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Message Publié : 24 Nov 2011 13:01 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

Inscription : 17 Oct 2003 18:37
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Donc la France est peuplée de 1 habitant? Déjà qu'étudier les points de vue de groupes socio-professionnels, confessionnel, partisan... échoue à retranscrire les points de vue de chacun vous pensez que la parole d'un seul a valeur pour établir ce que tous les autres avaient en tête?


C'est ce qui est fait dans tout ce topic.
Prise d'un exemple ponctuel et extrapolation à tout un pays avec comme seul argumentaire "moi j'estime qu'il est représentatif", au mépris de toutes les études récentes sur la collectivité.
Plus l'assimilation de l'état d'esprit des soldats en armes les premiers jours de la mobilisation à celui de tout le pays avant l'éclatement du conflit.
Plus la focalisation sur la France afin de la dénoncer comme trépignant d'avidité de sang en oubliant soigneusement qu'on trouve les mêmes scènes, les mêmes déclarations "avant" et "pendant", chez tous les belligérants. Par exemple, cela ne dérange pas les admirateurs de la pacifique Allemagne que les socialistes, à l'heure où Jaurès était révolvérisé, se ralliaient à l'union nationale au mépris des positions internationalistes qu'ils défendaient un mois plus tôt ?

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Afin de montrer la complexité des causes de la guerre, j’ai au contraire pris le soin de citer en détails le nombre impressionnant de conflits territoriaux et de haines internationales


Je conseille à quiconque voudra se faire un avis sur cette pirouette de cliquer sur "Champagne" puis "Voir tous les messages de l'utilisateur" ou encore de reprendre ce topic depuis le début.
Cela suffira à montrer qui souligne la complexité et la multi-responsabilité dans le conflit et qui remplit des pages et des pages de mise en accusation de la France seule, accusée de comploter contre la paix voulue par toute l'Europe, et ce du Président au dernier scolaire pendant 40 ans (on se demande d'ailleurs pourquoi il a fallu autant de temps).


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Message Publié : 24 Nov 2011 13:52 
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Thucydide
Thucydide
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Inscription : 02 Jan 2011 14:37
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Donc la France est peuplée de 1 habitant? Déjà qu'étudier les points de vue de groupes socio-professionnels, confessionnel, partisan... échoue à retranscrire les points de vue de chacun vous pensez que la parole d'un seul a valeur pour établir ce que tous les autres avaient en tête?


Vous savez très bien que non.

Pourquoi ais-je pris Sorel comme exemple, parce que j'estime qu'il propose une analyse intéressante, car il prévoit, six et quatre années avant une guerre en Europe.

J'utilise aussi Sorel parce que c'est une source, et non un travail postérieur.

N'y voyez aucun déterminisme. J'essaye juste d'apporter ma pierre à l'édifice.

J'aurais aussi bien pu renvoyer à la question de départ de ce sujet, qui n'a aucun rapport avec les discussions des deux dernière pages (voir plus), puisqu'il était question de la mémoire, et non des causes... À bon entendeur...

_________________
Le bon historien ressemble à l’ogre de la légende. Là où il flaire la chair humaine, il sait que là est son gibier.
Bloch M.


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Message Publié : 24 Nov 2011 14:12 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

Inscription : 17 Oct 2003 18:37
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puisqu'il était question de la mémoire, et non des causes


La mémoire qui devrait être faite de la Première guerre selon l'article initial découle de la lecture par son auteur des causes et c'est cette lecture des causes qui est discutable et discutée. "A bon entendeur".


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Message Publié : 24 Nov 2011 14:20 
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Thucydide
Thucydide
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Je me cite :

Apologie... a écrit :
Je signale à mes amis français, s'ils n'étaient pas au courant, qu'en Belgique, le 11 novembre est jour férié pour l'Armistice de 1918, mais également pour le V-Day du 8 mai 1945. Nous fêterons donc demain les deux fins de guerre.
Je profite de l'article, et donc de la date, pour poser la question de la place de la mémoire collective aujourd'hui. En effet, on remarque un déclin de cette mémoire collective, alors si importante dans les immédiats après-guerres. Où se trouve cette mémoire à l'école, collège-lycée ou même à l'Université? L'enseigne-t-on? Et comment devrait-on le faire?

