Là, il se fourrait le doigt dans l'oeil...

En effet, le vieux Guillaume II (81 ans en 1940) croyait que ce Hitler qui était fou de joie quand a éclaté la guerre de 14, qui a ensuite tant vilipendé la République de Weimar et qui a annoncé un nouveau Reich, rétablirait la monarchie.



Roy Henry a écrit :
N'a-t-il pas tenu des propos anti-sémites inadmissibles ?

Si. Comme beaucoup d'autres, en Allemagne et ailleurs.
Mais pour autant que je sache, le Reich Wilhelmien ne s'est pas caractérisé par une politique de persécution des Juifs; Me trompe-je ?



Roy Henry a écrit :
Bye-bye la Silésie, la Poméranie, Stettin, Breslau Konigsberg et la Prusse Orientale... Des terres qui étaient allemandes depuis près de mille ans...
Karolvs a écrit :
Quelle est la responsabilité de l'Allemagne du IIème reich dans ces pertes territoriales ?
Roy Henry a écrit :
Elle avait bien commencé en perdant la Posnanie et Dantzig, Eupen et Malmédy... [/color]

Vous ne répondez pas.
L'Allemagne a perdu des territoires en 1919. Soit. Mais est-ce à cause de l'unification de 1871 ?
Et l'Allemagne a perdu de nouveaux territoires en 1945. Soit. Mais est ce à cause de l'unification de 1871 ?



Roy Henry a écrit :
Donc, on est en droit de se poser la question: qu'est-ce que l'unité a apporté aux Allemands ?
Karolvs a écrit :
Mais personne ne vous conteste le droit de la poser, cette question.
Ce qui est contesté, c'est surtout les réponses que vous y apportez.
Roy Henry a écrit :
Je me dis que certains Allemands en 1945 devaient regretter le temps de leurs grand-pères et des petites cours princières...

Peut-être.
Mais je peux témoigner qu'ils ont maudit Hitler et qu'ils s'en sont voulu de l'avoir porté au pouvoir. Une génération d'Allemands –si ce n'est pas deux- se sont autoflagelés.
Et ont appris les vertus de la République et du pacifisme.



Karolvs a écrit :
Roy Henry, sortez de votre château où il n'y a pas l'électricité, allumez une télé ou lisez les journaux, et vous verrez ce que l'unité a apporté aux Allemands.
Roy Henry a écrit :
Très drôle... Je n'ai pas de château, malheureusement: si c'était le cas, je serais moins sur internet ! ça demande un entretien fou, un château, savez-vous...

C'était une plaisanterie de ma part, vous l'avez compris.
Il n'empêche que les Allemand ne se portent pas si mal, aujourd'hui, unis. Et que l'Europe y gagne.




Roy Henry a écrit :
Sinon des dirigeants imbûs d'eux-mêmes qui se sont crûs capable de défier le monde entier !
Karolvs a écrit :
Je ne suis pas sûr que le pluriel soit de mise. Encore une fois : amalgamer Hitler et les kaisers Wilhelm est une erreur d'appréciation grossière.
Roy Henry a écrit :
Certains y voient pourtant des points communs, comme cette fâcheuse habitude de massacrer des civils...

Je ne vois pas ce que vous voulez dire. De quels massacres de civils parlez-vous ? Est-ce une caractéristique de l'Allemagne unifiée, de massacrer des civils ?



Roy Henry a écrit :
Heureusement, les Allemands sont disciplinés et travailleurs !
Karolvs a écrit :
C'est ce qui paraît.
Et alors ?
Roy Henry a écrit :
Alors ? Heureusement pour l'Allemagne: sa renaissance dans les années cinquante est un véritable tour de force, même si les ricains ont bien aidé...

Ah, d'accord.
Et les soixante ans de paix et de construction européenne qui ont suivi monrtrent que l'Allemagne unifiée ne porte pas en elle le "gène" du militarisme et de la guerre.

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Message Publié : 06 Mai 2005 18:04 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines

Inscription : 08 Mai 2002 9:54
Message(s) : 1923
Charles Reinaud a écrit :
Citer :
Ps: au fait, que pensez-vous du poids de Napoléon ?


Citer :
Mais confondre les hommes politiques, avec l'idéal d'unification est dangereux, les Allemands voulaient l'unité au XIXième siècle, comme il la voulait en 1989, alors si après certains petits nobles ont regreté leur principauté...


