Oui, boire un coup avant, après, ça reste un argument. J'espère au moins que c'était du millésimé...
Pour le viet nam, c'est un phénomène reconnu. c'est clair, des tas de soldats ont fait connaissance avec la drogue, mais ils étaient sur place aussi. Que dans les rangs de la légion, à Sidi Bel Abes, on fumaille du cannabis, je n'en doute pas, mais en Champagne...
Au viet nam, la place prise par l'alcool n'était pas négligeable. Encore faudrait il préciser les lieux, et les unités, combattantes ou non. Ce sont probablement ceux de l'arrière, services divers comme les américains savent faire, qui étaient les plus exposés aux produits, et beaucoup de conscrits se retrouvaient dans ces services. C'est une des raisons invoqués par l'Armée US pour expliquer la défaite au Viet Nam. Mais là aussi je doute que les pilotes de B52 ou de Phantom allaient déverser leurs bombes le joint au bec. C'est un peu comme l'histoire du vin et des mutins de 17,c'est aussi un excellent prétexte (je crois qu'ils ont invoqué un quotat de 25% des pertes de soldats sous emprise de drogues diverses, chiffres énorme s'il en est)
Maintenant, il est incontestable que de jeunes américains envoyés au Viet Nam dans une unité combattante, la prise de drogues était peut être une soupape.
Il faudrait aussi connaitre les produits divers tirés de la pharmacopée de l'US Army, et donné aux hommes sous divers prétextes: de l'anti douleur aux anti dépresseurs, en passant par les emphétamines. On a beaucoup évolué depuis 1914 dans ce domaine et l'armée américaine a beaucoup étudié le comportement de ses hommes, y compris leurs réactions sous l'emprise de la drogue (LSD en particulier, car assez drole et efficace une fois vaporisé dans le nez de l'ennemi...).
Du reste, imaginer le poilu sous l'emprise de l'alcool avant l'attaque n'est il pas un peu médire de lui? N'est ce pas un moyen de dénier un certain esprit que beaucoup pensent disparu, le sacrifice, pour la patrie, les copains ou la famille, ou pour éviter le poteau? voire, le consentement? Trouver une explication rationnel à une telle abnégation?
En 1917, le soldat français (qui a survécu) est un professionnel: le bleuet est pris en charge par le groupe, initié et formé à sa survie par le groupe, et pour le groupe. Quel soldat qui tient un tant soi peu à sa peau laissserait un gars complètement défoncé a la mitrailleuse, au guet, dans les Carpates, les Flandres ou au bord du Mékong? Ce sont des gens sérieux, qui je pense, n'ont pas envie de laisser trainer le peu de chance de survivre qu'ils ont, entre les pattes d'un ivrogne ou d'un défoncé au LSD?