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Message Publié : 25 Juil 2003 9:08 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
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Je ne crois pas qu'il soit si nécessaire de coller ainsi des étiquettes, car, visiblement, on a tous des définitions différentes de ce qu'elles signifient, alors comme d'habitude on va se chamailler inutilement sur des mots...

_________________
"Le droit du Prince nait du besoin du peuple." (Pierre BOUTANG)


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Message Publié : 25 Juil 2003 9:16 
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Eginhard
Eginhard

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Cher durallo,
le bonapartisme n'est point athée, à ce que je sache.

Fialin.


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Message Publié : 25 Juil 2003 9:20 
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Plutarque
Plutarque

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C'est bien pour ça que je préfère utiliser le terme adéquat, appelons un fasciste, un fasciste, sans sortir du contexte historique; et nommons les autres mouvements, en d'autres temps et d'autres lieux par leur noms propres, foin de termes fourre-tout comme "extrême-droite".

Frédéric


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 Sujet du message : Qu'est-ce que le fascisme ?
Message Publié : 25 Juil 2003 10:38 
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Plutarque
Plutarque
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Le fascisme est-il de droite ?

D’aucuns pourraient s’interroger sur l’utilité d’une telle question, tant il paraît évident à tous que le fascisme est de droite. C’est en tout cas ce que certains veulent absolument que nous pensions, mais est-ce si évident que cela. Pour l’homme de la rue, le fascisme est lié à tout ce que symbolise la réaction, à savoir l’autoritarisme, le racisme, le cléricalisme, le capitalisme ; être fasciste ce n’est plus la description d’un fait c’est une insulte. Le fascisme serait le mal à l’état brut, plus encore dans sa version allemande. Et bien entendu, les Alliés ont lutté contre le fascisme, non contre d’autres nations ennemies. Tous ignorent, ou veulent bien ignorer, que la Pologne fasciste fut attaquée par l’Allemagne nationale-socialiste, que la Grèce fasciste fut envahie par l’Italie fasciste, ou que l’URSS était alliée de l’Allemagne jusqu’en 1941 sans que cela gêne le moins du monde Staline.
Le problème se renforce du fait qu’un certain nombre de gens de droite s’y reconnurent, en fonction de valeurs, comme l’ordre et l’honneur, qu’ils s’attribuaient. Mais ce n’est pas parce que des hommes de droite, comme Jose-Antonio Primo de Rivera, Léon Degrelle et quelques autres, se dirent fascistes, que le fascisme lui-même est de droite.
Et en premier lieu, il convient donc de définir ce qu’est le fascisme. Il s’agit avant tout de ce que l’on pourrait appeler globalement le socialisme national, la fusion dans une optique révolutionnaire du socialisme non marxiste et du nationalisme ethnique. Comme l’analyse Marc Crapez dans « La gauche réactionnaire. Mythes de la race et de la plèbe », les idées du fascisme et du national-socialisme au XXème siècle sont déjà contenues dans les œuvres de la plupart des penseurs socialistes français du XIXème siècle, comme Regnard, Malon, Fourier, Blanqui et Proudhon. Proudhon, penseur socialiste, fera preuve d’un antisémitisme fanatique, au point de prôner l’extermination des Juifs. Et Blanqui mêlera son antisémitisme d’un profond antichristianisme. Nul besoin d’écouter les discours de Mussolini et plus encore d’Hitler pour comprendre qu’ils n’ont rien inventé. Et même Jaurès n’est pas exempt d’antisémitisme puisque pour lui tout homme de droite était « un juif ». Certains penseurs socialistes n’hésiteront pas au début du XXème siècle à suivre cette démarche, en s’inspirant en plus de l’œuvre de Nietzsche. Tel est le cas de Georges Sorel, qui soutiendra l’action de Mussolini en Italie et se rapprochera de certains courants fascisants de l’Action Française. Jean Allemane, fondateur du Parti Ouvrier Français, rejoindra ouvertement l’AF. Et George Valois, syndicaliste de gauche, passera également par l’AF avant de fonder le premier parti fasciste français, le Faisceau. Après l’échec de ce parti, il retournera à gauche et finira déporté par les Allemands.