Il paraît que les Hanovriens regrettaient leur indépendance (un état grand comme la Belgique) ! Et que dire des Wurtembourgeois et des Bavarois : ceux-là n'ont pas accepté "l'unité" de gaieté de coeur...

Citer :
Citation:
Citation:
Sinon des dirigeants imbûs d'eux-mêmes qui se sont crûs capable de défier le monde entier !

Je ne suis pas sûr que le pluriel soit de mise. Encore une fois : amalgamer Hitler et les kaisers Wilhelm est une erreur d'appréciation grossière.


ça dépend en quel domaine... Il est vrai que Guillaume II était infiniment plus respectable.

Citer :
Certains y voient pourtant des points communs, comme cette fâcheuse habitude de massacrer des civils...


où avez vous lu une pareille betise 8O 8O 8O , pouvous nous montrez un document prouvant des massacres sous le second Reich ordonné par l'empereur ayant l'ampleur de ceux d'Hitler 8O 8O :evil: :evil:


JE n'ai pas écrit cela: c'est vous qui faites de cette comparaison une grosse bêtise...

Je parle des nombreux massacres de civils belges en 1914 et du sac et de l'incendie du village de Gerbéviller: une centaine de morts quand même... JE laisse de côté ceux de 1870: une page n'y suffirait pas !

Citer :
Citer :
Est-ce que Guillaume II n'était pas fou de joie des victoires nazies ? N'attendait-il pas que Hitler vienne le chercher pour rétablir le Kaiser ? Là, il se fourrait le doigt dans l'oeil...


Il l'attendait de Hidenbourg, Guillaume II détestait Hitler, et sa lettre de félicitation pour la victoire sur la France fut suivit en privé de propos péjoratifs sur ce petit soldat de Boheme(source: frederic mitterand, mémoires d'exil)


Oui, d'abord de Hindenbourg, et ensuite du petit caporal de Bohême. Il a néanmoins attribué aux juifs la principale responsabilité de la défaite de l'Allemagne...


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Message Publié : 06 Mai 2005 19:37 
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Grégoire de Tours
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Citer :
Je parle des nombreux massacres de civils belges en 1914 et du sac et de l'incendie du village de Gerbéviller: une centaine de morts quand même... JE laisse de côté ceux de 1870: une page n'y suffirait pas !


En Belgique il y en eut beaucoup plus : environ 5500 en deux mois :
" La violence infligée aux civils (ennemis) correspond aux atrocités commises sur les populations dans le cadre d’une terreur organisée ou couverte par les autorités militaires. Ces atrocités sont le fait des deux camps et concernent tous les « fronts civils ». Dans les régions d’invasion : les viols, les massacres d’otages (5 500 civils belges exécutés en deux mois), les destructions de villes (Louvain et sa bibliothèque) et de villages. Bien que peu étudiées, les atrocités sur le front oriental paraissent d’intensité et de fréquence supérieures à celles enregistrées à l’ouest. Dans les régions occupées : le travail forcé, les otages, les déportations de femmes. Sur l’arrière, les bombardements de villes (Reims, Paris), le blocus allié dont on estime qu’il provoque en 4 ans une surmortalité de près d’ 1 million de personnes. Sans oublier le phénomène concentrationnaire qui, en plus des camps de prisonniers militaires, crée des camps de civils, internés ou déportés du travail avec brimades, cruauté et représailles. Enfin, 14-18 c’est aussi le massacre de masse, le génocide des Arméniens "
Extrait d'un document qui en outre montre que les lois de la guerre se relâchent considérablement alors , présageant déjà des choses bien pires pour la suivante...:
http://www.limousin.iufm.fr/fc/hist_geo ... 20-15p.doc


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Message Publié : 07 Mai 2005 4:43 
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En France, c'est l'Etat qui a fait la nation. En Allemagne, c'est la nation qui a fait l'Etat. Je ne sais plus qui a dit cette phrase, mais elle me parait fort juste.

Le principe des nationalités est né au XIXème siècle et Napoléon III s'en est fait le champion. Personne n'a rien retrouvé à dire sur l'unification de l'Italie alors due la création d'une Allemagne unifiée semble poser problème à cause de ce qui s'est passé 70 ans après.

La guerre de 70 n'a pas été déclarée pour empêcher l'unification de l'Allemagne, mais pour des raisons futiles et sous la pressions de certains journalistes et des tenants d'un empire autoritaires.

