Péguy a eu le mérite de chanter l'amour de la patrie d'une manière éloquente en rendant sa patrie charnelle, concrète, celle de la flèche de la cathédrale de Chartres, celle des plaines de blé, une France populaire qu'affectionnait ce poète et écrivain mort comme soldat début septembre 1914. Patriote, Péguy détestait les pacifistes ce qui explique la fameuse diatribe contre Jaurès, alors qu'il était socialiste .. à sa manière.
Romain Rolland prêchait l'unanimisme, tous les gens du monde devaient s'entendre, il a été le grand pacifiste de l'époque avec Henri Barbusse (le feu) qui devient communiste et meurt à Moscou où se rendaient nombre de ces intellectuels pacifistes de l'entre-deux guerres. Il y avait foule.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Il ne faut pas oublier le côté allemand avec "Le manifeste des 93" également appelé "Appel des intellectuels allemands aux nations civilisées" paru le 4 octobre 1914, manifestant leur soutien complet au Kaiser.

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"Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu à toutes les femmes...."
Extrait de "La Chanson de Craonne"

N'a t'il pas été prix Nobel de littérature en 1916 ?

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"Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu à toutes les femmes...."
Extrait de "La Chanson de Craonne"

Rectification : 1915.

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"Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu à toutes les femmes...."
Extrait de "La Chanson de Craonne"

pour être précis, il était chef de section au 276ème RI, à lire : Victor Boudon (mon lieutenant Charles Péguy)

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… il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer…

Si vous avez apprécié la lecture de cet article de Christophe Prochasson, je ne peux que vous recommander son ouvrage, co-écrit avec A. Rasmussen, Au nom de la patrie. Les intellectuels et la Première Guerre mondiale (1910-1919), paru pour la première fois en 1996.

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)

Annette Becker lie ce prix Nobel à son engagement dans "Au dessus de la mêlée" plutôt que pour honorer le reste de son oeuvre. Difficile de savoir à vrai dire...

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Comme disaient les Kennedy, "faut pas se laisser abattre"

est ce que vous considerez les députés de l'assemblée nationnal comme des intellectuels ?
si oui, les deputés qui sont partis au front se sont honorablement battus,certains y sont mort.

Les députés ne sont pas d'abord des intellectuels, mais certains intellectuels ont été députés (voyez Barrès). Je n'ai pas le temps de reprendre les définitions de l'intellectuel (voyez l'ouvrage déjà célèbre de Sirinelli et Ory).

Le cas de Romain Rolland est intéressant et mériterait un fil complet. Notons que cet écrivain remarquable s'est fait le théoricien, franchement en avance, du pacifisme et que s'il fut décrié sous des tombereaux d'insultes à l'époque, son travail "impensable" en 1914, a connu une grande postérité, sans doute plus en Allemagne qu'en France d'ailleurs.

Quelqu'un plus haut a parlé du communisme de Barbusse. Notons que sans être communiste, Rolland a lui été approché par Lénine qui lui avait proposé dès 1917 de venir avec lui en Russie pour aider à bâtir le monde nouveau... Proposition que, dans un souci de neutralité, Rolland déclina poliment. On ne peut pas lui donner tort.

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"[Il] conpissa tous mes louviaus"

"Les bijoux du tanuki se balancent
Pourtant il n'y a pas le moindre vent."

Si le sujet vous intéresse, le site de l'Assemblée nationale propose une page sur ces dix-sept députés tués à l'ennemi : http://www.assemblee-nationale.fr/histo ... guerre.asp

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)

Dix sept députés tués à l'ennemi, cela suppose un nombre assez élevé de députés présents sur le front. Une participation qui mérite le respect, c'est une époque où l'on était soucieux de faire son devoir et de montrer l'exemple.

J'ai une admiration particulière pour le colonel Driant et ses chasseurs. Avant même l'assaut allemand, Driant s'était fait remarquer comme un chef digne de respect, soucieux de fortifier son secteur et essayant d'alerter l'état major sur l'offensive allemande en préparation. (A Verdun en première ligne, on n'avait guère de doutes sur ce qui se préparait.)

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)