Il n'y aurait donc aucun texte officiel émanant de l'Etat major ou du pouvoir politique de l'époque qui aurait prescrit au commandement sur le terrain de tuer sur place les récalcitrants. Et c'est logique, car encore une fois je conçois mal qu'une armée quelle qu'elle soit (mis à part peut être l'action des commissaires politiques lors de la guerre germano-russe à l'est, et encore) puisse connaître une telle situation.
Donner un tel pouvoir, quasi arbitraire, à des officiers aurait été source de désorganisations. Au contraire, la mise en place de tribunaux d'exception permet de resouder les troupes en sanctionnant rapidement, sous l'apparence de la "justice", les mouvements de panique ou de sédition. Même si cela peut sembler cruel, ce type de justice avait pour finalité de maintenir le moral intact des troupes, lequel moral aurait été sérieusement compromis si on avait donné aux officiers un droit de vie et de mort sur leurs propres hommes.
ALEXANDRE 1ER a écrit :
Enfin la lecture de l'ordre du jour de Joffre le 5 septembre ou il est dit" une troupe qui ne pourra plus avancer devra se faire tuer sur place plutôt que de reculer" est un prolongement de la directive du 3 aout dans la pensée du G en Chef.
De la même manière, l'ordre de "se faire tuer sur place" lors de la contre attaque de la Marne ne doit pas être compris comme la possibilité implicite d'exécutions sommaires en interne mais comme l'ordre de ne plus céder un pouce de terrain et de se faire tuer sur place face à l'ennemi.