Pouvait on arrêter ce mouvement centrifuge qui courait depuis l'intervention napoléonienne dans l'Allemagne assoupie depuis le traité de Westphalie ? Cette intervention a conduit au discours à la nation allemande de Fichte. Dès ce moment, la roue était lancée.

Est-ce pour cela qu'il faut établir un lien direct entre Napoléon et Hitler ?

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)


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Message Publié : 07 Mai 2005 7:53 
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Philippe de Commines
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Jean-Marc Labat a écrit :
En France, c'est l'Etat qui a fait la nation. En Allemagne, c'est la nation qui a fait l'Etat. Je ne sais plus qui a dit cette phrase, mais elle me parait fort juste.


En effet, c'est assez juste! De Gaulle n'a-t-il pas écrit quelque chose d'approchant ?

Citer :
Le principe des nationalités est né au XIXème siècle et Napoléon III s'en est fait le champion. Personne n'a rien retrouvé à dire sur l'unification de l'Italie alors due la création d'une Allemagne unifiée semble poser problème à cause de ce qui s'est passé 70 ans après.


Pour l'Italie, c'est assez juste, car Napoléon III y était tenu pour avoir prêté serment en tant que carbonari. Pour l'Allemagne, c'était plus complexe: Napoléon III admettait que les Allemands avaient le droit de former une Nation, mais ne souhaitait pas favoriser davantage qu'une Confédération de l'Allemagne du Nord.

Au cours de l'entrevue de Biarritz, Napoléon III avait été clair à ce sujet avec Bismarck. Oui au retour du Schleswig-Holstein à la Prusse, oui à l'annexion du Hanovre, Et oui encore à la formation de cette confédération du Nord. Le cas des états du sud serait réservé. La France ne s'opposerait pas à leur réunion, si des plébiscites consacraient cet état de fait.

En contrepartie, la France entendait récupérer le bassin de la Sarre et le Palatinat. Bismarck -fin renard- sembla acquiescer: il évoqua même (paraît-il) une possible extension de la France jusqu'à la Moselle...

Au cours de la crise ultérieure de 1866, il joua magistralement Napoléon III, laissant entendre par des émissaires que rien n'était changé par rapport à l'esprit de Biarritz. Après Sadowa, ce fut le silence. Pesant d'abord, puis méprisant...

Bénédetti déjà alla aux nouvelles ! Pour se faire poliment éconduire... Bismarck aurait volontiers accepté le retour aux frontières de 1814, mais... l'opinion allemande ne l'accepterait pas !

Il orienta Benédetti vers l'annexion du Luxembourg et de la Belgique, acceptant de souscrire à un projet de traité en ce sens, projet qui sera publié plus tard ! Vraiment très rusé, il ne parla que de l'annexion de la Belgique sans mentionner le Luxembourg !

Citer :
La guerre de 70 n'a pas été déclarée pour empêcher l'unification de l'Allemagne, mais pour des raisons futiles et sous la pressions de certains journalistes et des tenants d'un empire autoritaires.


Elle a été déclenchée par Bismarck pour parachever l'union de l'Allemagne ! Il a provoqué le coq gaulois et il est parvenu à lui faire endosser la responsabilité de la guerre... Ceci est incontestable ! Et Napoléon III n'a pas eu l'énergie nécessaire pour déjouer ce dernier piège !!! :demoniaque:

Citer :
Pouvait on arrêter ce mouvement centrifuge qui courait depuis l'intervention napoléonienne dans l'Allemagne assoupie depuis le traité de Westphalie ? Cette intervention a conduit au discours à la nation allemande de Fichte. Dès ce moment, la roue était lancée.

Est-ce pour cela qu'il faut établir un lien direct entre Napoléon et Hitler ?


Tou dépend comment vous le concevez... :lol:


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Message Publié : 07 Mai 2005 9:52 
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Philippe de Commines
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Karolvs a écrit :
En vérité, une majorité d’Allemands souhaitaient plus. Un opposant libéral de Mayence, critiquant l'alliance de son Prince Electeur de Mayence avec la "bureaucratique et particulariste" armée de son voisin de Hesse-Darmstadt, a dit ceci : «Je préfère la plus dure des armées prussiennes à cette misère micro-étatique » ("Lieber das schärfste preußische Militärregiment als diese kleinstaatliche Misere." Cette opinion était assez largement partagée en Allemagne. La majorité des Allemands (on appelait ce « parti » les "néo-prussiens" ont salué leur annexion avec plus de soulagement que de réticence, malgré la politique aggressive de Bismarck.
Goya a écrit :
Comme je ne connais pas suffisamment l'histoire de l'Allemagne , je dois
vous faire confiance pour ces précisions . Je m'étonne quand même qu'un
libéral choisisse militarisme et bureaucratie . Pour quelle raison le faisait-il ?Les protectionnismes entre ces petits états avaient-ils créé de la misère économique ?

