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Je ne sais pas si en 1905, la Russie est toujours perçue comme l'ennemi le plus dangereux. Il y a quand même eu la défaite en extrême orient.
Certes, cette défaite ne peut être balayée d'un revers de la main. Mais les réformes navales (constructions de plusieurs cuirassés entre autres après 1908) entreprises sous Stolypine et l'amélioration progressif de l'équipement russe, font de cette nation un adversaire redoutable. Ajoutons à cela le "rouleau compresseur" humain, dans un contexte de guerre sur deux fronts, et cet adversaire ne peut être négligé par l'Etat-Major allemand.
Le plan allemand de 1891 n'est d'ailleurs que très peu modifié après la guerre russo-japonaise.
Il faut vaincre rapidement les Français (moins d'un mois) avant que la concentration russe soit effective. Lorsque les Russes ont lancé à Tannenberg leurs meilleures armées, la concentration sur le front Ouest était inachevée, malgré les progrès qu'avait déjà réalisé le général Obroutcheff dans les années 1900.
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Certes mais le fait est qu'ils ont réussis en 3 ans avec énormément de troupes à l'ouest.
N'oubliez pas qu'à l'Est, ils ont leurs alliés austro-hongrois, bulgares et turcs et une Roumanie très incertaine jusqu'en 1916 (les Russes doivent conserver des troupes sur ses frontières...) !
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on comprendrait pas pourquoi la Russie n'a pas tout emportée
Parce qu'elle est partie trop tôt - sur les suppliques françaises, pour réaliser l'attaque de diversion sur laquelle comptait l'EMG français depuis 1890 ! - et qu'elle a sacrifié ses unités d'élite. La digestion de Tannenberg a été très lente pour la Russie...
Une guerre longue était synonyme de défaite, à moyen terme, pour les Empires centraux face au blocus de l'Entente et le fameux "encerclement".
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La mobilisation totale des troupes russes se fait en deux jours
Mobilisation ne signifie pas concentration. Il faut ensuite envoyer les mobilisés sur les différents fronts. Or, la Russie a toujours souffert d'un manque patent de voies ferrées stratégiques. Leur construction fut une des conditions de l'alliance franco-russe et, en partie, de la contraction des emprunts franco-russes de 1888 et de 1891...