Certains ne voient aucune filiation entre l’engagement de Mussolini au Parti Socialiste Italien et la fondation du fascisme. Il est pourtant clair que la plupart des leaders et des penseurs fascistes viennent de la gauche. Pour eux le fascisme n’est pas une orientation droitière, mais l’aboutissement de la gauche non marxiste. L’anglais Oswald Mosley vient du Labour Party, le parti travailliste de l’actuel Blair. Hitler lui-même semble avoir été membre, bien que brièvement, du SPD, la social-démocratie allemande dont Schroeder est le dernier rejeton. Ce sera aussi le cas du fasciste grec, Georgios Mercouris, oncle de Melina Mercouri, ou encore du penseur fasciste Ledesma Ramos, issu du socialisme espagnol. Le fasciste polonais Boleslaw Piasecki rejoindra le syndicalisme après la guerre. Le norvégien Vidkun Quisling, fondateur du parti fasciste Nasjonal Samling, était lui aussi un homme de gauche et s’était enthousiasmé pour le bolchevisme avant de déchanter.
Il ne faut pas oublier que les régimes d’extrême-droite comme celui de Franco en Espagne ou de Salazar au Portugal, ont combattu férocement les fascistes. Le fasciste portugais Rolao Preto vit son parti interdit et dut se résigner à une hostilité discrète à l’égard du régime. Le phalangiste Manuel Hedilla, successeur de Primo de Rivera, sera condamné à mort par Franco avant d’être finalement exilé. Les Blue Shirts (Chemises Bleues) irlandaises du général Eoin O’ Duffy seront interdites par le gouvernement nationaliste modéré de De Valera. En Finlande, le mouvement fasciste Lapua sera la seule force d’opposition au régime de droite. Les Ustashi croates d’Ante Pavelic comme les fascistes serbes de Dimitrije Ljotic, combattront la monarchie yougoslave. La Garde de Fer fut violemment attaqué par le régime roumain de droite et son leader, Corneliu Codreanu assassiné par ce même régime. Et que dire du traitement infligé aux Croix Fléchées de Ferenc Szalasi par l’amiral Horthy, instaurateur d’une Hongrie réactionnaire.
Quant aux fascistes français, quel plus bel exemple que les trois principaux leaders de ce fascisme à la française. Jacques Doriot, le fondateur du Parti Populaire Français, est issu du parti communiste. Marcel Déat, celui du Rassemblement National Populaire qui succéda au Parti Socialiste Français – Union Jean Jaurès, tout un symbole, provient de la SFIO de Blum. Léon Blum lui-même, malgré son origine israélite, n’est pas l’antifasciste que l’on croit. En 1932 il admirait le national-socialisme d’Hitler et disait de ce dernier qu’ils constituait une force jeune et neuve pour l’Europe. Gaston Bergery, fondateur du Frontisme, anticommuniste et anticapitaliste, vient du Parti Radical.
Alors, le fascisme est-il de droite ?
Le nationalisme ethnique dont se réclament les fascistes est né chez certains penseurs des Lumières, comme Voltaire par exemple. Le paganisme valorisé par certains fascistes italiens et de plus nombreux nationaux-socialistes allemands, se retrouve chez ces mêmes philosophes mais aussi chez les socialistes français du XIXème siècle, bien avant que Nietzsche n’y joue quelque influence. Le socialisme évoqué par les fascistes n’est pas une méthode pour détourner le vote des travailleurs de la gauche mais un élément de leur idéologie.
Les fascistes parlaient de révolution, de socialisme, d’un nationalisme ethnique issu de la révolution française, faisaient preuve d’un anticléricalisme dont 1789 et la gauche française n’étaient guère éloignés, et avaient déjà une conception écologique en la société. L’antisémitisme et l’aryanisme d’un Hitler n’est pas né à droite ; ils étaient partagés par la quasi-totalité des hommes de gauche au XIXème siècle, par Karl Marx, fondateur du socialisme scientifique (marxisme), et par Bakounine, père de l’anarchisme, par exemple.
Bernard-Henri Lévy, dans son « Idéologie Française » en rend bien compte lorsqu’il parle de la facette religieuse du socialisme du XIXème siècle :
« Facette religieuse, ou plus exactement antireligieuse, fanatiquement athée, avec cette idée neuve que le juif est moins odieux, comme on le pensait jusqu’ici, pour avoir tué le Christ, que pour l’avoir inventé au contraire et être à l’origine de cette lèpre moderne qu’est le christianisme. »
Et ce qui en dit long :
« La France, la patrie des droits de l’homme, est, en un sens, la propre patrie du national-socialisme en général. »
Ce qu’il ne dit pas c’est que le fascisme dérive en droites lignes de 1789.