Pour quelle raison il le faisait ?

Sans doute parce qu'une certaine union douanière et une prospérité du micro-commerce entre micro-Etats avait une portée limitée et atteindraoient à terme une limite problématique, dans un monde où 3 ou 4 grandes nations se partageaient la planète.

Sans doute parce qu'il pensait –et la plupart des Allemands pensaient ainsi- que la nation allemande unifiée était mieux à même d'assurer la sécurité des Allemands.

Et sans doute parce que si lui, roi de Prusse, ne le faisait pas, d'autres risquaient de le faire : certainement l'empire autrichien si les autres -russe à l'est et français à l'ouest- le toléraient.

Et nous qui voyons cette histoire une fois qu'elle est passée, nous pouvons nous demander si le puzzle allemand divisé n'aurait pas donné une autre "poudrière" en Europe, par le fait même que certains Etats allemands moribonds (une bavière de Louis II, par exemple) ou minuscules (un évêque-électeur de Mayence) auraient attiré la convoitise des grands empires voisins.

Parce que la construction d'une Allemagne unifiée forte était le seul moyen d'assurer la sécurité de la Prusse elle-même.

Parce que Guillaume de Prusse n'avait aucune raison de ne pas suivre l'exemple que les grandes puissances lui donnaient…

Etc…




Karolvs a écrit :
Pourquoi, selon vous, les Etats allemands ont-ils voulu améliorer leurs échanges commerciaux ? Pour faire joli ?
Goya a écrit :
Ne pouvez-vous concevoir qu'on développe des échanges commerciaux sans bureaucratie et appareil militaire ?

Moi, je peux le concevoir, mais eux, à l'époque, beaucoup moins... En effet, il était difficile de concevoir un commerce mondial sans colonies. Les colonies au XIXème-XXème, ne fallait-il pas il fallait les conquérir, puis les défendre ?




Goya a écrit :
Comment s'est ensuite fait le passage à une toute autre conception ? Est-ce par des "prises de conscience " ? Ou par la montée en puissance d'un lobby qui voulait autre chose ? L'émergence d'un lobby militaro-industriel ?

Karolvs a écrit :
Il n’y a pas eu de passage d’une conception de l’Allemagne (Zollverein) à une autre conception de l’Allemagne (unification), déclenchée par une subite « prise de conscience ».
Les Allemands étaient conscients de la «misère micro-étatique » depuis assez longtemps.
Par ailleurs, Zollverein (union douanière) et unification ont ceci de commun, qu’ils consistent tous deux, en quelque sorte, à «supprimer» des frontières intérieures. Le Zollverein n’était pas une autre conception ; c’était un pas vers l’union.
Goya a écrit :
Vous n'avez pas répondu sur le lobby militaro-industriel....

Le lobby industriel –je suppose qu'il existait en Allemagne dans les années 1850-1860- ne pouvait qu'approuver l'unification allemande, parce que seul un Etat centralisé fort pouvait relever le challenge de la révolution industrielle qui se profilait. De ce côté là, aussi, les micro-Etats étaient des "has been".




Goya a écrit :
Il n'y a pas beaucoup d'exemples de puissances qui ne soient aggressives (peut-être la Confédération Suisse au moyen-âge ) mais en règle générale elles disent ne faire rien d'autre que se défendre !
Karolvs a écrit :
C’est parce que la puissance est davantage une dynamique qu’un état. C’est comme le vélo : si tu n’avances pas, tu tombes.
Goya a écrit :
Il ne faut pas oublier qu'à la base de ces dynamiques , il y a des personnes et des groupes ....L'explication sera à ce niveau .

Certes. Ce sont des hommes qui sont le moteur de l'histoire. L'histoire n'est pas une mécanique.




Karolvs a écrit :
« Gott mit uns » ne signifie pas «Dieu est avec nous», mais «Dieu soit avec nous».

Goya a écrit :
Littéralement , cela veut dire aussi bien l'un que l'autre . Qu'est-ce qui fonde votre interprétation ?

Je n'interprète pas. Mon affirmation est fondée sur une connaissance de l'Allemand que je crois pas trop mauvaise.

