nico86 a écrit :
C'est a se demander si l'ambition et le "cabotinisme" démesuré de Pétain n'ont pas davantage entraîné sa compromission que son soit disant gâtisme.
C'est un point que Lacouture soulève, pour y répondre positivement : un ambitieux forcené. La description de De Gaulle donnée par Nicolas Bassenge me paraît toucher juste. De plus De Gaulle le connaissait bien. (Et mon Dieu que c'est bien écrit !)
@Cush : le sujet porte sur Pétain à Verdun, mais bien sûr il n'est pas question d'oublier ce qu'il faut bien appeler ses crimes. Un détail sordide : Pétain appelait Darquier de Pellepoix - le commissaire aux questions juives - "mon tortionnaire" ! Il le faisait en souriant, histoire de souligner qu'il n'y avait rien de dramatique dans ses activités...
Lacouture dit que Pétain a fait preuve toute sa vie d'une confortable sécheresse de coeur. Mais sur la question juive - et on pourrait parler aussi de la chasse aux résistants - il s'agit de bien pire !
Mais pour revenir au sujet, c'est bien la gloire et l'admiration gagnées pendant la Grande Guerre qui lui ont permis en 40 de se dresser sur le pavois et d'usurper la place de chef de l'état.