Richthofen, Narduccio, je sais que l'allemand est difficile à écrire pour qui ne le parle pas un tantinet
Donc, Manfred, Freiherr von Richthofen (Freiherr = Baron). D'où son surnom de Baron Rouge.
Bon, cette précision étant donnée, voici un petit texte de l'ISC ( qui est un site que je recommande pour tout ceux que la chose militaire intéresse.)
"L’avion a joué successivement deux rôles de premier plan : tout d’abord on lui a demandé de faire des observations - est-il besoin de rappeler son rôle dans la victoire de la Marne ? - puis, à partir de la bataille de Verdun, le commandement lui a demandé d’assurer la maîtrise de l’air sans laquelle la victoire était compromise. Le général Pétain a joué en ce domaine un grand rôle : il a estimé que l’aviation pouvait être "l’arme de la décision si elle paralysait assez et assez longtemps les ravitaillements ennemis. Si l’aviation d’observation doit être proportionnée comme nombre aux autres armes, il n’y a pas de limite de nombre pour l’aviation arme de combat. On est obligé de viser à tous moments au développement maximum de cette arme spéciale et décisive en rendant l’adversaire aveugle, en paralysant ses communications et en abattant son moral"2. Certains des membres de son état-major ont d’ailleurs imaginé, au cours de l’hiver 1917-1918, de véritables commandos aéroportés pour saboter les voies ferrées Mais l’avancement des techniques ne leur a pas permis de réaliser leurs projets.
Le général Pétain a également estimé que l’aviation devait intervenir en grandes masses pour être efficace : en mai 1918, il a créé la division aérienne (600 avions dont 370 chasseurs et 230 bombardiers) dont le général Duval qui avait assuré cette création a pris le commandement.
Aussi dès l’été 1918 s’est posée la question des bombardements stratégiques, les Alliés se divisant : les Anglais s’y montrant favorables et les Français hostiles. Cependant le tonnage des bombes emportées pour un raid ne cessait de croître : 62 tonnes en juillet 1918, 190 en octobre, et l’on espérait plus de 600 au début de 1919.
Par contre, le bombardement tactique avait déjà fait ses preuves3 : le tonnage de bombes jetées entre avril et juillet 1918 sur le champ de bataille dépassait celui de l’ensemble des années précédentes. À la fin de la guerre la France disposait de 11 000 avions, dont 3 200 au combat, et de 12 000 pilotes (contre 1 000 en 1914).
L’aviation avait donc fait d’immenses progrès et apparaissait déjà comme une arme essentielle indispensable à la victoire"