Il est vrai que si on traduit "Gott mit uns" littéralement ont pourrait le traduire par "Dieu est avec nous". Mais il ne faut pas le traduire littéralement.

La devise "Gott mit uns" qui était inscrite sur la boucle du ceinturon du soldat allemand en 14-18 puis 39-45 (quid de 1870 ?) est à prendre dans la forme exclamative. Regardez l'affiche ci-dessous. Vous y voyez le point d'exclamation.

Pour moi, il n'y a aucun doute : "Gott mit uns" ne peut pas signifier "Dieu est avec nous", car un allemand s'exclamerait "Gott ist mit uns!"

Image

Et regardez attentivement ce cantique et l'hymne bavarois ; ils contiennent les mots Gott mit uns ; regardez bien la forme grammaticale. Ces chants n'ont rien de belliqueux.

1. Gott mit uns, und wir mit Gott,
So setzen wir die Schiffahrt fort.
Jeder tut, was sich gebührt,
Dann wird das Schiff recht gut geführt.

2. Jetzt fahr ich hin in stillem Frieden
Und laß die Meinen hinter mich…



Le "Bayernhymne" :

Gott mit dir du Land der Bayern,
Heimaterde, Vaterland!
Über deinen weiten Gauen
Walte seine Segenshand!
Er behüte deine Fluren,
Schirme deiner Städte Bau
Und erhalte dir die Farben
Deines Himmels, Weiß und Blau! :|

2. Gott mit uns, dem Bayernvolke,
Wenn wir, unsrer Väter wert,
Stets in Eintracht und in Frieden
Bauen unsres Glückes Herd…





Karolvs a écrit :
En tous cas, cela n’a rien à voir avec les théories racistes hitlériennes.
Goya a écrit :
Ils étaient quand même vachement gonflés ! Ma famille qui les a connus en 14 en savait quelque chose ....

Rien à voir avec la théorie nazie de la hiérarchie des races. Ici, c'est d'arrogance prussienne qu'il s'agit. Les officiers du kaiser étaient extrêmement hautains et sévères. Et les troufions allemands qui avaient été à leur "école" ont été plus ou moins formatés en ce sens (service militaire obligatoire de 7 ans, dont 3 ans de service actif ininterrompu et de 4 ans dans la réserve).




Karolvs a écrit :
A cette époque (et aujourd’hui encore) il n’y a pas de « puissance » sans d’importants moyens militaires. C’est un fait, une donnée objective.
Goya a écrit :
L'Europe depuis 60 ans démontre justement le contraire . Le Japon aussi .
Pourquoi ne concevez-vous la puissance que militairement ? Et le jeu des alliances , alors , pour les besoins de protection ?

Je maintiens ce que j'ai dit : à cette époque (XIXème-début du XXème siècle, il n’y a pas de « puissance » sans d’importants moyens militaires. Si vous connaissez une grnade puissance ou même une moyenne qui n'avait pas une armée forte, dites-nous laquelle.



En ce qui concerne les nouvelles formes de "puissance" que vous évoquez, celles d'aujourd'hui, je veux bien admettre que la puissance puisse se concevoir autrement que militairement. La Japon moderne est une puissance économique et l'europe en sera une demain. Mais pour l'instant, les plus grandes puissances au sens "classique" de ce terme sont les USA et la Chine. Non ?



Karolvs a écrit :
- l’unité allemande visait-elle à bouleverser l’équilibre existant ?
- les peuples allemands avaient-ils le droit légitime à s’unir dans un ensemble politique unifié ?
- devaient-ils renoncer à cette unification sous prétexte qu’elle venait déranger un certain ordre établi ?
- le militarisme a-t-il fait de l’Allemagne des Kaisers une puissance plus aggressive que les autres puissances ?
Goya a écrit :
C'est le dernier point qui pose problème . La politique d'armement et les
projets annexionistes sous Guillaume II étaient plus qu'une simple réaction à des actes que les autres auraient posés .

J'en conviens volontiers. L'Allemagne prussienne voulait être une grande puissance.
Mais y a-t-il vraiment une très grande différence avec ce que faisaient l'empire français ou l'empire russe ?




Karolvs a écrit :
-Mais le « système des valeurs » n’a-t-il pas changé en Europe ? Qui a peur de l’Allemagne récemment réunifiée ?

Goya a écrit :
Il semble avoir profondément changé . Touchons du bois !