Voilà le plus grand secret politique du XXème siècle dévoilé. Le fascisme est, tout simplement, de gauche. Il est l’héritier de la Révolution Française. Hitler se disait « républicain » et Mussolini, à la fin de son régime, a établi, à Salo, la république italienne de 1943 à 1945. De Voltaire à Hitler.

Tom Stahler


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Message Publié : 25 Juil 2003 11:24 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

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Fialin a écrit :
Cher durallo,
le bonapartisme n'est point athée, à ce que je sache.

Fialin.


Je n'ai pas dit ça, il y a du point de vue politique des difference entre le bonapartisme, le fascisme et le gaullisme:

Pouvoir fort, centralisme politique, plébicite, appliqué plus ou moins avec extremité.
Il peut avoir un bonapartisme capitaliste socialiste,clérical ou anticlérical.

De gaulle etait très catholique.


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 Sujet du message : Re: Qu'est-ce que le fascisme ?
Message Publié : 25 Juil 2003 12:49 
Il y a une ou deux petites facilités qui m'énervent dans votre message.

Premièrement: l'accord entre l'URSS et l'Allemagne n'est pas une alliance mais un pacte de non-agression, les deux attendaient le moment de se sauter respectivement à la gorge, Hitler le fera en premier. L'inaction de la Pologne et de la France face à l'annexion successive de l'Autriche et de la Tchécoslovaquie, ou bien à celles de l'Albanie et de l'Éthiopie en font des alliés de l'Allemagne, mais jusqu'en 39.

Deuxièmement: L'antisémitisme de la fin du 19e siècle jusqu'au milieu du 20e siècle n'est pas l'exclusivité de la gauche socialiste, qu'une partie de l'échiquier aie eu de telles idées ne vous dispense pas de vérifier les autres.

Troisièmement: Et la Yougoslavie et l'URSS n'étaient pas en bons termes (j'aime les euphémismes), la Chine et la Russie ont passé la guerre froide à se renvoyer les grognements de part et d'autre de la frontière. Qu'ils adoptent un régime similaire ne garantit pas une harmonie entre les états, surtout si le régime en question inclut la notion de supériorité ethnique. Ces attaques ne prouvent rien quant à une question gauche-droite, à moins que soudain vous ne différenciiez avec le national-socialisme et le fascisme italien et les autres fascismes; il y en aurait un de droite et un de gauche.

Quatrièmement: Je vous rappelle que Danzig fait partie du territoire voulu par les allemands, alors fasciste ou pas, je ne pense pas que le gouvernement Polonais se voit cédant généreusement le tiers nord du pays, et je ne pense pas qu'Hitler se voit faire des gentillesses au voisin slave sous prétexte que les régimes se ressemblent.

Cinquièmement: Nietzsche a peut-être influencé des penseurs du socialisme au 19e siècle, ça ne change que ses essais soient une (piètre) justification philosophique du darwinisme social et économique. Il était très bon écrivain, mais en tant que philosophe ne valait pas un clou (cette opinion n'engage que moi).

