pierma a écrit :
Vladtepes a écrit :
Elgor a écrit :
Y a t'il eu des généraux fusillés pour l'exemple ?
Non : le plus haut gradé fusillé pour l'exemple est le commandant Wolff en septembre 1914.
Quelqu'un a-t-il des détails sur cette affaire ? Je n'arrive pas à en trouver un récit sur le Net. Seule information : il aurait proposé à ses hommes de se rendre... Il se trouvait à l'armée De Castelnau.
A la tête du 36ème bataillon d'infanterie coloniale, Frédéric Wolff songe le 25/08/1914 à se rendre, devant la tournure de la bataille et la supériorité de l'artillerie allemande. Arborant un mouchoir blanc, il est apostrophé par ses subordonnés qui s'offusquent de cette reddition alors qu'il est possible de résister encore ou, tout au moins, de battre en retraite. Devant cette opposition, Wolff se reprend donc et ordonne le repli, mais le mal est fait, ses officiers n'ont plus confiance en lui et le dénoncent au général Durupt. Interrogé aussitôt, le commandant ne nie d'ailleurs pas son crime :
"Est-il exact, commandant, que vous ayez mis votre mouchoir au bout de votre sabre en criant "Nous nous rendons" ?
Le commandant Wolff, après quelques secondes d'hésitation a répondu : "Oui mon général."
"Est-il exact qu'ensuite vous avez dévalé la pente, en criant "Sauve qui peut" ?
"Oui mon général".
"Comment vous, un commandant, avez-vous pu faire une chose pareille ?.
"J'ai estimé, mon général, que c'était la seule manière de sauver mes hommes."
Fusillé le 1er septembre, non réhabilité.
Extrait de "Fusillés" de Jean-Yves Le Naour.