Le devoir de mémoire, ce mot utilisé à tord et à travers, malheureusement, existe-t-il encore vraiment?

Demain, nous fêterons les 93 ans de l'Armistice de 1918. Après toutes ces années, qu'a vraiment appris l'Europe? La France ou la Belgique?

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Le bon historien ressemble à l’ogre de la légende. Là où il flaire la chair humaine, il sait que là est son gibier.
Bloch M.


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Message Publié : 24 Nov 2011 15:35 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

Inscription : 17 Oct 2003 18:37
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Adressez-vous à "Champagne" qui a sauté sur le sujet pour y plaquer sa thèse favorite comme le fait sur TOUS les sujets de ce salon.


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Message Publié : 24 Nov 2011 15:47 
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Inscription : 20 Juin 2003 22:56
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Localisation : Provinces illyriennes
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Où avez-vous lu une telle ineptie dans mes propos ?

Depuis que vous nous avez dépeint un Guillaume II "pacifiste", une monarchie austro-hongroise agressée et obligée littéralement de tirer l'épée du fourreau afin d'annexer un pays voisin (vous n'avez d'ailleurs toujours pas répondu à ma question sur le sujet... :-| ), je ne peux que constater - comme d'autres ici - que ces propos récents ne sont à prendre que comme une "pirouette".
Personnellement, j'en reste là tant que vous n'aurez pas clarifié les points cités plus haut, car cela se transforme en dialogue de sourds sur la forme et le fond n'est absolument plus évoqué.

_________________
Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine


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Message Publié : 24 Nov 2011 17:34 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant
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Inscription : 08 Juin 2009 10:56
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Localisation : Limoges
Apologie... a écrit :
Pourquoi ais-je pris Sorel comme exemple, parce que j'estime qu'il propose une analyse intéressante, car il prévoit, six et quatre années avant une guerre en Europe.


Ce n'est pas parce que son analyse vous intéresse qu'elle a une valeur absolue. Elle n'est qu'un avatar du climat intellectuel régnant en France... qui n'est pas en plus le seul belligérant. J'ai cité Jaurès parce que son propos est radicalement opposé et montre très bien que le raisonnement de Sorel n'est en rien une constante, qu'il ait "prévu" les conflits d'ailleurs n'y change pas grand chose.La divination des anciens a parfois aussi touché au but cela ne veut pas pour autant dire que tripoter des entrailles d'animaux a une valeur scientifique.

_________________
Scribant reliqua potiores, aetate doctrinisque florentes. quos id, si libuerit, adgressuros, procudere linguas ad maiores moneo stilos. Amm. XXXI, 16, 9.


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Message Publié : 24 Nov 2011 18:07 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
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Inscription : 08 Nov 2010 17:01
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Localisation : sur le cardo d'une cité de la Gaulle romaine
Cuchlainn a écrit :
Bref, cet article n'en est qu'un de plus qui ressasse de vieilles antiennes affirmées sans argument, et, ce qui est plus agaçant, qui va dans le sens du vent en posant au rebelle, au courageux trouble-fête qui s'attaque au plus solides statues (éventuellement du Commandeur). Sa vision de 1914 est exactement celle qui inspire les cinquante premières secondes de ce patchwork de clichés qu'est "Joyeux Noël", c'est dire s'il est révolutionnaire.


Si vous voulez la réalité historique de "Joyeux Noël", lisez le chapitre XI intitulé "Nuit de Noël" du livre de Marcel Dupont En campagne (1914-1915) Impressions d'un officier de légère - Librairie Plon 1915. On trouve encore l'ouvrage à des prix raisonnables sur Abebooks.
La réalité est autre que celle du film.