Moi, je suis persuadé que l'Allemagne unie n'est plus un danger pour personne, car elle a maintenant des frontières sures et reconnues et, dans le concert des nations européennes, la place qu'elle mérite.

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Message Publié : 07 Mai 2005 11:09 
1. Confédération d'Allemagne du Nord : d'après ce que vous avez dit , ces gens étaient satisfaits de se voir annexés . A-t-on des données historiques qui appuyent cette thèse ?

2. " Lobby militaro-industriel " : vous avez dit :
" Le lobby industriel –je suppose qu'il existait en Allemagne dans les années 1850-1860- ne pouvait qu'approuver l'unification allemande, parce que seul un Etat centralisé fort pouvait relever le challenge de la révolution industrielle qui se profilait."

Or la révolution industrielle est en cours en Agleterre depuis un siècle à ce moment , et sans une forte centralisation à la Prussienne , ni de militarisation de la société . Des petits pays sont en révolution industrielle aussi , la Belgique par exemple . Le développement économique est tout à fait dissociable de la formule prussienne . Mais c'est très typique qu'eux aient choisi celle-là . Ils ont déjà une tradition autoritaire de longue date , et c'est elle qui doit expliquer leurs particularités .



3. Gott mit uns :
Dans l'hymne bavarois , c'est un souhait qui est formulé ( " que Dieu soit avec toi " )
Dans l'autre chant , je comprends cela comme " en union avec Dieu " c'est-à-dire que tout doit bien se passer si on avance ensemble .
Mais l'inscription sous le portrait du Kaiser est suivie d'un point d'exclamation , ce qui fait que je la comprends ainsi " Allemands , Dieu est avec nous ! "

4. Sur le comportement des Prussiens : ma famille qui a du héberger des Bavarois , a gardé une impression de gens corrects . Par contre des Prussiens , n'en parlons pas ....

5.Sur la " puissance " : il y a évidemment intéraction entre les acteurs de l'époque qui les entraîne dans un engrenage fatidique , une course à la puissance . Mais je crois que les Allemands à partir de Bismarck en font un peu plus que les autres ....Les traditions prussiennes et le combustible du nationalisme sont d'importants ingrédients de ce cocktail explosif !


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Message Publié : 07 Mai 2005 13:45 
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Bien, au-delà des "maladresses" de connections, je vous demande de reconsidérer le caratère orienté que certains ont adopté dans leur approche du sujet. Recadrons le sujet et évitons de lire de telles choses qui sont indignes d'un historien, même amateur :

Citer :
le IIème Reich a donné le IIIème qui a abouti à la frontière Oder-Neisse !


Excusez-moi Bruno mais je trouve qu'en écrivant cela vous allez fort vite en besogne et il se trouve que la thèse du sonderweg (du "chemin particulier" choisi par Bismarck et qui amène de fait Hitler) est battue en brèches depuis la fin des années 1970. Vous avez du retard ! :wink:
N'oublions pas qu'elle est le fruit de l'école marxiste qui explique cette voie en usant un déterminisme historique, ce qui est plus ou moins abandonné depuis un certain temps par la majorité des historiens, s'étant penchée sur la question.
Un peu germaniste - mais moins que Karolus ! :wink: - je trouve cela même choquant que d'écrire cela.
Certes, j'ai souvent pesté dans d'autres sujets contre l'unification de l'Allemagne par le militarisme prussien et ses dérives pangermanistes.
Mais, en aucun cas, on ne peut le comparer au nazisme.
Ecrire cela est une chose l'expliquer en est une autre. :wink:
De nombreux lecteurs pourraient être trompés par de tels raccourcis non expliqués.
Alors, je vous demande à tous de faire attention à certaines affirmations, qui ne peuvent être gratuites.
Merci d'avance. :wink:

Citer :
1. Confédération d'Allemagne du Nord : d'après ce que vous avez dit , ces gens étaient satisfaits de se voir annexés . A-t-on des données historiques qui appuyent cette thèse ?

