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| Fusillé pour l'exemple - Les fantômes de la République http://www.passion-histoire.net/viewtopic.php?f=47&t=35482 |
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| Auteur : | Pierma [ 30 Mars 2015 14:09 ] |
| Sujet du message : | Re: Fusillé pour l'exemple - Les fantômes de la République |
rascar capac a écrit : - l'Histoire factuelle, "scientifique", qui ne doit pas faire intervenir nos critères actuels de valeurs et de justice. - l'Histoire "tournée vers l'avenir", thématique, celle qui nous permet de tirer des leçons du passé. En somme l'histoire exacte ne serait pas tournée vers l'avenir ? Si on falsifie l'histoire, comment en tirer des leçons pour l'avenir, et surtout lesquelles... ? |
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| Auteur : | rascar capac [ 30 Mars 2015 15:37 ] |
| Sujet du message : | Re: Fusillé pour l'exemple - Les fantômes de la République |
Vous avez raison, je me suis mal exprimé. Dans le cas des livres sur la Grande Guerre, je voulais dire que l'Historien doit baser sa compréhension sur les valeurs de l'époque qui diffèrent de celles d'aujourd'hui. Les désertions et tentatives d'entente avec l'ennemi étaient répréhensibles, elles ne peuvent pas être mises à l'honneur sans risque de confusion anachronique. Cependant, cette guerre doit nous enseigner à développer aujourd'hui la paix, la fraternité européenne et mondiale, le refus des ordres arbitraires, etc. A destination des enfants ou du grand public, je trouve donc normal de mettre l'accent sur ces aspects, et de valoriser ceux qui à l'époque pouvaient apparaître en déshonneur. Voilà la nuance que j'ai voulu souligner. |
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| Auteur : | Jean-Marc Labat [ 01 Avr 2015 6:55 ] |
| Sujet du message : | Re: Fusillé pour l'exemple - Les fantômes de la République |
On ne peut pas étudier l'histoire en la trafiquant pour correspondre aux sentiments du moment. Si on ne se coule pas dans la mentalité de l'époque, on ne peut plus rien comprendre. |
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| Auteur : | Sir Peter [ 01 Avr 2015 8:51 ] |
| Sujet du message : | Re: Fusillé pour l'exemple - Les fantômes de la République |
Je le pense aussi,chaque époque a ses modes et ses lubies,sa façon de voir.Nous n'avons pas à porter de jugement,nous ne devons que constater,comprendre,expliquer.L'histoire est apolitique.Les modes,les lubies politiques ou "philosophiques" d'aujourd'hui deviendront peut être de l'histoire tant qu'une 'civilisation' quelconque n'interdira pas à l'homme de considérer son passé tout peut arriver........ |
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| Auteur : | rascar capac [ 01 Avr 2015 14:27 ] |
| Sujet du message : | Re: Fusillé pour l'exemple - Les fantômes de la République |
Dans ce cas, quel regard portez-vous sur des films comme "Joyeux Noël" ou "Le pantalon" ? Idem pour la littérature jeunesse (cf. article ci-dessus), presque toujours inspirée par nos valeurs d'aujourd'hui ? |
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| Auteur : | Jean-Marc Labat [ 01 Avr 2015 17:51 ] |
| Sujet du message : | Re: Fusillé pour l'exemple - Les fantômes de la République |
Ce n'est pas de l'histoire, ce sont des histoires. |
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| Auteur : | Jadis [ 04 Avr 2015 10:56 ] |
| Sujet du message : | Re: Fusillé pour l'exemple - Les fantômes de la République |
rascar capac a écrit : Dans le cas des livres sur la Grande Guerre, je voulais dire que l'Historien doit baser sa compréhension sur les valeurs de l'époque qui diffèrent de celles d'aujourd'hui. Jean-Marc Labat a écrit : On ne peut pas étudier l'histoire en la trafiquant pour correspondre aux sentiments du moment. Sir Peter a écrit : Je le pense aussi,chaque époque a ses modes et ses lubies,sa façon de voir. C'est tout le problème de l'historiographie : différentes lectures subjectives du même récit historique en fonction du moment présent. L'historien Gerd Krumeich a un exemple assez intéressant pour illustrer ce phénomène. Dans un livre de la fin des années 1980, il explique que le mythe de Jeanne d'Arc a connu différentes lectures selon les époques : sous la monarchie, celui d'une paysanne, une représente des gens de rien, qui place le roi au-dessous de tout et se sacrifie à son service ; sous la république, celui d'une paysanne, une femme du peuple, trompé par le roi qui s'en s'est servie et l'a finalement lâchement abandonnée sur le bûcher. Raconter l'histoire, c'est participer à l'éducation d'un peuple et à l'édification de valeurs nationales donc, bien que l'histoire se veuille objective, elle ne l'est jamais. Pour en discuter plus avant et maintenir ce sujet dans ses limites : viewtopic.php?f=82&t=34118&hilit=historiographie |
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| Auteur : | Kurnos [ 11 Avr 2016 10:41 ] |
| Sujet du message : | Re: Fusillé pour l'exemple - Les fantômes de la République |
Il est question dans ce sujet de soldats mobilisés. Serait-il possible d’avoir des informations, non pas sur des soldats, mais sur de la population civile non mobilisée qui aurait été complice de l’ennemi, des infiltrés ou des acquis à la cause ennemie ? Si des cas sont connus dans l'histoire, quels étaient les critères d’intelligence avec l’ennemi et les sanctions ? ... bien évidemment quand le dit ennemi a été vaincu ! Si vous le voulez bien évitons le sujet particulier bien connu de la collaboration idéologique avec le nazisme qui risque d'occulter les autres. |
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