_________________
Je n'ai pas cru que tes édits pussent l'emporter sur les lois non écrites et immuables des dieux. Sophocle


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Message Publié : 24 Nov 2011 19:43 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

Inscription : 17 Oct 2003 18:37
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Oh le sujet a été amplement débattu sur Pages14-18. La question des fraternisations, contrairement à ce qu'ont prétendu les réalisateurs, n'a rien d'un tabou. Les livres de souvenirs de combattants les plus connus, les plus diffusés en contiennent. Dans l'ensemble on peut dire que ce film condense à une date (le premier Noël de guerre) et un lieu (le point de trijonction germano-franco-britannique) symboliques des faits les uns avérés en des lieux différents, à des dates différentes, les autres tout à fait fictifs, ce qui rend l'histoire zoulie comme un conte mais carrément excessive.


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Message Publié : 26 Nov 2011 17:26 
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Hérodote
Hérodote

Inscription : 11 Avr 2011 12:29
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Citer :
Que faites-vous donc de l'annexion de la Bosnie et de la crise de 1908-1909 ?
Cela ne témoigne-t-il donc pas d'une propension de la double monarchie à fédérer ce qui ne peut justement pas l'être, au prix d'une éternelle fuite en avant, synonyme dans bien des cas de guerre ?


Pourquoi ne lisez-vous que la première phrase de ma citation ? Loin de la caricature que vous voulez à tout prix me coller dune soit disant douceur d’une monarchie Austro-hongroise, elle exprime de manière explicite la part de la responsabilité de cet empire dans le déclenchement de la guerre
Citer :
L’Autriche-Hongrie vit dans la crainte des différents irrédentismes qui menacent de détruire un lent et patient travail de constitution d’un Etat impérial, autrefois - et naguère encore - solidement implanté au cœur de l’Europe. Les populations tchèques, slovaques, ruthènes, polonaises, roumaines, italiennes, slovènes, croates, bosniaques de l’Empire, si elles devaient s’en détacher pour rejoindre les populations-sœurs voisines, réduiraient à peu de chose l’effort séculaire des Habsbourg. On sait que le principal ennemi de cet empire, le plus farouchement opposé à son existence même, est la Serbie. Avec le temps s’est imposée au sommet de l’Etat habsbourgeois l’idée que, un jour ou l’autre, il faudra bien tirer l’épée pour éclaircir la situation sur le flanc sud-est.

D’après Yves-Marie Adeline ‘1914, une tragédie Européenne » (Ellipses 2011)



Concernant la question plus précise sur l’annexion de la Bosnie le 5 octobre 1908, qui semble vous préoccuper au point de la répéter un certain nombre de fois :

Rappelons tout d’abord que la Bosnie n’a jamais été un pays mais seulement une province qui pendant cinq siècles a été sous la domination de l’empire Ottoman et qui depuis 1878 était déjà sous l’administration de l’empire Austro-Hongrois. Sa population est certes composée en grande partie de bosniaques orthodoxes, concrètement les serbes de Bosnie, mais aussi d’un grand nombre de bosniaques musulmans ou encore de croates bosniaques. A cette époque, le maire de Sarajevo lui-même n’est pas serbe mais un Bosniaque musulman, Fehim Tchurtchitch (1886-1916), dont le père, Ragib Tchurtchitch, était lui aussi maire au temps des Turcs.