Bien entendu, les Allemands du Nord n'ont pas éprouvé de réelle opposition à entrer dans l'Etat fédéré, tant les artistes, les lettrés et les hommes politiques libéraux l'appellaient de leurs voeux. Wagner, sans doute le compositeur le plus populaire du moment - tout comme le parti libéral depuis 1848, au niveau politique - ne concevait pas un avenir autre pour l'Allemagne que l'unité sous l'égide de la Prusse et de la famille des Hohenzollern.
En Allemagne du sud, cela est plus différent, comme au Wurtemberg ou en Bavière. Mais, dans cette dernière le parti libéral est aussi majoritaire à la chambre dans les années 1860. Il s'agit d'un réel souffle national que les anciennes conceptions d'organisation politique de Louis II n'ont pas pu modifier. Des débats bavarois ont eu lieu à de nombreuses occasions et le sujet était bien entendu l'unité. Comme les élections ont porté les libéraux au pouvoir, on ne peut douter de la résonnance de ces slogans unitaires dans l'opinion publique.

Citer :
Mais c'est très typique qu'eux aient choisi celle-là . Ils ont déjà une tradition autoritaire de longue date , et c'est elle qui doit expliquer leurs particularités .

Oui, et c'est sans doute - et là il faut rejoindre l'école marxiste - le résultat d'une démission de la bourgeoisie prussienne et allemande par rapport à la conquête de ses droits politiques.
Elle s'est contentée d'une fiscalité avantageuse et du règlement social par l'Etat sous Bismarck. Elle n'a rien entrepris, elle a laissé les anciennes élites réformer et n'a pas été en "accord avec sa conscience de classe", comme disait Marx.

Citer :
Dieu est avec nous !

Et alors ? 8O 8O
Dans un XIXème siècle marqué encore par la pratique et la croyance religieuse, je ne vois pas en quoi cela est choquant.

Citer :
Mais je crois que les Allemands à partir de Bismarck en font un peu plus que les autres

Je ne pense pas. Bismarck souhaitait justement ne pas déranger les intérêts britanniques et français dans la colonisation du monde et de les faire se dresser les uns contre les autres (cela a failli fonctionner en 1898 à Fachoda). La Weltpolitik de Guillaume II est venue ruiner cette politique modérée.
Et hormis l'Alsace-Moselle, je ne vois pas en quoi les Allemands en ont fait plus que les autres depuis 1866...

Citer :
La France ne s'opposerait pas à leur réunion, si des plébiscites consacraient cet état de fait.

Pas besoin de plébiscites pour ces Etats, leurs monarques n'ont pas osé contredire la politique du chancelier de fer, lorsqu'ils y étaient opposés, et les partis majoritaires aux chambres n'ont absolument pas protesté, au contraire. C'était dans l'ordre des choses, tout simplement.
Il faut arrêter de faire passer les Prussiens comme des "unificateurs" que les Allemands ne souhaitaient pas, c'est faux.

Citer :
Est-ce pour cela qu'il faut établir un lien direct entre Napoléon et Hitler ?

Justement pas ! Ou alors, il faut entreprendre une comparaison très nuancée, sans aller dans la caricature.

duc de Raguse.

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Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
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Message Publié : 07 Mai 2005 14:37 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines
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Inscription : 30 Juil 2003 21:44
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Localisation : Lorraine
Goya maladroit devenu Invité a écrit :
1. Confédération d'Allemagne du Nord : d'après ce que vous avez dit , ces gens étaient satisfaits de se voir annexés . A-t-on des données historiques qui appuyent cette thèse ?

Je ne crois pas avoir dit que les gens étaient satisfaits de se voir annexés. J'ai dit qu'une majorité d’Allemands souhaitaient plus que le Zollverein (union dounière). Pensez-vous qu'un habitant du comté de Schaumburg-Lippe était animé d'un nationalisme "Schaumbourgien" tellement ardent, qu'il rejetait l'idée -devenant réalité- d'une union des Allemands dans un Etat allemand fort et apte à assurer sécurité et stabilité politique ?

Le "Norddeutsche Bund", c'est 22 Etats (une petite carte ne fera de mal à personne...) : Image

On ne peut pas dire que ces Etats ont été annexés.

La confédération du nord est issue, d'une part, de l'alliance militaire qu'avaient signé la Prusse et plusieurs autres Etats (14, à vérifier) pour la guerre austro-allemande de 1866. Pour autant que je sache, cette alliance n'a pas été imposée à ces Etats "par le fer et le feu". Il en est de même pour l'adhésion à la confédération constituée en 1867 : les alliés de la veille se son confédérés le lendemain de la bataille. Bien-sûr, Bismarck a su "convaincre" les hésitants…

D'autre part, ont adhéré (sous la contrainte ou seulement après y avoir été fermement "conviés"? Je ne sais pas) les 5 Etats qui avaient soutenu l’Autriche (royaume de Hanovre, Schleswig-Holstein, Nassau, Hesse électorale), et la partie au nord du Main (Hesse-Darmstadt), ainsi que la ville impériale de Francfort-sur-le-Main.