Sixièmement: un probable fond paganiste n'a pas empêché d'argumenter sur l'absence d'âme des juifs par les doctrines judéo-chrétiennes. J'ajouterais qu'Hitler appréciait fort peu le paganisme, et qu'il n'est pas le fondateur, et même pas une des membres fondateurs, il n'est pas non plus le cinquième membre du parti, et ne l'a pas façonné ne serait-ce qu'en partie avant de le joindre, je doute sérieusement qu'il ait été la pensée du parti autant qu'il a été le visage. Quelques membres ne font pas forcément le courant majoritaire du parti, et la paganisme a plusieurs formes, tout comme le christianisme (on ne fait plus le compte des églises protestantes, et ce n'est qu'une partie du christianisme (assurément la plus abusivement variée)).

Septièmement: le Portugal, l'Espagne et l'Irlande combattent le fascisme à l'intérieur, ça ne les empêchera pas de rester neutre pendant la guerre. C'est compréhensible, l'Irlande a un voisin qui pourrait bien ne pas apprécier une déclaration de guerre de plus, et il serait plutôt facile de rétablir Dublin comme capitale de l'Irlande brittanique pour l'Angleterre et ses alliés, le coup d'état espagnol est trop récent, le gouvernement a besoin d'asseoir son pouvoir et le Portugal n'est pas ce que l'on peut appeler un puissance, et peut bien proclamer ce qu'il veut, tant que ce n'est ni haut, ni fort; et pour les deux états de la péninsule ibérique, Gibraltar n'est pas tombée. La marine anglaise n'est pas loin, les éléments français qui quittent la métropole non plus, et contrairement au service de sous-marins de l'Allemagne, les flottes des états de la péninsule ibérique (et la plutôt absente flotte irlandaise, qui ne compte à ce jour pas dix corvettes, et a probablement été plus un facteur de risée que de craintes) ne sont probablement pour la RN pas beaucoup plus qu'un moyen d'agrémenter l'heure du thé.

Huitièmement: Que dire de l'anticommunisme du parti national-socialiste, celà en ferait-il soudain un mouvement de droite. L'opposition de la droite roumaine à la Garde de fer montrerait bien pourtant selon vous qu'il s'agit d'un mouvement de gauche. Alors la social-démocratie que Marx critique comme un socialisme bourgeois serait un mouvement de droite, ou bien Marx était un droitiste de fond de placard. Je dois admettre que vous êtes particulièrement convaincant par vos exemples. Le containment brittanique était mené par Anthony Eden, un conservateur, et durant la guerre d'Espagne, l'Allemagne et l'URSS ont fini par se faire la guerre par intermédiaires.


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Message Publié : 25 Juil 2003 14:51 
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Grégoire de Tours
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Merci a vous, monsieur l' invité pour la clarté et la profondeur de votre argumentaire.
J'aimerai cependant revenir juste sur un détail : en ce qui concerne l'antisémitisme du 19eme siecle, je crois que Durallo a quand meme raison, il est surtout de gauche, c'est l'époque ou le prolétaire est sencé assimiler juif = nanti.
Il y a un livre absolument effarant sur le sujet (bien qu'il soir plus axé sur la période 1917-1944) ca s'appelle "La République xénophobe de Pierre-Jean Deschodt et François Huguenin, extremement bien documenté, présentant des copies de toutes les sources d'archives utilisées, le radical-socialisme de l'entre-deux guerres en prend un sacré coup ! On remarque que les lois xénohobes, le fichage des juifs, des royalistes, des anarchistes et des homosexuels (On y voit la fiche de Jean Cocteau !) n'est pas une invention de Vichy, au contraire Vichy s'est largement servi de 20 ans d'archives xénophobes : tout était pret en 1940 ! (En outre on y voit par exemple René Bousquet, en poste, a faire le meme boulot que sous l'occupation 10 ans avant...)
Le livre avait tout pour faire un véritable carton, malheureusement pour lui, il est sorti le 11 septembre 2001...
A lire absolument !