Pourtant la Serbie devenue indépendante de l’Empire ottoman au fameux Congrès de Berlin de 1878 n'a pas tardé à revendiquer la Bosnie pour l’inclure dans son rêve de réaliser une grande fédération des Slaves du sud, un royaume « yougo-slave » qui lui attacherait les Croates et les Slovènes. Aussi lorsqu'après trente d’ans d’administration l’empire Austro-Hongrois décide l’annexion de la Bosnie , la Serbie a naturellement protesté et appelé à son aide le grand’frère russe. Le ministre des affaires étrangères russe Alexandre Izvolski (1858-1919) avait compté sur le soutien de la France, mais cette dernière avait estimé que, « les intérêts vitaux de la Russie n’étant pas en jeu », son alliance militaire n’avait pas lieu d’entraîner une guerre générale. Le 22 mars 1909, l’Autriche, non seulement assurée de l’isolement de la Russie, mais en outre appuyée elle-même par l’Allemagne, avait adressé un ultimatum au Tsar, qui avait dû accepter le fait accompli, et la crise était restée contenue.

Finalement cette annexion qui est destinée à contrer l’influence russe, se révèlera très imprudente car elle alourdit l’élément serbe dans l’Empire. Une bonne partie de cette province est alors peuplé d’une majorité de Serbes (qui resteront majoritaires jusqu’à la Seconde guerre mondiale) ce qui explique que, malgré une forte présence de Bosniaques musulmans et de Croates, ils rêvent de l’intégrer à leur royaume futur. Comme les Serbes sont protégés par les Russes, qui voient en eux un relais pour les désenclaver et leur ouvrir la Méditerranée, ou du moins l’Adriatique : malgré leur faiblesse en tant que tels, ils ont donc un pouvoir de nuisance qu’on ne sauraît négliger, et que la crise de l’été 1914 confirmera.


Citer :
Depuis que vous nous avez dépeint un Guillaume II "pacifiste",

« Pacifiste », si vous suivez l’excellente suggestion de Cuchlainn (que je remercie au passage)
Citer :
Je conseille à quiconque voudra se faire un avis sur cette pirouette de cliquer sur "Champagne" puis "Voir tous les messages de l'utilisateur" ou encore de reprendre ce topic depuis le début.

vous pourrez facilement constater que c’est une qualification que je n’ai jamais utilisée en ce qui concerne Guillaume II, que je ne confonds pas avec Jean Jaurès. Tout le fond de mon propos a été de citer un certain nombre de faits et de documents historiques qui selon moi, montrent que ce dernier, comme d’ailleurs Nicolas II, initiateur de la conférence de la Haye, ou encore Edouard Grey ont jusqu’au bout cru que la guerre n’était pas irrémédiable et que la paix restait possible

N’étant écoutés ni par les dirigeants des autres pays, que ce soient le vieil empereur François-Joseph ou encore le président Poincaré, ni par les représentants de leurs peuples, ni par leurs états-majors :
Citer :
« 30 Juillet 1914, Berlin, à 13 heures, Bethmann-Hollweg s’apprête à recevoir Falhenhayn et Tirpitz quand il découvre que, à la dernière minute, un quatrième personnage s’est invité à cette réunion, et le nom qu’il porte, comme les fonctions qu’il occupe, lui en ouvrent les portes : le comte Helmut Johannes Ludwig von Moltke (1848-1916), neveu de Moltke l’ancien, Helmut-Karl, vainqueur du Danemark, de l’Autriche et de Napoléon III ; mais surtout, à cette heure grave, chef d’état-major de l’armée allemande. Revenu de sa cure balnéaire le 28 juillet, il entend bien peser sur le débat.

Falkenhayn demande la mobilisation, ce qui signifie pratiquement la guerre. La demande de Moltke le jeune est moins radicale que celle de Falkenhayn, mais a tout de même de quoi affoler l’Europe : la proclamation de « l’état de danger de guerre » (kriegsgefahrzustand). C’est une particularité allemande qui ne signifie pas encore la mobilisation, mais seulement que chaque soldat doit se tenir prêt à obéir à d’éventuels nouveaux ordres, en évitant donc des activités qui l’empêcheraient de réagir promptement. Mais le Chancelier résiste aux deux demandes, espérant encore que l’Autriche et la Russie vont parvenir à s’entendre sur la question du traitement à réserver à la Serbie.

