Je suis perplexe... hier, vers 11h30 du matin, j'avais posté un assez long message de réponse. Quand je suis retourné sur le topic pour voir le nouveau message de julien, je ne retrouvais plus le mien...
Quelqu'un l'a-t-il vu, ou a-t-il disparu d'une manière ou d'une autre (je suis
certain de l'avoir posté) ?
Je vais tenter de le réécrire de mémoire:
Cuchlainn a écrit :
Plein de remarques...
Et pas que des bonnes, je vois !
Cuchlainn a écrit :
- Quelles sont vos sources pour le palmarès complet de Guynemer ? C'est une vraie question : bizarrement, je n'ai pas souvenance d'avoir lu des infos sur ses victoires non homologuées.
J'ai trouvé cela dans le livre précisé plus haut "
Aces and Airmen of World War I", d'Alan C. Wood.
L'auteur précise au début de son ouvrage qu'il écrirait à côté du nom des as leur nombre de victoires confirmées, puis le nombre de victoires totales, en incluant les victoires non-confirmées, entre-parenthèses.
Or, pour Guynemer, on trouve:
Capitaine Georges Marie Ludovic Jules Guynemer (24 décembre 1894 - 11 septembre 1917), 53 (
88) victoires.
Cuchlainn a écrit :
- C'est
Georges Félix Madon
J'ai lu cette anecdote dans P.de Gmeline, "Les As de la Première guerre mondiale". Mais ce livre n'est pas entièrement fiable, par exemple, il reprend le mythe selon lequel Fonck n'a jamais été descendu, or c'est faux et l'intéressé lui-même le rapporte dans ses mémoires.
Désolé, je pensais à Fonck en écrivant ce message...
Cuchlainn a écrit :
- Pourquoi Mannerheim pour M. von Richthofen ? Sinon, bien entendu c'est l'as des as des victoires homologuées.
Alors là, l'erreur est impardonnable...
Cuchlainn a écrit :
Dorme est un cas caricatural car, originaire de la Lorraine occupée (Briey), il chassait toujours seul en arrière du front et se fichait complètement des homologations, qu'il ne disputait jamais.
J'ai même lu, dans "
La grande bataille dans les airs", de Marcel Jullian, que le "père" Dorme avait en août 1916 abattu 3 avions, dont 2 derrières les lignes allemandes et 1 derrière les françaises.
Eh bien, non seulement aucun de ces avions ne lui seront reconnus, mais celui abattu en deça du Rhin sera
attribué à Guynemer, qui chassait dans le même secteur !
D'ailleurs, étragement, Dorme ne pipera jamais mot de plainte concernant cette injustice, preuve de son désintérêt...
J'ai également trouvé, un peu plus loin dans le livre, que lors d'un voyage à Paris, en réponse à son ancien mécanicien, Chrétien, qui lui demandait constamment d'exhiber sa médaille militaire, il répondit finalement, bougeonnant, en sortant la médaille de sa poche et en la lui donnant:
-Tiens, tu n'as qu'à la mettre, la croix, puisque tu veux qu'on la voie...
Cuchlainn a écrit :
Côté allemand, les as étaient encore bien plus enrôlés dans la propagande, mais les règles assez précises aussi, et on considère grosso modo que les chiffres officiels correspondent à la réalité.
Effectivement, dans l'ouvrage cité plus haut, il me semble qu'
aucun as allemand n'avait de victoires non-confirmées...
Cuchlainn a écrit :
En Fonck, c'est la déshumanisation totale de la guerre qu'on déplore, en Guynemer, le combat d'arrière-garde d'une autre guerre qu'on admire.
Fonck et Guynemer sont tous deux supposés s'être posé à côté de leur victime quand c'était possible, mais pour deux raisons bien distinctes: Guynemer voulais voir si le pilote ennemi était bien mort, par où les balles étaient entrées (par devant était le mieux
) et parfois prendre le numéro d'immatriculation de la carcasse comme preuve de victoire.
A l'inverse, Fonck, lui, ne cherchait qu'une chose: il allait se servir de la mitrailleuse ennemie pour trouver
ses angles morts, afin de mieux préparer sa prochaine bataille avec un avion du même type...
Cette anecdote montre toute la différence entre ces deux As, et leur différent style de combat...