François Cochet est l'auteur de "Idées reçues sur la premère guerre mondiale". Nouvelle édition en 2014 avec des chapitres supplémentaires.

Le sommaire de l'ancienne édition :
Les prémices de la guerre
— « L'assassinat de François-Ferdinand a déclenché le début des hostilités. »
— « Les combattants sont partis la "fleur au fusil”. »
— « La guerre devait être courte. »

Un nouveau type de guerre
— « Les Allemands sont mieux équipés que les Français. »
— « Ce fut principalement une guerre des tranchées. »
— « Les conditions de vie dans les tranchées étaient terribles. »
— « Verdun, la boucherie. »
— « Les femmes sont mises au travail. »

Hommes et chefs
— « Clemenceau et Pétain ont fait gagner la guerre. »
— « Les troupes coloniales ont été sacrifiées. »
— « Les généraux ont sacrifié leurs hommes pour leur prestige. »
— « Sans les États-Unis, la guerre aurait été perdue. »

La guerre de 14-18 : de l'après-guerre à aujourd’hui
— « 14-18 fut un profond traumatisme. »
— « Beaucoup se sont enrichis grâce à la guerre. »
— « La SDN est créée pour éviter de nouveaux conflits internationaux. »
— « Toute une génération a été sacrifiée inutilement. »

Interview de l'auteur :
http://www.lecavalierbleu.com/f/index.p ... vre_id=206

La liste de Cochet n'est pas exhaustive. Quelles sont selon vous les idées reçues sur la PGM ?

François Cochet hume l'air du temps...
Je l'ai eu comme professeur (excellent d'ailleurs) mais à part les concours comment vendre des livres ?
Cela dit c'est un spécialiste des cimetières italiens du coté de Dormant et un disciple d'Audoin Rouzeau ...quand je pense que j'ai connu celui-ci comme spécialiste de 1870-71 !
Allez va...François Cochet est un bon spécialiste ! et des idées reçues...et bien c'est grand public

Il y a une déferlante de bouquins en ce moment phénoménale. Il y aura beaucoup de déchet, car rare sont ceux qui renouvèlent véritablement le sujet. Mais bon, c'est le centenaire, c'est normal. Dommage que j'aie peu de chances de voir 2040

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

J'ai lu l'ancienne édition de ce petit livre, et même s'il n'y a rien de nouveau, j'avais trouvé assez salutaire sa volonté de casser ces clichés qui, malgré les nombreuses publications, sont encore bien présentes dans de nombreux esprits.

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Comme disaient les Kennedy, "faut pas se laisser abattre"

Ce qui serait intéressant, c'est de connaître d'où viennent ces mythes, comment sont ils nés, comment ils ont évolué. Il doit y avoir toute une littérature de l'entre-deux guerre qui les ont forgé.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

A voir le sommaire, il me semble qu'il ne s'agit pas de contre-vérités (ce que suggère l'expression "idée reçue") mais d'assertions simplistes qui demandent à être nuancées. Je n'ai rien vu de complètement faux (ou ça m'a échappé ?), c'est juste plus complexe que ça et on peut invoquer bien d'autres facteurs ou bien des exceptions. Par exemple, "Les troupes coloniales ont été sacrifiées", c'est excessif, mais quand même pas complètement faux, elles ont dégusté en diverses occasions. Et de nombreuses femmes se sont bien retrouvées ouvrières, les tranchées n'étaient pas si confortables que ça, etc.

"Idées reçues" au sens "contre-vérités" (parce qu'on n'a vu aucun cas autant que je sache), il y a cette terrible rumeur des mains d'enfants coupées par les soldats allemands. Je crois en avoir vu l'origine dans un fait de 1870-71, une fillette française avait eu les deux mains arrachées par un éclat d'obus, et les journaux en avaient parlé en incriminant l'artillerie allemande.

C'est le propre des rumeurs et des déformations successives. D'un combat d'arrière garde, on fait la chanson de Roland. Il y eu des exactions allemandes avérées en Belgique dans les premières semaines de la guerre. Il est probable qu'il faille rechercher l'origine de ces rumeurs dans ces faits.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

La liste des idées reçues ci-dessus mentionnée est quasiment la même mais moins longue que celles évoquées dans Guerre Et Histoire du mois dernier.

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"Lisez, éclairez-vous, ce n'est que par la lecture qu'on fortifie son âme." - Voltaire
"Historia vero testis temporum, lux veritatis, vita memoriae, magistra vitae." De oratore - Cicéron

Il est certain que la liste donnée des "idées reçues" doit être nuancée. Prenons, par exemple, le 1er cas cité « L'assassinat de François-Ferdinand a déclenché le début des hostilités. »
Ce n’est pas une cause Sine qua non certes , la mine était prête à exploser mais c’est bien l’assassinat qui a été l’étincelle qui a entrainé l’ultimatum de l’Autriche-Hongrie à la Serbie, puis le déclenchement du système des alliances
Et on peut analyser de cette manière tous les cas cités. En fait le piège c’est la généralisation de toutes ces « vérités »

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C'est l'ambition qui perd les hommes. Si Napoléon était resté officier d'artillerie, il serait encore sur le trône.

Mr Prudhomme

Il s'agit du numéro 17 actuellement en kiosque. J'ai beaucoup apprécié ce dossier.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

Moi aussi. C'est une très bonne revue.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

C'est un marronnier de journalisme ou d'intellectuels !
Dès les années 20, Jean Norton CRU fait litière de certains bobards dans son ouvrage "Témoins"
à (re)lire !

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… il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer…

Concernant le travail des femmes, la mise au point de Cochet est la suivante: effectivement, de très nombreuses femmes se sont retrouvées à travailler dans des postes techniques dans les usines et ont supplée les hommes dans de nombreuses activités. Mais il est faux de penser que

1) les femmes se sont mises au travail pendant la Grande Guerre. Elles étaient déjà très nombreuses à travailler dans les usines, mais à des postes sans aucunes responsabilités. Le départ des hommes leur a permis d'accéder à d'autres activités.
2) cela n'a pas vraiment lancé un mouvement en faveur du travail valorisé des femmes, puisque la plupart n'ont pas continué dans leur nouvelle activité lorsque les hommes sont rentrés de la guerre.

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Comme disaient les Kennedy, "faut pas se laisser abattre"

Mais il n'a jamais été dit ça! Il est certain que beaucoup d'hommes étaient au front, à un moment ou l'économie de guerre exigeait une forte main d'oeuvre. Les postes qualifiés ont , certes, été tenus par des techniciens rappelés du front, mais la main d'oeuvre peu qualifiée était assurée par des étrangers (chinois et autres ...) mais surtout par des femmes. Certes, les Françaises ont perdu leur emploi, après la guerre, à cause du retour des hommes, et elles n'ont pas obtenu de droits supplémentaires (au contraire des anglaises ) mais l'emploi massif des femmes n'en fut pas moins une réalité dans tous les pays belligérants d'Europe occidentale.

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C'est l'ambition qui perd les hommes. Si Napoléon était resté officier d'artillerie, il serait encore sur le trône.

Mr Prudhomme

Je rebondis sur vos deux remarques pour dire que ce "mythe" d'une évolution de la place économique et sociale des femmes pendant la Première Guerre mondiale a été popularisé par l'ouvrage La Garçonne (1922) de Victor Margueritte.

Je me permets aussi de signaler ce lien du CNDP de Reims sur les femmes et la Première Guerre mondiale : http://www.cndp.fr/crdp-reims/memoire/b ... femmes.htm

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)