Pendant ce temps, à Peterhof, Nicolas voit le danger s’approcher, porté par les heures qui s’écoulent avec indifférence. Il a repoussé à l’après-midi la réunion avec son ministre de la guerre, mais c’est reculer inutilement devant ses responsabilités, et surtout devant la pression nationale. Quand, à 15 heures, Sazonov arrive au palais d’été, c’est avec un atout maître dans sa manche : il est porteur d’un message de Mikhaïl Rodzyanko (1859-1924), le président de la Douma qui, « en tant que chef des représentants du peuple russe, ne pardonnerait jamais un retard qui précipiterait l’Europe dans une fatale confusion ». Pendant une heure, tandis qu’il est désormais seul à défendre la paix, il tente d’infléchir son entourage, ses ministres, ses généraux, ses conseillers : « Songez à la responsabilité que vous me demandez de prendre ! Pensez aux milliers et milliers d’hommes qui vont être envoyés à la mort ! ». Le Tsar se souvient du livre catastrophiste de Jean de Bloch, il parle « de milliers et de milliers de morts ». Il ne lui vient pas à l’esprit, il ne viendrait à l’esprit de personne, ce 30 juillet 1914, d’imaginer que pour la première fois dans l’histoire, il ne faudra plus compter en milliers, ni en dizaines de milliers, ni même en centaines de milliers de morts »

Yves-Marie Adeline « 1914, une tragédie Européenne » (Ellipses 2011)

Nous sommes bien contraints de constater que ces tentatives courageuses de ne pas s’enclencher dans un processus irrémédiable de guerre ont malheureusement échoué, et que par suite, comme ces souverains n’étaient effectivement pas des pacifistes à la Jaurès, ils portent indéniablement une part de responsabilité dans le déclenchement de la guerre.
Mais contester la réalité de ces tentatives sous le prétexte que les textes cités ne sont, je vous cite:
Citer :
« qu’une correspondance entre monarques européens – souvent cousins «

me paraît profondément injuste.


Citer :
vous persistez toujours à affirmer que le mythe de la revanche a conduit des Français avides de sang teuton à se lever comme "un seul homme en 1914" pour en découdre une bonne fois pour toute avec l'ennemi héréditaire.


Citer :
Où avez-vous lu une telle ineptie dans mes propos ?

Encore une fois je vous défie de trouver dans mes propos une affirmation aussi abjecte que je qualifie de totale ineptie !


Citer :
je ne peux que constater - comme d'autres ici - que ces propos récents ne sont à prendre que comme une "pirouette".

Par quel processus vous est-il possible de qualifier sérieusement de pirouette, le fait que je vous démontre que votre interprétation caricaturale de mes propos est basée sur des extraits tronqués, en vous rappelant mes propos dans leur ensemble ?

Chacun pourra constater d’ailleurs que le texte complet que je me permets de citer a été posté sur le forum dès le 3 novembre à 22h07 sans déclencher alors le moindre commentaire ou la moindre polémique.
viewtopic.php?f=47&t=17948&st=0&sk=t&sd=a&start=73

Je crois qu’il est vraiment temps pour les lecteurs du forum de revenir à un débat serein sur les questions de fond. La question sur les responsabilités de chacun dans les causes de la Grande Guerre est une question suffisamment importante pour mériter des échanges sans extrapolation immédiate et malveillante visant tout propos d’une personne qui exprimerait une opinion légèrement différente de la sienne sans même prendre la peine d’analyser de manière complète la teneur et le contenu de ces propos.

Si deux personnes sont d’accord pour admettre parmi les causes importantes de la guerre :
- La propension exagérée de l’empire Austro-Hongrois à vouloir garder sous son influence les slaves du Sud
- La volonté de la France à récupérer l’Alsace-Lorraine

Est-il vraiment nécessaire de traiter d’attardé grossier, mythomane et malhonnête la personne qui dit que selon lui une des deux causes est prépondérante sur l’autre ?

