Gallieni,gouverneur de Paris en aout 14 avait refusé le poste de général en chef (succession de Michel en1913) au profit de Joffre.En sept 14 il est le grand soutien sur lequel s'appuie Joffre pour la manœuvre de la Marne.Les deux géneraux s'entendent bien.Que se passe t'il apres ?1915 avec le gouvernement Briand ,Gallieni devient ministre de la guerre et là est tres opposé à Joffre à tel point que Gallieni est démissionné.C'est l époque ou le pouvoir politique veut reprendre la main sur la conduite de la guerre laissée jusque là aux EM.Par la suite Gallieni malade décede rapidement (début 1916).Sur quels points se sont ils opposés?

Concernant la Marne, les partisans de Gallieni soutenaient que c'était lui qui était à l'origine de la manoeuvre décisive, alors que l'opinion publique n'a retenu que Joffre

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… il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer…

Après la Marne, Joffre décide de ne rendre de compte qu'à Poincaré en personne et tente de prolonger le séjour du gouvernement à Bordeaux. Cette main-mise de l'état-major des armées sur la conduite de la guerre fâche le gouvernement et Briand veut faire descendre Joffre de son piédestal. Il utilise Gallieni, son ancien allié, pour mener la transition en douceur : Gallieni est fâché, comme le soulignait Bourbilly21, des honneurs que retire Joffre de la Bataille de la Marne (parce que son rôle a été jeté dans l'ombre par la presse et les discours politiques), il veut négocier avec Joffre un nouveau partage de la conduite militaire de la guerre pour redonner un certain pouvoir au Ministre de la Guerre et redorer son propre blason.

Cependant, Briand ne veut pas de ce nouveau partage et tente de se débarrasser de Joffre. Les décorations et honneurs rendus au nouveau Maréchal de France le distancie de la conduite de la guerre et Joffre pense que Gallieni, allié éphémère de Briand, veut lui damer le pion et prendre sa place (d'où leur querelle que vous évoquiez dans votre message d'introduction). Le tour joué, Briand se sépare de Gallieni, accusé d'avoir l'esprit frondeur et de s'être brouillé avec le chef d'état-major des armées.

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)

Joffre est promu maréchal que, fin 1916, après la mort de Galliéni.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Vous avez tout à fait raison, Jean-Marc, j'ai été un peu vite dans mon raisonnement mais le processus d'écartement de Joffre des sphères de commandement est enclenché très tôt et parvient très vite à ses oreilles.

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)

C'est assez tordu de la part de Briand...Je pense qu'il y avait d'autres sources de désaccord que de la cuisine politique.L'année 15 n'est pas heureuse pour Joffre :echec en Artois ,en Champagne;la guerre dure.En 16 c'est Verdun.Ya t'il des divergences sur la conduite des opérations ? Je pense aussi à Joffre Franc maçon et Gallieni légaliste mais moins républicain.

Sans doute mais le fil conducteur de l'écartement de Joffre des sphères de commandement, c'est le désir de Briand (et d'autres) de redonner la conduite de la guerre au monde politique. Ensuite, les échecs militaires de 1915-1916 ont été les catalyseurs de la politique de Briand à l'égard de Joffre.


Autant la première partie de la question me paraît claire, autant la seconde me paraît très obscure.
Entendez-vous que les deux hommes auraient pu se brouiller en raison de leurs divergences politiques ?

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)

je crois qu'il y a surtout une concurrence pour savoir lequel des deux a déclenché la bataille de la Marne. C'est un point d'honneur essentiel pour Joffre qui est très ombrageux. Curieux d'ailleurs, de la part d'un homme qui fait alors l'objet d'un véritable culte.

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

ah ,Gallieni répond en personne...
on connait le mot attribué à Joffre" je ne sais qui à gagné la bataille de la Marne mais je sais bien qui l'aurait perdue"
Pour les divergences politiques ,rien d'obscur,juste une interrogation.De toute façon Joffre est écarté bien après la disparition de Gallieni ; lequel sera fait Maréchal de France à titre postume, c'est donc qu'on lui reconnait d'avoir commandé en chef et vaincu devant l'ennemi.

non cela n'a pas de rapport.
On lui reconnait son rôle important en 14 mais pas comme commandant en chef (qu'il n'était pas durant la Grande Guerre, il était gouverneur de Paris)!

Il n'est pas nécessaire d'avoir commandé en chef pour être élevé à la dignité de Maréchal. Il est parfois nécessaire d'être mort, c'est mieux pour la promotion.

Sérieusement, en 1918, seuls trois maréchaux furent promus, Joffre en 1916, Foch et Pétain en 1918.

Sue les cinq d'après guerre, deux étaient morts, Galliéni et Maunoury, un n'a pas commandé au front, Lyautey et deux le furent de leur vivant, Franchet d'Espèrey et Fayolle.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Lannes-villars, ce que vous avez écrit en rouge n'est pas la condition d'accès au maréchalat, mais celle de l'attribution de la Médaille militaire pour un officier général.

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

je veux bien vous croire mais la phrase ne disait pas ça

je maintiens pourtant cette phrase sur le maréchalat (dignité et non grade)

Il n'est pas nécessaire d'avoir commandé en chef pour devenir Maréchal. Lyautey en est un exemple.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)