Bonjour,
Je regarderai plus en détail dans mes sources, mais il me semble, si j'ai bonne souvenance de mes lectures antérieures sur le sujet, que : - les Italiens n'ont quand ils rentrent en guerre que très peu de recul par rapport aux enseignements des combats sur le front occidental et/ou oriental. Soit qu'ils n'en ont guère eu de mis à leur disposition, soit qu'ils l'ont dédaigné ; - ils affrontent des Austro-Hongrois certes inférieurs en nombre, mais bénéficiant de positions défensives excellentes (terrain cloisonné, montagneux ou semi-montagneux entrecoupé de vallées perpendiculaires aux directions d'attaque - bref qui favorise considérablement le défenseur), souvent aménagées (les fortifications permanentes austro-hongroises sont nombreuses et efficaces). De plus, les Austro-Hongrois ont décidé de mener une défense élastique, refusant de se laisser fixer pour défendre chaque pouce de terrain mais plutôt de se replier dès que mis en difficulté vers les hauteurs, quelques kilomètres en arrière, où ils peuvent avec peu de moyens bloquer l'avance d'un ennemi considérablement plus puissant ; - les Austro-Hongrois qui défendent les contreforts alpins sont loin d'être des troupes de second rang, il y a au contraire une tradition forte de combat en montagne parmi les Austro-Hongrois (avec les fameux Tiroler Kaiserjäger qui sont créés au début des années 1870, avant les non moins célèbres "Alpini" italiens et bien avant les troupes alpines françaises mises sur pied à la fin des années 1880).
Quand on additionne les facteurs terrain très favorable + unités capables + stratégie adaptée de défense dans la profondeur (relative), cela rend la tâche de l'assaillant très difficile, même s'il dispose de la supériorité numérique et de troupes motivées...
CNE EMB
_________________ "Sicut Aquila"/"Ils s'instruisent pour vaincre"/"Par l'exemple, le coeur et la raison"/"Labor Omnia Vincit"/"Ensemble en paix comme au combat"/"Si Vis Pacem Para Bellum"/"Passe toujours !"
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