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Message Publié : 25 Juil 2003 15:09 
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Plutarque
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Je vois que mon texte a suscité de votre part une critique sans concession, voilà le genre d’attitude estimable car elle permet de pousser plus loin la réflexion.
Evidemment mon texte a une dimension volontairement polémique, ce qui explique je le crains parfois des facilités, comme vous dites.
J’ai également négligé de citer deux aspects fondamentaux :
- le cas du fascisme de la RSI qui est explicitement de gauche (nationalisation des entreprises) avec la présence de gens issus des partis traditionnels de gauche comme Nicola Bombacci issu du PCI, comme Edoardo Cione et Carlo Silvestri qui sont anciens membres du PSI. A noter que Cione fonda en 1944 un parti, le Rassemblement National Républicain Socialiste (on fait sauter le terme républicain et, ô étrangeté, on trouve un terme familier).
Le programme de Verone est sans ambiguité socialiste et révolutionnaire. Ce retour à un fascisme idéal s’accompagne cela dit d’un antisémitisme. Et pour répondre à Fabien, il y a dans le fascisme italien une composante antisémite indiscutable autour de Farinacci et Presiozi, et bien sûr chez Giulio Evola.
- le cas de la présence de proto-fascistes russes issus des Centuries Noires au sein du PCUS. Le fait que Staline, ancien de l’Okhrana tsariste et Cent-Noir quasi avéré, se soit retrouvé à la direction de l’URSS est à mes yeux plus que troublant. A noter aussi que l’antisémitisme de Staline était au moins égal à celui d’Hitler et que sa mort en 1953 empêcha une deuxième shoah contemporaine de se mettre en œuvre.

« Premièrement: l'accord entre l'URSS et l'Allemagne n'est pas une alliance mais un pacte de non-agression, les deux attendaient le moment de se sauter respectivement à la gorge, Hitler le fera en premier. L'inaction de la Pologne et de la France face à l'annexion successive de l'Autriche et de la Tchécoslovaquie, ou bien à celles de l'Albanie et de l'Éthiopie en font des alliés de l'Allemagne, mais jusqu'en 39. »

Ca c’est la présentation officielle. Le fait est qu’en effet Hitler ne faisait pas confiance à Staline, malgré le rapport très favorable de Ribbentrop parlant de s’être cru avec des camarades de parti. C’est l’antislavisme d’Hitler qui semble expliquer ses doutes. Les fascistes russes autour de Rodzaevski combattirent Staline jusqu’à la défaite d’Hitler et se rallièrent au « petit père » y voyant le fasciste russe par excellence. Malgré cela, Rodzaevski eut droit à la corde.
De fait, Hitler a fait quelques concessions à Staline avant de perdre toute confiance.

« Deuxièmement: L'antisémitisme de la fin du 19e siècle jusqu'au milieu du 20e siècle n'est pas l'exclusivité de la gauche socialiste, qu'une partie de l'échiquier aie eu de telles idées ne vous dispense pas de vérifier les autres. »

Certainement exact. Mais il n’empêche que nous avons affaire à des antisémitismes différents. L’antisémitisme racial est issu de la gauche du XIXème siècle, d’une gauche antisémite, aryaniste et au moins paganisante. Drumont est certes un antisémite de droite, mais il y a des composantes de gauche dans sa démarche. L’antisémitisme d’un Maurras n’est pas l’antisémitisme d’un Benoît Malon, d’un Blanqui, d’un Proudhon, d’un Regnard… ou d’un Hitler.

« Qu'ils adoptent un régime similaire ne garantit pas une harmonie entre les états, surtout si le régime en question inclut la notion de supériorité ethnique. Ces attaques ne prouvent rien quant à une question gauche-droite, à moins que soudain vous ne différenciiez avec le national-socialisme et le fascisme italien et les autres fascismes; il y en aurait un de droite et un de gauche. »

Je suis entièrement d’accord. Mais je ne crois pas que cela soit dû à l’idéologie. Le fait est que cette seconde guerre mondiale n’a en fait rien d’idéologique et que cela n’est aucunement le monde libre contre le fascisme.
A mes yeux, tous les fascismes, et y compris sa version hitlérienne, sont de gauche. Y compris la garde de Fer roumaine, oui.

