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 Sujet du message : Les poilus vus par un général
Message Publié : 19 Sep 2014 13:19 
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Thucydide
Thucydide

Inscription : 22 Jan 2008 15:23
Message(s) : 44
Localisation : Centre France
En novembre 1915, mon père simple soldat se plaignait dans ses lettres à ma mère de la médiocrité du ravitaillement . Ma mère en parla à son père, qui était général. Réaction de celui-ci:
"Les soldats ont tout ce qu'ils veulent ! Et même, certains ne sont pas pressés de voir la guerre finir, parce qu'ils savent qu'ils ne retrouveront pas chez eux des conditions de vie meilleures ".
Incroyable ! Mon grand-père méconnaissait-il à ce point la vraie vie des soldats, ou voulait-il dissimuler la réalité aux civils ?


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Message Publié : 19 Sep 2014 16:54 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines
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Inscription : 30 Juil 2003 21:44
Message(s) : 1677
Localisation : Lorraine
Ce général confondait sans doute la vie du soldat au front avec celle qu'il avaient pendant le service en temps de paix en caserne.
Je ne suis pas un Poilu de 14, mais je peux témoigner qu'en 1982 encore, il y avait dans ma compagnie (infanterie), quelques appelés qui avaient à la caserne de meilleures conditions qu'à la maison. J'en ai vu qui étaient admiratifs -je pèse mes mots- devant les douches (pas de salle de bains chez eux), qui trouvaient l'ordinaire excellent, et qui dormaient pour la première fois, dans une chambre chauffée.
Je pense que ce genre de "choc culturel", si on peut dire, était beaucoup plus fréquent à la fin du XIXème-début du XXème siècle.

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Message Publié : 19 Sep 2014 17:41 
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Jean Mabillon
Jean Mabillon

Inscription : 16 Jan 2010 19:18
Message(s) : 2953
La prévarication de certains responsables des approvisionnements a toujours existé hélas ajoutez cela à l'incurie d'autres et la situation devient catastrophique,j'ai moi même vécu une telle situation en Algérie en 1962;nous avions faim.Seule l'aide de certains officiers et les colis de nos parents nous permettaient de ne pas devenir des squelettes ambulants....


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Message Publié : 23 Sep 2014 0:04 
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Tite-Live
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Inscription : 02 Mai 2010 13:29
Message(s) : 352
Localisation : Duché de Gothie.
Mon père qui était dans le génie en Algérie me disait aussi qu'à part la surdose de mouton, c'était vache maigre.
Il n'en a pas jamais mangé...........

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« L'honneur défend des actes que la loi tolère. »
Sénèque


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Message Publié : 23 Sep 2014 8:37 
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Jean Mabillon
Jean Mabillon

Inscription : 16 Jan 2010 19:18
Message(s) : 2953
Les jours de fête nous avions droit à un couscous ou à des sardines grillées,repas préparés par les ouvriers algériens du camp,c'étaient les rares fois où nous mangions correctement.Le matin,avant le rapport ,un quart de café avec un sucre ,un morceau de pain dont seule la croûte était comestible, la mie était moisie et infectée de vermine,parfois nous avions deux biscuits de guerre :les petits"Vendroux" .


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Message Publié : 07 Oct 2014 10:18 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 18 Jan 2008 13:49
Message(s) : 454
Localisation : Paris
Bonjour,

Citer :
En novembre 1915, mon père simple soldat se plaignait dans ses lettres à ma mère de la médiocrité du ravitaillement . Ma mère en parla à son père, qui était général. Réaction de celui-ci:
"Les soldats ont tout ce qu'ils veulent ! Et même, certains ne sont pas pressés de voir la guerre finir, parce qu'ils savent qu'ils ne retrouveront pas chez eux des conditions de vie meilleures ".
Incroyable ! Mon grand-père méconnaissait-il à ce point la vraie vie des soldats, ou voulait-il dissimuler la réalité aux civils ?


Ça me fait penser à la réponse de mon arrière-grand-oncle, de retour du front en 1918, à son grand-père, général en 2e section du corps d'état-major : "Grand-père, vous ne savez pas ce qu'est un soldat."

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Ira principis mors est


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