Merci CNE503 pour cette réponse. Cela semble logique en effet.
J'ai posé la question en parallèle sur le forum 14-18 et cela a causé le même étonnement. Il semble pourtant que les archives sur la question soient bien conservées dans toutes les archives départementales en sous-série 10R, organismes extraordinaires en temps de guerre.
Quelques écrits trouvés sur le net :
A Saumur : "A priori, on imagine qu'en temps de guerre, les soldats sont sur le front ou dans des bases à l'arrière des lignes. De fait, un grand vide s'est produit aux premiers jours de la mobilisation. Pour le combler, le 7 août 1914, le maire crée une garde civile de 47 hommes, commandée par Raymond Constant, garagiste rue Dacier. Cette petite troupe, faiblement armée, ne porte pas d'uniforme, mais seulement un brassard. Sa mission principale est de garder les voies ferrées ( déjà la hantise du sabotage, comme en 1939 ). Les gardes reçoivent une indemnité fort correcte : 3,50 F par jour pour les gradés, 2,50 F pour les soldats ( A.M.S., 5 H 33 ). Quand la mairie a fait appel à des volontaires, il s'en est présenté plus que de besoin. La garde civile est portée à 50 hommes le 18 septembre."
http://saumur-jadis.pagesperso-orange.f ... 2siege.htmA Taizé-Aizie en Charente : "La Garde civique.
Dans le but de réprimer les délits que l’état de guerre pourrait faire commettre par des malfaiteurs isolés ou en bandes, une garde civile avait été instituée dans notre commune aux premiers jours d’août. Elle comprenait des hommes dégagés de toute obligation militaire.
C’étaient: Messieurs CORNAUD Jules-Roger, instituteur; BAUDINAUD Léopold, meunier; LAFOND Marcel, négociant; MANDINAUD Sylvain, cultivateur; COLIN Célestin, maçon; MICHAUD Baptiste, cultivateur.
Cette garde civile fut supprimée le 21 août suivant, les craintes d’attentats contre les propriétés et les personnes ayant disparu. De fait, les nomades qui parcouraient nos villages avant la guerre, n’ont plus reparu et aucun délit n’a été commis dans notre commune depuis cette époque."
http://www.cgcp.asso.fr/leblog/taize-ai ... e-de-1914/A Frouard en Meurthe et Moselle : " Dès les premiers jours des hostilités une garde civile fut organisée. Elle ne comprenait que trois membres. Son rôle fut insignifiant. Les gardes effectuaient quelques rondes de nuit, s’assurant que les lumières étaient éteintes. La garde civile fut supprimée après un mois d’existence. "
http://www.auburtin.fr/genealogie/ville ... _14_18.htmA Compiègne, citation trouvé sur Gallica dans l'ouvrage "Compiègne pendant la guerre (1914-1918)" de 1926, édité par la société historique de Compiègne, page 8 : "L'état de siège a provoqué toute une série de mesures de précaution. La Police Municipale, dont l'effectif s'est trouvé
dégarni depuis la mobilisation, est renforcée par des citoyens de bonne volonté et c'est ainsi que se constitue la Garde Civique qui rendra tant de services par la suite dans les circonstances délicates."
Il semble établit donc plusieurs éléments :
- cette garde est éphémère et est le contrecoup de la peur de l'envahisseur.
- que la terminologie semble être garde civile et/ou garde civique.
- enfin qu'ils ne portaient pas d'uniforme mais un brassard pour se désigner.