Durant la guerre des milliers de soldats ont été lancés dans des offensives sans fin ou ils furent massacrés par les mitrailleuses.
Y a t-il des députés ou des sénateurs qui étant informés par les soldats, ont essayé de faire cesser le carnage en faisant pression auprès des militaires, par exemple en lançant des commissions d'enquêtes ?

Il me semble qu'en 1917 il y a eu du remous de cette sorte lors de l'échec de l'offensive Nivelle...

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"L'histoire me sera favorable car j'ai l'intention de l'écrire". Winston Churchill.

Il y a eu d'autant plus d'informations que certains députés étaient au front, comme le capitaine Driant, ou encore Jean Ybernegaray, blessé au Chemin des Dames, offensive sur lequel il fit un célèbre rapport affirmant : "La bataille fut livrée à 6h, à 7h elle était perdue."

La Chambre avait bien réussi à se débarrasser du "dictateur galonné de Chantilly" qu'elle voyait en Joffre.
Quant à Nivelle, il fut placardisé après le désastre d'avril 1917 après des débats d'autant plus houleux que, précisément, Nivelle était l'homme d'une conduite nouvelle de la guerre voulu par les politiques. Il a été viré par ceux et pour les raisons mêmes qui l'avaient porté au pinacle.

Toute la guerre, et notamment l'année 1917, porte la marque de ce flottement entre la volonté d'un contrôle politique et la nécessité de permettre aux militaires de faire leur métier. Quand ils le font manifestement mal, jusqu'où doit aller le contrôle, "l'ingérence" ?

Il faut aussi s'intéresser à Abel FERRY.

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… il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer…

Il me semblait que le carnage avait surtout eu lieu en 1914.

Verdun, la bataille de la Somme... c'était pas en 1914 !

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[...] Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie
Et l'aimer même si le temps est assassin
Et emporte avec lui les rires des enfants
Et les mistrals gagnants...
Renaud, Mistral gagnant, 1985.

Les offensives vaines par excellence c'est surtout celles de 1915 avec le funeste "Je les grignote", et encore plus le Chemin des Dames en 17.
En 1914, la Marne avait globalement fait oublier les désastres d'août, et surtout Joffre - intouchable en tant que "vainqueur de la Marne" - avait procédé à de nombreux limogeages, donc l'affaire était considérée comme réglée.
Verdun est une bataille défensive, et la victoire finale a elle aussi fait oublier le fiasco de la première tentative de contre-attaque sur Douaumont, montée à la diable, et surtout la façon dont les défenses de Verdun avaient été vidées de leur substance avant l'attaque allemande.
Quant à la Somme, le désastre est surtout britannique.
Jusqu'au Chemin des Dames, plus que le carnage, c'est l'impasse stratégique qui choque. Joffre a totalement échoué en 1915, et semble ensuite ne plus rien avoir à proposer. C'est là que Nivelle entre en scène, qui semble apporter de nouvelles méthodes. On connaît la suite.

On trouve dans l'article Wikipedia le bilan suivant sur la bataille de la Somme

Pour de tels résultats, les pertes admises sont de 419 654 hommes hors de combats pour les Britanniques (dont 127 751 morts et 78 531 disparus) et 202 567 pour les Français (39 187 morts et 27 501 disparus). Ainsi, pour des résultats similaires, la tactique des Français s'est avérée plus payante que celle des Britanniques dont les hommes de l'armée Kitchener manquaient encore cruellement d'expérience. Les Allemands ont quant à eux perdu au moins 437 322 hommes. Foch demandait à ses commandants de faire courir les hommes d'obstacle en obstacle, " il est donc d'une importance primordiale de l'employer le soldat avec une stricte économie... "

Pour revenir au sujet, je pense à Léon Accambray.

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"Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu à toutes les femmes...."
Extrait de "La Chanson de Craonne"

Les pertes de 1914 furent énormes sur à peine 5 mois de guerre, si cette dernière avait débuté en janvier, 1914 aurait effectivement été l'année la plus meurtrière du conflit.

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"Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu à toutes les femmes...."
Extrait de "La Chanson de Craonne"

Les comités secrets du Parlement (et les membres qui les ont composés) ont également eu leur rôle dans la direction de ces commissions d'enquête, puisqu'ils ont été les mieux informés par les autorités militaires et politiques sur certaines questions délicates. Sur la formation historique de ces comités secrets, le site du Sénat propose un article (http://www.senat.fr/evenement/archives/D16/comites.html).

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)

Il y a eu Joseph Caillaux. Et ses prises de position lui coûtèrent fort cher.

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Je n'ai pas cru que tes édits pussent l'emporter sur les lois non écrites et immuables des dieux. Sophocle

Pierre Brizon député SFIO de l'Allier.

Ses interventions pacifistes et sa participation à la conférence de Kienthal lui ont valu un exclusion temporaire de la Chambre basse.
Je connaissais son intervention, lors d'un des comités secrets, sur l'attitude du gouvernement à l'égard des délégués à la conférence de Stockholm, mais je lis dans sa biographie de l'Assemblée nationale (http://www.assemblee-nationale.fr/sycom ... _dept=1242) qu'il a proposé un "référendum secret sur la guerre et la paix". Quelqu'un en sait-il plus sur la question ?

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)

Voir Amis de Pierre Brizon

http://rdl.phpnet.org/brizon2/

Je vous conseille la lecture des carnets secrets du député des Vosges, Abel Ferry (neveu de Jules, par ailleurs !) ; très instructif en la matière !

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… il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer…