Dalgonar a écrit :
Pierma a écrit :
Pétain et Pershing ne rêvaient que de continuer à avancer, et Poincaré déclarait que l'armistice "coupait les jarrets de nos soldats", à la grande fureur de Clemenceau.
Qu'en pensait le "troisième" maréchal, Joffre?
A cette date, Joffre et Foch étaient les seuls maréchaux en titre.
pour Joffre, bâton de maréchal reçu fin 1916, à un moment où, disqualifié aux yeux des politiques, il a dû céder la place.
Au moment de l'armistice, je ne crois pas que beaucoup se souciaient de son opinion. (J'ajouterais volontiers que la perspective de pertes supplémentaires ne semble pas avoir jamais troublé le sommeil de Joffre, mais j'ai une opinion assez tranchée sur le personnage...)
Je reviens sur la citation de Foch par Bourbilly : d'après Pierre Miquel, Foch a considéré que l'armistice "épargnait la vie de 60 000 de nos soldats". D'où sa décision, sur le moment.
Pierre Miquel fournit quelques exemples de renseignement "secrets" fournis par les services français, ou d'autres sources (les journaux danois !) où il apparaît que l'armée allemande connaît des problèmes de discipline et de désertions très significatifs, et cela dès le début septembre : les soldats savent la guerre perdue.
Par exemple, en septembre, deux divisions refusent de monter en ligne et sont envoyées dans des camps de répression. Deux autres sont dissoutes par manque d'effectifs, mais on choisit celles là parce qu'il y a eu des refus d'obéissance. Des soldats désertent des divisions qui montent au front. Il n'en donne pas le nombre, mais ajoute qu'il y a dans les villes des réfractaires qui se cachent et que la population protège.
Ce n'est pas très quantitatif, mais enfin c'est du "renseignement d'ambiance" que je trouve parlant.