Tardi parle de poilus reniflant de la coco. Y avait-il de la drogue dans la troupe en dehors de la "gnole" ? Si oui comment les soldats se la procuraient-ils ?
Merci à vous

Non,aucune drogue,la France n'avait pas une jeunesse qui sniffait,rien à voir avec les petits dégénérés qui alimentent l'économie criminelle des banlieues d'aujourd'hui ou les milieux faisandés de la musique et des tops modèles, tout au plus consommait-on de l'absinthe, qui détruisait tout autant le cerveau,en revanche c'est la guerre qui répand la consommation de vin en grande quantité. Chez des jeunes officiers de marine qui ont servi en Indochine,il y a parfois l'opium,si la chose se sait,c'est la dégradation et souvent le suicide....Pour bien montrer qu'ils ne sont pas sous l'emprise de l"alcool les soldats qui manifestent en 1917 obeissent au mot d'ordre : "Videz les bidons !"

Les substances étaient certes loin d'être aussi massivement diffusées, mais on peut tout de même préciser...

Si les consommations de drogues sont avérées dans la zone des armées et les tranchées, elles sont marginales et le fait de soldats issus des classes privilégiées. En revanche, les années qui précèdent le conflit sont incontestablement celles durant lesquelles le risque commence à être identifié par les gouvernants. [...] En France, une loi du 2 juillet 1916 tente d'en interdire l'usage.

Extrait de la notice Drogue de François Cochet dans le Dictionnaire de la Grande guerre chez Bouquins.

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"Tout détruire, c'est se vouer à construire sans fondations ; il faut ensuite tenir les murs debout, à bout de bras." (Albert Camus, L'homme révolté)

Il serait préférable je trouve d'éviter les jugements de valeur de ce genre sur notre époque : ce n'est pas dans la charte de ce forum.
En 1914, la drogue est peu répandue, rare et donc peu accessible au plus grand nombre, cependant, il suffit de lire Baudelaire ou Maupassant pour savoir que divers stupéfiants étaient à la mode dans l'équivalent de l'époque des "milieux de la musique et des top models". Pour les autres (ou plutôt pour tous), il y a l'alcool qui est un problème de société notoire, bien avant la guerre, contre lequel on s'efforce de lutter avec énergie. L'absinthe est d'ailleurs interdite en 1914 et l'est restée jusqu'à une date très récente.

Dans la revue " Déviance et Société " Médecine & Hygiène" il est fait état que La Grande-Bretagne s’est préoccupée tardivement des problèmes causés par les drogues illicites durant le conflit. L’utilisation médicale de l’opium et de la morphine était connue au XIXe siècle et le fut abusivement pendant la Guerre de 1914-1918. l'article parle d'un bref épisode d’usage de la cocaïne sans entrer dans les détails...

Par contre dans le Livre de Darmon, vivre à Paris pendant la grande guerre, les soldats en permission, ou plutôt les officiers comme Darmon tendait à dire, pouvais prendre de la drogue dans les cabarets. On peut supposer que certains en ramenaient un peu

Ça fait quand même un petit bout de temps que j'ai lu ce livre (qui est vraiment intéressant) mais il me semble qu'en gros, il disait que la drogue, il y en avait, mais plus souvent lors des permissions!

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"La 1ière guerre? Est-ce que c'est celle avec Hitler ou celle avec Merlin?"
"Niaiseux! Merlin c'est au Vietnam"

Il semble qu'il ait existé des fumeries d'opium à Paris, et que les opiomanes n'étaient pas rares dans la coloniale:

http://www.persee.fr/web/revues/home/pr ... _22_4_1670

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Si l'usage de drogues "dures" étaient tout à fait marginale, il semble que le canabis alors appelé "chanvre indien" était beaucoup plus répandu même dans les campagnes.

Autre exutoire, le « quart de gnôle »... Il ne s’agit plus cette fois-ci du vin sacré, mais d’alcool fort. On s’enivre pour partir à l’assaut de l’ennemi, pour se réchauffer les veines.