« Quatrièmement: Je vous rappelle que Danzig fait partie du territoire voulu par les allemands, alors fasciste ou pas, je ne pense pas que le gouvernement Polonais se voit cédant généreusement le tiers nord du pays, et je ne pense pas qu'Hitler se voit faire des gentillesses au voisin slave sous prétexte que les régimes se ressemblent. »

Personne n’avait obligé les Polonais à signer un accord avec l’Allemagne sur Danzig. Or la Pologne s’était engagée à ouvrir le corridor de Danzig/Gdansk aux Allemands. Elle est revenue sur sa parole du fait de pressions anglaises.
Hitler lui-même vante à plusieurs reprises avant 1938 la Pologne, proposant aux Polonais de partager le gâteau russe. Les fascistes polonais, comme Boleslaw Piasecki, ne se gênent pas pour trouver de l’argent en Allemagne (idem bien sûr du Parti National-Socialiste Ouvrier Polonais de Josef Gralla).

« Cinquièmement: Nietzsche a peut-être influencé des penseurs du socialisme au 19e siècle, ça ne change que ses essais soient une (piètre) justification philosophique du darwinisme social et économique. Il était très bon écrivain, mais en tant que philosophe ne valait pas un clou (cette opinion n'engage que moi). »

Non point les penseurs socialistes, qui avaient simplement une convergence idéologique avec Nietzsche (le christianisme a tué l’empire romain… etc).
Nietzsche n’est pas un philosophe conventionnel mais il est selon moi un génie. Cela dit une lecture le réduisant à un eugéniste serait trompeuse. Encore moins un fan du darwinisme social.
Maintenant, ou on apprécie, ou pas. Opinion donc en effet.

»Sixièmement: un probable fond paganiste n'a pas empêché d'argumenter sur l'absence d'âme des juifs par les doctrines judéo-chrétiennes. J'ajouterais qu'Hitler appréciait fort peu le paganisme, et qu'il n'est pas le fondateur, et même pas une des membres fondateurs, il n'est pas non plus le cinquième membre du parti, et ne l'a pas façonné ne serait-ce qu'en partie avant de le joindre, je doute sérieusement qu'il ait été la pensée du parti autant qu'il a été le visage. Quelques membres ne font pas forcément le courant majoritaire du parti, et la paganisme a plusieurs formes, tout comme le christianisme (on ne fait plus le compte des églises protestantes, et ce n'est qu'une partie du christianisme (assurément la plus abusivement variée)). »

Le fond païen du DAP est bien connu ; il est l’émanation de la Thule Gesellschaft explicitement païenne et des gens comme Ludendorff l’étaient clairement. Le fait que le jeune Hitler ait composé un poème païen en l’honneur de Wotan/Odin sur le champ de bataille, qu’il ait éprouvé une admiration sans bornes pour Wagner, la Grèce païenne et la Rome antique, que dans ses Libres Propos il fait l’apologie de l’empereur Julien… en dit plus que tout.
Nous avons donc par la suite au NSDAP :

- les païens affirmés : Alfred Rosenberg, Walter Darré, Baldr Von Schirach, Ludendorff (avant son départ du NSDAP)

Et dans le cas d’Hitler, celui-ci était un païen plutôt gréco-romain avec influences germaniques notables.
De fait, j’en avais discuté par internet avec François Delpla (auteur d’une bio d’Hitler)… pour moi, l’antisémitisme national-socialiste (et c’est vrai de l’antisémitisme fasciste en général) est fondamentalement païen. Un portugais comme Rolao Preto ou un espagnol comme Ledesma Ramos, ne seront pas traités autrement par leurs adversaires.

« Septièmement: le Portugal, l'Espagne et l'Irlande combattent le fascisme à l'intérieur, ça ne les empêchera pas de rester neutre pendant la guerre. »

Oui certes. Il n’empêche que dans ces trois pays, les fascistes furent écrasés et que ces gouvernements étaient d’extrême-droite (clairement en Espagne et au Portugal). Il s’agit d’une illustration par l’exemple de la profonde différence entre le fascisme/socialisme-national (que je qualifie de gauche) et l’extrême-droite.

