On peut peut-être avancer qu'ils avaient également envie de prouver qu'ils étaient attachés à leur pays en accomplissant l'acte le plus symbolique: donner sa vie. Ils devaient être en quête, à l'instar d'autres peuples colonisés de plus de reconnaissance, de la part du Droit mais aussi de la population en général. Certains se sont battus pour plus de reconnaissance et de droits dans l'après guerre, se servant de leur status de "héros de guerre".
En France, il y a eu un phénomène similaire, durant la guerre on a célébré (de manière paternaliste bien évidemment) la force de ces indigènes engagés sous les drapeaux et ils eurent leur instant de gloire en 1918 (voir les défilés de la "Force Noire"). Or, aussitôt après, leur combat ne signifia aucun changement pour eux et leur mémoire tomba assez rapidement dans l'oubli, ce que dis bien le document sur les amérindiens il me semble.
"L'impôt su sang" ne fut donc pas reconnus. J'imagine qu'il en a été de même pour ces amérindiens, vus comme de "bons sauvages" mais restés dans l'imagerie populaire des "sauvages" tout de même.
Hugues de Hador a écrit :
PS : je pense que quelques soldats allemands furent scalpés pendant le conflit !!!
C'est justement ce genre de fantasmes que suscitaient les indigènes engagés, seulement considérés sous le prisme de leur violence primitive (voir les légendes circulant sur les tirailleurs sénégalais dans l'imaginaire militaire français) ou de leur "ruse naturelle de chasseurs"...
J'en viens à me demander si ils ont été plus reconnus pour leur combat au Canada que les indigènes des autres pays engagés ? Eurent-ils droits à de véritables avantages (hors des traditionnelles pensions) ?