Les Etats du sud (royaumes de Bavière et de Wurtemberg, Grand-duché de Bade et Hesse-Darmstadt) auraient aussi adhéré, mais Bismark n'a pas pu le faire, craignat la réaction de Napoléon III. Aussi ces 4 états ont-ils seulement signé -en secret- des traités d’alliance militaire avec la Prusse… en attendant de signer la constitution du Reich en 1870.

Goya maladroit devenu Invité a écrit :
2. " Lobby militaro-industriel " : vous avez dit :

Karolvs a écrit :
Le lobby industriel –je suppose qu'il existait en Allemagne dans les années 1850-1860- ne pouvait qu'approuver l'unification allemande, parce que seul un Etat centralisé fort pouvait relever le challenge de la révolution industrielle qui se profilait."

Or la révolution industrielle est en cours en Angleterre depuis un siècle à ce moment , et sans une forte centralisation à la Prussienne , ni de militarisation de la société . Des petits pays sont en révolution industrielle aussi , la Belgique par exemple . Le développement économique est tout à fait dissociable de la formule prussienne . Mais c'est très typique qu'eux aient choisi celle-là . Ils ont déjà une tradition autoritaire de longue date , et c'est elle qui doit expliquer leurs particularités .

J'ai dit que la révolution industrielle se profilait. Peut-être aurais-je dû ajouter "en Allemagne".

Vous avez raison, lorsque vous dites que le développement économique est tout à fait dissociable de la formule prussienne. C'est évident. Sans l'unité allemande, le comté de "Schaumbourg-Lippe" serait peut-être devenu une "micro-Belgique" industriellement développée à la fin du XIXème.

Vous avez raison aussi, lorsque vous dites que la révolution industrielle allemande est très décalée. Elle démarre en Allemagne à la fin de la seconde moitié du XIXème avec les chemins de fer et elle se poursuit dans la seconde moitié du siècle avec la constitution de grands pôles industriels (Ruhr…). A la fin du siècle, l'Allemagne est au niveau de ses rivaux.

À l’orée du XIXe siècle, l’Allemagne est encore peu développée ; en 1820 la France est deux fois plus riche que le monde allemand. Le décollage économique ne se produit réellement qu’à partir des années 1840, favorisé par le Zollverein – l’union douanière – (NB : favorisé par une union) et le développement des chemins de fer. A la fin du XIXe siècle la France a été rattrapée par l'Allemagne. J'ai du mal à croire que l'unification de l'Allemagne n'y était pour rien…


Goya maladroit devenu Invité a écrit :
3. Gott mit uns :
Dans l'hymne bavarois , c'est un souhait qui est formulé ( " que Dieu soit avec toi " )

Tout à fait. Le " Walte seine Segenshand" de la 2ème strophe le confirme (que règne sa main bénie…)

Goya maladroit devenu Invité a écrit :
Dans l'autre chant , je comprends cela comme " en union avec Dieu " c'est-à-dire que tout doit bien se passer si on avance ensemble .
C'est cela. Le sens est : si Dieu est avec nous et si nous allons dans la voie de Dieu (Gott mit uns, und wir mit Gott), alors nous mènerons notre bâteau... (So setzen wir die Schiffahrt fort).

Goya maladroit devenu Invité a écrit :
Mais l'inscription sous le portrait du Kaiser est suivie d'un point d'exclamation , ce qui fait que je la comprends ainsi " Allemands , Dieu est avec nous ! "

D'accord. On peut aussi le comprendre comme ça.

Goya maladroit devenu Invité a écrit :
4. Sur le comportement des Prussiens : ma famille qui a du héberger des Bavarois , a gardé une impression de gens corrects . Par contre des Prussiens, n'en parlons pas ....

C'était deux mentalités très différentes; éloignées géographiquement et culturellement (l'austère et "féodale" Prusse protestante ; la gouailleuse bavière catholique…)

Goya maladroit devenu Invité a écrit :
5.Sur la " puissance " : il y a évidemment intéraction entre les acteurs de l'époque qui les entraîne dans un engrenage fatidique , une course à la puissance . Mais je crois que les Allemands à partir de Bismarck en font un peu plus que les autres ....Les traditions prussiennes et le combustible du nationalisme sont d'importants ingrédients de ce cocktail explosif !

J'en conviens.

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