Le débat historique mérite sans doute un peu plus de retenue !


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Message Publié : 26 Nov 2011 18:08 
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Inscription : 20 Juin 2003 22:56
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Localisation : Provinces illyriennes
Citer :
Est-il vraiment nécessaire de traiter d’attardé grossier, mythomane et malhonnête la personne qui dit que selon lui une des deux causes est prépondérante sur l’autre ?

J'observe encore que vous préférez la forme - incorrecte qui plus est, nulle part je n'ai usé de ces qualificatifs à votre encontre :rool: - au fond.

Citer :
Mais contester la réalité de ces tentatives

Tentatives bien tardives, lorsqu'on voit que la machine a déjà été engagée par les souverains en question.
En histoire une analyse de ce type de document appelle à le recontextualiser, c'est le b.a. ba. Or, les auteurs sont des cousins, dont l'un (Nicolas II) a déjà été humilié à de nombreuses reprises par le passé par l'autre (Guillaume II). Leurs propos respectifs aux dates en question ne traduisent pas du tout la réalité de leur politique mise en oeuvre, qui s'oriente vers la guerre.
Enfin, ils n'appartiennent pas au même système d'alliance diplomatique : ce sont deux souverains de puissances ennemies qui s'échangent des lettres, les dédouannant tous les deux de volonté belliqueuse l'un envers l'autre. Or, si on observe les faits et les décisions prises à cette date (mobilisation partielle, puis entière, assurances données aux alliés respectifs et carte blanche donnée à leurs état-majors) par ces mêmes monarques, force est de constater qu'ils ont fait l'exact opposé de ce qu'ils écrivent.
Donc, non, encore une fois non, on ne peut prendre ces télégrammes pour argent comptant.
C'est le fondement même de l'analyse critique des documents en Histoire. On peut y voir surtout la volonté de chacun de se justifier et de se dédouanner : "ce n'est pas moi le responsable" en somme. Ils le sont tous les deux.
Je n'y puis rien si vous refusez de le voir...

Citer :
ni par leurs états-majors

Tout de même... 8-|
Nous ne sommes pas à la fin de l'année 1916, lorsque l'état-major allemand est presque indépendant.
A l'été 1914, il est aux ordres du chef des armées, qui est bien l'Empereur.
Si Guillaume II déclare qu'il n'y aura pas de guerre, ses généraux s'inclinent. Ce qui n'est pas le cas, bien entendu.

Citer :
Si deux personnes sont d’accord pour admettre parmi les causes importantes de la guerre :
- La propension exagérée de l’empire Austro-Hongrois à vouloir garder sous son influence les slaves du Sud
- La volonté de la France à récupérer l’Alsace-Lorraine

Justement, votre hiérarchisation de ces causes montre bien que vous souhaitez faire porter la principale responsabilité aux Français. C'est ce qui transpire de tous vos messages.
Alors, pour la troisième ou la quatrième fois, je vous demande qu'est-ce qui justifait dans l'attentat de Sarajevo le fait qu'on déclare la guerre à un Etat souverain ?
Par ailleurs, la chronologie et l'engrenage des événements vous donnent plutôt tort. Les Austro-Hongrois savaient bien comment le jeu des alliances allait fonctionner. Ils se sont dits que comme en 1908 l'Entent allait se "dégonfler". Bluff perdu.

Citer :
Rappelons tout d’abord que la Bosnie n’a jamais été un pays mais seulement une province

Et alors ? Cela ne veut pas dire qu'ils sont devenus austro-hongrois avec joie et surtout en réclamant.
C'est bien l'appétit infini de la double monarchie qui est une des causes principales de cette guerre et non pas la question de l'Alsace-Lorraine. La poudrière est dans les Balkans, où au moins six puissances ont des raisons de s'affronter, pas sur le Rhin.

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Alphonse de Lamartine


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