L'actualité récente a replacé l'Ukraine sur le devant de la scène. J'ai cru utile d'étudier sommairement l'histoire de ce pays au XXè siècle et en particulier pendant les deux guerres mondiales.

Il semblerait ainsi qu'en 1914, le sentiment national ukrainien était embryonnaire - en fait limité aux intellectuels et aux urbains. Il se serait développé sous l'influence des Allemands tout d'abord dans les camps de prisonneirs où les soldats ukrainiens auraient été séparés des Russes, mieux traités et travaillés par des propagandistes nationalistes. Et ensuite après l'entrée des troupes impériales dans le pays en 1917/1918.

Les Austro-Hongrois auraient refusé de suivre cette voie par hostilité de principe à l'égard du concept d'Etat-nation.

En laissant entièrement de côté les débats actuels, je serais preneur de références aussi impartiales que possible sur l'attitude des populations d'Ukraine en 1914/18 et sur la politique allemande à leur égard.

N'oubliez pas qu'une partie de l'Ukraine est austro-hongroise, la Galicie en fait partie.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

J'ai lu dernièrement que lorsque la Russie bolchévique a signée la paix avec l'Allemagne en 1918 l'Ukraine aurait alors déclarée la guerre à la Russie...

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Skipp

En principe, pour les Ukrainiens (non russophones) comme pour les historiens, l'acte de naissance de l'Ukraine date du soulèvement de Khmelnytsky en 1648.

Il existe un livre à ce sujet : Claus Remer, Die Ukraine im Blickfeld deutscher Interessen bis 1917/18, Francfort, 1997 (L'Ukraine dans la perspective des intérêts allemands jusqu'en 1917/18)
Quelques citations:
le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Gottlieb von Jagow en août 1914: "Une insurrection non seulement de la Pologne, mais aussi de l'Ukraine nous paraît très importante : 1. comme moyen de combat contre la Russie, 2. parce que dans le cas d'une issue heureuse de la guerre, la formation de plusieurs Etats-tampons serait opportune, pour repousser la Russie le plus loin possible vers l'Est."
August Thyssen, baron de l'acier : "La Russie doit nous céder les provinces baltes, peut-être aussi des parties de la Pologne et la région du Don avec Odessa, la Crimée ainsi que la région autour de la mer d'Azov avec le Caucase. Il lorgnait "les ressources minières importantes" et "l'immense réseau ferré".
A l'été 1915, le chancelier von Bethmann-Hollweg préconisait "le refoulement de l'Empire moscovite par la désagrégation de ses parties occidentales".
L'ex-chancelier von Bülow en 1916 : "Le but de la guerre reste... que la Russie soit se décompose politiquement et socialement, ou qu'elle perde l'Ukraine, son grenier à blé et la base de son industrie."
En avril 1917, Lénine en exil en Suisse traverse l'Allemagne dans son wagon plombé pour se rendre à St-Pétersbourg.
Au printemps 1917, un "Conseil central ukrainien" se constitue à Kiev par la grâce de Berlin. Les révolutionnaires nationaux réunis au sein de cette "Rada" accueillent dans leurs rangs des minorités russes, polonaises et juives, mais leur pouvoir ne dépassera pas les limites de Kiev. Malgré tout, Guillaume II se réjouit : "L'Ukraine autonome avec la liberté de se rattacher à nous ultérieurement."
(traduction Fonteklaus)

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Vercingétorix, né sous Louis-Philippe, battit les Chinois un soir à Roncevaux... (air connu)

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