Quelle était la précision des mortiers - le minenwerfer, le crapouillot ?
On pouvait régler le tir jusqu'à obtenir que l'obus tombe précisément dans la tranchée ennemie ou c'était forcément approximatif - une question de chance ?

J'ai toujours cru que le "crapouillot" était un obusier et non un mortier... Je me trompe ? A moins que je ne confonde avec le "lance-patate", mais j'ai toujours cru qu'il s'agissait du même engin (je pense à celui qui était monté, en plus des mitrailleuses Hotchkiss, sur les Schneider). Pour les mortiers allemands, je ne les connais pas, mais le terme n'était-il pas Granatwerfer ?

Pour ce qui est de la précision, vu qu'il s'agit d'un tir en cloche, la précision n'est pas identique à celle qu'un obusier traditionnel (pour un obusier, vous pourriez vous-même ajuster un tir en appliquant les règles de la parallaxe). Pour un mortier léger de 50mm, modèle 1936 (semblable au lance-grenade français de 1937 et au mortier américain de 60mm), la portée variait entre 50 et 520 mètres avec une poussée initiale de 75m/sec ; son inclination pouvait être réglée de 45° à 90°. Pour un projectile d'environ 915g, plusieurs tirs étaient nécessaires pour ajuster une cible (d'où les tirs de fumigènes qui ne gâchaient pas de munitions et marquaient le point d'explosion, sauf lorsqu'il s'agissait de pilonner une surface).

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Il n'y a pas de littérature sans liberté politique

Memoriam quoque ipsam cum voce perdidissemus, si tam in nostra potestate esset oblivisci quam tacere

"J'ai toujours cru que le "crapouillot" était un obusier et non un mortier... Je me trompe ? A moins que je ne confonde avec le "lance-patate", mais j'ai toujours cru qu'il s'agissait du même engin (je pense à celui qui était monté, en plus des mitrailleuses Hotchkiss, sur les Schneider). Pour les mortiers allemands, je ne les connais pas, mais le terme n'était-il pas Granatwerfer ?"
Je crois que vous confondez mortier et lance-grenade...

Soit, mais "lance-grenade" n'est-il pas le terme français (et allemand, du même coup) pour le mortar anglais ?

En réalité, il me semble que mortier est un terme général : depuis 1470, dans l'expression "faire tirer le mortier", il désigne une pièce d'artillerie de gros calibre ; or, ce qu'on entend par "mortier" correspond, je crois, au "lance-grenade", c'est-à-dire une pièce d'artillerie légère (ou non, je pense aux 120mm allemands ou aux 81mm américains) à tir courbe que l'on retrouve dans l'infanterie.

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Le crapouillot c'était un petit ancêtre en bronze du mortier moderne ressorti du fond des arsenaux en 1915 devant son surnom à son aspect de crapaud d'autres furent improvisés.....Pas grand chose pour régler le tir....en revanche pour les vrais mortiers,à partir du Stokes une bonne équipe doit pouvoir "neutraliser" un objectif en 3 coups....La direction est en général bonne c'est sur la distance que l'on travaille

Un minenwerfer tire entre 300 et 1000 m. Le crapouillot, ça doit être à peu près la même chose.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Toujours cet éternel problème de la sémantique militaire : mortier,lance grenade, lance bombe, Granatwerfer, Minenwerfer, crapouillot
Tout cela pour désigner une arme à tir courbe de calibre et de portées fort variables.

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

Pour le "tir en cloche"-obusier tirant un obus,en rotation sur son axe grâce aux rayures de l'âme du canon ou tube - mortier tube sans rayures,projectile stabilisé par ailettes tout comme les grenades à fusil pas toujours vrai pour ces dernières

Parce que, si le mortier était précis - si, ayant tiré juste une fois, on pouvait être sûr de tirer juste aussi le coup suivant - alors, il aurait suffi, disons, d'installer un mortier tous les cinq mètres et d'en régler le tir. Ensuite, à un moment quelconque, on aurait ouvert le feu simultanément avec tous les mortiers et tué tous les hommes de la tranchée d'en face. En tirant continuellement avec les mortiers, on aurait pu empêcher les ennemis de sortir des abris, et on aurait pu envoyer ses fantassins à la conquête de la tranchée d'en face.
Autrement dit : ce que je comprends mal c'est comment, malgré l'artillerie (mortiers, lance-grenades, canons) d'en face, on pouvait survivre dans les tranchées.

Dans la tranchée en Zigzag elle même,il n'y avait que quelques guetteurs,le reste d'une section était réparti dans les cagnas sortes d'abris protégés creusés sous le parapet ici ou là...si une grenade ou un obus faisait mouche et tombait dans la tranchée elle même les dégâts étaient limités.....Il n'était pas recommandé de se tenir à plusieurs à un seul endroit....c'est de cette manière que l'un de mes oncles est devenu une "gueule cassée" et que son meilleur copain a été tué,ils étaient tout proches occupés à bavarder quand un obus a éclaté sur le parapet.....Un éclat a traversé de part en part le visage de mon oncle,un autre lui a transpercé un bras,un autre a touché son copain en plein coeur et sa tête s'est affalée les yeux ouverts avec un filet de sang qui coulait par la bouche,mort instantanée........Dés qu'un mortier entrait en action,ceux d'en face cherchaient à le localiser pour le détruire......