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Dès lors les flamands ont effectivement payé le gros prix ,et ce d'autant plus qu'à l'époque (la roue tourne ...) les flamands étaient globalement parlant et à d'énormes exceptions près,bien moins instruits que les wallons .
Ha non, ce que vous dites est erroné. Vous assimilez flamand francophone, càd la bourgeoisie flamande à des wallons. Peuple wallon qui part ailleurs parlait lui aussi fort mal le français.
Le niveau d'instruction du peuple était fort semblable (et proche de zéro).
Non pour avoir une idée exacte de la proportion flamand-wallon dans la poche de l'Yser (car vous oubliez une partie non négligeable de l'armée belge bloquée dans la poche d'Anvers), il faudrait retrouver la liste des régiments présent et leur lieu de casernement d'origine (donc la langue parlée dans le régiment).
La mobilisation prévue par le plan du général de Ryckel ne devait mettre que 4 jours et le ministe proposa un état intermédiaire entre la mobilisation et le temps de paix : "la mise de l'armée sur pied de paix renforcé" (rappel de troix classes et réquisitions cheveaux charroi etc). L'armée belge passe à ce stade le 29 juillet. Le 30, le roi prend le commandement effectif de l'armée. La mobilisation est lancée le 31 juillet. Le 3 Aout elle est achevée, les divisions sont dans leurs garnisons normales (sauf le DC, portée à Gembloux).Les 6 DI et la DC entre en mouvement le 3 et sont sur position le 5 Aout.
Dès lors comment l'armée belge de l'Yser n'aurait'elle pu être que flamande ?
-Il ne faut pas négliger non plus dans la prise en compte des pertes belges, l'humanité du roi Albert qui contrairement à ses homologues français, répugnait aux grandes attaques inutiles et mangeuses d'hommes.
-Le fait que l'armée belge ne pu plus compter sur les nouvelles classes (le territoire de l'Yser était tellement ridicule) mais sur le volontariat de jeune passant souvent par les Pays Bas.
-Les bataille pour les forts de Lièges ensuite Namur et pour finir Anvers n'entrainèrent pas je crois, l'anéantissement de la 3 et 4 DI.
- L'armée belge de 14, insuffisement armée et instruite
(seulement 120 mitrailleuses).
Conclusion je crois qu'il convient de relativiser sérieusement ce "bilan" linguisitique en tenant compte non seulement du mouvement des troupes mais des régiments qui les composents.
Sans oublier, bien entendu, qu'à partir du 3 Aout, l'armée belge ne peut plus compter sur ses "classes" 15-16-17-18 car la quasi totalité de son territoire est sous le joug teuton.
Il me semble donc totalement incorrect d'appuyer la thèse d'une plus forte participation militaire flamande ( donc pertes) à cette guerre en ne se basant que sur la géographie.
La propagande flamingante se base surtout sur la région de l'Yser et sur la bonne vieille est stupide légende du pauvre soldat flamand ne comprenant pas les ordres du méchant francophone l'envoyant à l'abattoir.
Ce fut,avec la perte de ses 221 officiers et 5.760 soldats, la III DI qui paya le plus lourd tribut de l'armée belge. Cette division est francophone à l'origine si ne m'abuse et intervint dans la défense de la PFN.