Source http://www.histoire-en-questions.fr/

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> Le courage, c'est de comprendre sa propre vie... Le courage, c'est d'aimer la vie et de regarder la mort d'un regard tranquille... Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel.
( Jean Jaurès )

On a déjà abordé la question de cette éternelle rengaine des soldats qu'une généreuse distribution de gnôle lancerait à l'assaut complètement ivres. Il faudrait se demander quelles sont les chances de survie dans ces conditions, les chances de ne pas se faire sauter avec sa propre grenade, de voir l'Allemand caché, sans parler de faire mouche au fusil. La goulée de gnôle pour se donner du coeur au ventre, certainement. Les attaques menées par des vagues d'hommes ivres...
Le site dont vous donnez le lien ne s'embarrasse pas de remises en contexte et n'est pas avare d'images d'Epinal, au propre et au figuré. Accessoirement j'espère pour eux qu'ils sont en règle avec les éditeurs de Jacques Meyer, Genevoix ou Paroles de Poilus qu'ils copient-collent à profusion sans jamais citer leur source...

Alors un petit peu d'ecstasy pour oublier la gnôle

http://membres.multimania.fr/masterkush/drogue/xtc.htm#Historique

http://fr.wikipedia.org/wiki/MDMA

Même si celà doit être marginal il est bon de le noter et je ne pense pas que nous en ayons parlé.

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> Le courage, c'est de comprendre sa propre vie... Le courage, c'est d'aimer la vie et de regarder la mort d'un regard tranquille... Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel.
( Jean Jaurès )

Il semblerait que 80% des internautes ne suivent pas les liens dans les discussions sur les forums. Donc, dans sa forme actuelle, votre intervention n'apporte pas grand chose au débat.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

En effet Narduccio mon intervention ne fait pas très envie

En faisant un commencement de recherches sur les drogues pouvant avoir un lien de près ou de loin avec la vie des soldats dans les tranchés j'ai découvert que l'ecstasy a pu être utilisé.
Cependant celà reste à confirmer par des sources plus fiables et des témoignages.

Dans les liens que je vous ai proposé ci dessus il est expliqué que cette drogue, agissant sur le système nerveux central, aurait été développée par les laboratoires Merck juste avant la première guerre mondiale.
Il est spécifié qu'elle aurait été probablement administrée à des troupes allemandes pour, je cite, "ses vertus anorexigènes et stimulantes".

Dans un tout ordre d'idée des écrivains tels que Alain fournier ou Louis-Ferdinand Céline...ne parle t'il pas de ses drogues ?

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> Le courage, c'est de comprendre sa propre vie... Le courage, c'est d'aimer la vie et de regarder la mort d'un regard tranquille... Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel.
( Jean Jaurès )

Les participations sur le sujet semblent déconnectées de la société française de 1914. La drogue de l'époque était l'alcool. Ce qu'on a appelé les paradis artificiels existaient certes, mais dans une infime minorité du monde littéraire et artistique.Je l'imagine mal dans cette France de ruraux et d'artisans. Il doit bien y avoir des thèses de médecine sur la toxicomanie à l'époque, faut-il encore les trouver.
L'allusion, par Jacquemin, de l'utilisation dans les campagnes du chanvre indien mériterait plus de précisions sur les lieux et les modalités pratiques. Quelles sont les sources ?

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

au sujet du chanvre indien
ce qui m'a mis la puce à l'oreille, ce sont les histoires de ma grand-mère (née en 1900) et qui a passé la guerre de 14 en pleine zone du front sous occupation allemande.
Elle disait "qu'elle aimait bien l'odeur du tabac et surtout du chanvre indien"
ce n'est que beaucoup plus tard que j'ai fait le rapprochement avec le cannabis.

et voici ce que j'ai trouvé sur wikipédia à histoire du cannabis :

"Autre anecdote surprenante, des cigarettiers lancent à la fin du XIXe siècle sur le marché européens plusieurs marques de cigarettes au cannabis, en jouant sur l'image "orientale" de la plante : Arabische Nächte (Nuits Arabes) (9% de cannabis), Harem (9%), etc."