Je m'interroge sur la diffusion matérielle de l'ordre de mobilisation générale . J'imagine facilement que l'information a été envoyée de Paris vers les préfectures par télégraphe. Mais comment les préfets ont ils averti les maires : par télégraphe ? Par messager ( à cheval ou en voiture)?

Et où et comment les affiches ont elles été fabriquées ? Y avait il des stocks préparés de longue date dans les mairies ? Dans les préfectures ? Dans les casernes ? Dans ces deux derniers cas comment les affiches ont elles été envoyées vers les mairies?

Combien fallait il d'affiches pour une grande ville comme Lyon ou Marseille ?

En 1914, le téléphone existe depuis un moment.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Et alors ?

Y avait il un téléphone dans chaque mairie ?

Et transporte t on des affiches par téléphone ?

Les affiches étaient prè-imprimées,il ne manquait que les dates..Elles étaient stockées dans les gendarmeries.Chaque brigade de gendarmerie devait les compléter et faire parvenir ces affiches aux maires des communes.On ne proclamait pas l'état de guerre sur un coup de fil. Il fallait un ordre écrit.

Il me semble qu'il y avait (par départements), une imprimerie qui imprimait les documents nécessaires pour l’État. Ne m'y étant pas intéressé, j'ignore s'ils disposaient de modèles préalables pour les différentes affiches ou si le préfet (ou ses services) écrivaient les modèles au cas par cas.

Il reste de cette époque, toute une série de règles qui concernent l'affichage public et qui sont de moins en moins respectées. Théoriquement, tout affichage sur la voie publique doit avoir l'adresse et le nom de l'imprimerie qui l'a réalisé. Par défaut, on devrait y apposer la mention suivante : IPNS. Cette mention veut dire : imprimé par nos soins.

En fait, cela date de l'époque où l'on était sensé demander l'autorisation préalable de l'administration avant de procéder à un affichage public.

L'administration s'était réservé le droit de faire des affiches de fond blanc. Ce qui veut dire que l'on n'avait pas le droit d'utiliser du papier blanc pour imprimer et il fallait utiliser du papier de couleur. Aujourd'hui, avec l'informatique qui permet à tout un chacun de procéder à l'affichage qu'il désire, si les règles existent toujours, on n'a pas entendu parler que quelqu'un a été mis en cause pour la non-application de ces règles.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

Les détails sont donnés dans le manuel de gendarmerie de l'époque.Erreur de ma part quant à l'utilisation de l'expression 'état de guerre ,veuillez lire mobilisation .Cette dernière n'étant pas la guerre comme il a été précisé jadis....Merci.

Je confirme ce que dit Sir Peter des affiches pré imprimées et stockées auxquelles il suffisait d'ajouter la date. Il faudrait que je vérifie mais l'imprimeur était l'Imprimerie nationale. Dans les villages, la population était avertie au tocsin et par le garde champêtre.Ma grand -mère qui avait 30 ans en 1914 m'a raconté ces événements dans la station thermale de Cauterets , dans les Hautes Pyrénées. Le plus pathétique était que les familles étaient aller chercher les bergers (qui étaient mobilisables) dans les alpages, certainement remplacés auprès du troupeau par des adolescents, des femmes ou des vieux. Et le soir ces pauvres jeunes gens qui avaient bu un coup faisaient la farandole dans les rues de la ville et promettaient en patois bigourdan qu'ils allaient aller couper les oreilles des Allemands. Les pauvres ! Combien sont revenus ?

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

Remarquable article de Wikipédia sur la mobilisation de 1914

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mobilisati ... se_de_1914

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

La mobilisation générale ne s'improvise pas. L'imprimerie nationales diffuse régulièrement dans les mairies et les gendarmeries des affiches de ce type :



Nous pouvons voir qu'il reste à remplir la date de la mobilisation.

La crise du mois de juillet 1914 fait que l'on se tient prêt, dans les casernes, mairies et gendarmeries, à agir en cas de mobilisation : les permissions sont suspendues, les officiers en congés sont rappelés. Un premier ordre est passé le 31 juillet en fin d'après-midi. Lorsque la mobilisation générale est décrétée le 1er août au matin, toutes les mesures sont déjà prêtes à être appliquées pour le 2 août à 14 heures.

La plupart des réservistes sont incorporés le 3 août, le temps pour eux de rejoindre le champ de mars de la ville la plus proche. De là, ils peuvent avoir encore quelques jours supplémentaires pour rejoindre leur régiment d'affectation.

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Celui qui est prêt à sacrifier un peu de liberté pour obtenir un peu plus de sécurité ne mérite vraiment ni l'une, ni l'autre. (Benjamin Franklin)

Le plan de mobilisation en question est la plan XVII. Il prévoit le détail des opérations de mobilisation.

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Celui qui est prêt à sacrifier un peu de liberté pour obtenir un peu plus de sécurité ne mérite vraiment ni l'une, ni l'autre. (Benjamin Franklin)

Il y avait aussi le tocsin. Ma grand-mère l'entendit le 2 août 1914.

Vous confirmez ce que j'ai dit plus haut

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

Un témoignage anecdotique, d'après le livret militaire de mon arrière grand père et le journal de marche de son régiment (125 ème RI).
Mobilisé le 1 er aout , mon arrière grand père n'est incorporé que le 11 , alors que le déployement de son régiment a déjà commencé depuis le 5.
Le délai entre la mobilisation et l'incorporation n'est pas expliqué ,aucunes anotations n'apparaissent au livret .
Parti de Poitiers à une date indéterminée , il sera blessé entre le 12 et le 22 devant Nancy (Le Grand couronné).

En cherchant les journaux de marche des unités vous pourrez trouver des informations sur la mobilisation.
Pensez aussi à chercher les livrets militaires , ceux de la Vienne étaient en ligne c'est la que j'ai trouvé mon aîeul.

Voici un lien qui vous amenera vers un blog sur la mobilisation du 125 ème RI
http://histoiredeguerre.canalblog.com/a ... index.html

Et un autre vers on déploiement
http://histoiredeguerre.canalblog.com/a ... index.html

où çà ?
Dans ma famille, ils étaient en vacances chez leur GP près d'Epoisses (21) et ils ont entendu le tocsin dans toutes les églises environnantes.
Impressionnant

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… il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer…