dosoe a écrit :
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Après tout, le but des Etats « sécessionnistes » était simplement de prendre leur indépendance par rapport à la Fédération... Et pas vraiment d'entrer en guerre !
Une declaration d'independance revient a une declaration de guerre.
Le pouvoir central ne pouvait accepter une telle provocation, voir l'attitude des puissances coloniales quand les colonies ont commence a devenir independantes, et les colonies d'outre-mer etaient nettement moins importantes pour la metropole que le sud l'etait pour le nord.
Vous parlez de deux situations totalement différentes... Quand les Américains réclamèrent leur indépendance vis à vis de la métropole britannique, ils n'étaient jamais que des colons. Politiquement parlant, ils ne constituaient pas de véritables Etats, et ils dépendaient totalement du gouvernement britannique.
La situation, à la fin des années 1850, est complètement changée. Washington n'est pas l'équivalent d'une métropole, et les Etats fédérés ne sont pas des colonies !
La déclaration d'indépendance des Etats « sécessionnistes » n'équivalait absolument pas à une déclaration de guerre. Les Etats-Unis, ce n'est pas un bloc monolithique, mais bien un Etat fédéral... Les Etats dont il est constitué sont partiellement autonomes de Washington et dotés de leur propre gouvernement ! De plus, entrer dans une fédération, c'est - normalement - un acte librement consenti par la population locale...
Autrement dit, si les populations des Etats « sécessionnistes » désiraient quitter la fédération, c'était un droit tout à fait légitime... Et leurs gouvernements locaux n'ont fait que suivre la volonté populaire, comme dans toute démocratie qui se respecte.
Le problème est que - légalement parlant - je crois que pratiquement rien n'avait été prévu pour règler ce genre de cas. En somme, la décision d'accepter ou de refuser d'accorder l'indépendance aux Etats « sécessionnistes » revenait au président... Or Abraham Lincoln affirma que « l'Union ne pouvait être brisée » !