Fascisme : socialiste, écologiste, païen, républicain
Extrême-droite : libérale, chrétienne, monarchiste dans l’âme

« Huitièmement: Que dire de l'anticommunisme du parti national-socialiste, celà en ferait-il soudain un mouvement de droite. L'opposition de la droite roumaine à la Garde de fer montrerait bien pourtant selon vous qu'il s'agit d'un mouvement de gauche. Alors la social-démocratie que Marx critique comme un socialisme bourgeois serait un mouvement de droite, ou bien Marx était un droitiste de fond de placard. Je dois admettre que vous êtes particulièrement convaincant par vos exemples. Le containment brittanique était mené par Anthony Eden, un conservateur, et durant la guerre d'Espagne, l'Allemagne et l'URSS ont fini par se faire la guerre par intermédiaires. »

L’anticommunisme de la NSDAP est une stratégie politique, celle du bouc émissaire. Cibler ses attaques sur lui. Cela ne saurait négliger l’anticapitalisme dont le NSDAP a aussi fait ses choux gras. Et le nombre d’anciens communistes au sein de la NSDAP était franchement hallucinant.
Selon la lecture que je propose du fascisme, ne seraient à gauche que les fascismes, le communisme et une partie de la social-démocratie. Le reste sera donc à droite. Si on applique cette grille de lecture à la politique actuelle en France par exemple, on retrouverait à gauche une partie importante de l’électorat FN-MNR, de celui de l’extrême-gauche, des écologistes indépendants, et d’une partie de celui du PS et de l’UMP (le vote ouvrier de l’UMP). La droite se trouverait chez les Verts, l’UMP bien sûr, l’UDF et une partie du PS, et la partie réactionnaire du FN.


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Message Publié : 25 Juil 2003 15:20 
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Grégoire de Tours
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Citer :
Selon la lecture que je propose du fascisme, ne seraient à gauche que les fascismes, le communisme et une partie de la social-démocratie. Le reste sera donc à droite. Si on applique cette grille de lecture à la politique actuelle en France par exemple, on retrouverait à gauche une partie importante de l’électorat FN-MNR, de celui de l’extrême-gauche, des écologistes indépendants, et d’une partie de celui du PS et de l’UMP (le vote ouvrier de l’UMP). La droite se trouverait chez les Verts, l’UMP bien sûr, l’UDF et une
partie du PS, et la partie réactionnaire du FN.

:?: :?: :?:

Pourriez-vous expliquer un peu ce curieux découpage ? J'avoue que je ne vous suis pas tres bien...
(A part la part de FN qui vien de la Gauche, avec 33% des smicards aux dernieres présidentielles on en a assez parlé de ce "premier parti ouvrier de France "...)
notamment les écologistes indépendants me semblent plutot de droite...

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Message Publié : 25 Juil 2003 15:28 
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Ces démonstrations sont bien jolies, mais elles mêlent plus de 200 ans d'histoire politique, philosophique et sociale.
Il s'agit d'un mélange bien indigeste et très douteux sur le fond, surtout par certains qualificatifs employés, termes et limites donnés.
On ne peut brasser autant de pensées sur plus de deux siècles, coller des étiquettes aussi caricaturales.
Les hommes et leurs idées - ainsi que leurs actes - nécessitent plus de nuances et d'analyses fines. :wink:

duc de Raguse.

_________________
Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine


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Message Publié : 25 Juil 2003 16:04 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 12 Juil 2002 22:33
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Localisation : N France / Marseille / Bouches-du-Rhône / Provence
La droite était surtout antijudaïsme, car les juifs ont tué le Christ. Maurras condamnait l'antisémitisme de peau, et voulait que les juifs aient le même statut que sous l'Ancien Régime en aucun moment leurs morts ethniques.

L'extrême droite n'est pas liberale puisque elle est en réaction contre la Révolution Française libérale en partie.
De plus, c'est elle qui a critiqué le capitalisme a proposé la doctrine sociale de l'Eglise qui a fait voté les premières lois sociales que les liberaux et socialistes ont refusées.

Nieztche:" l'Etat le plus froid des monstres froids" alors que le fascisme est pour un état absolu. De plus il était antinationaliste et voulait la grande Europe à l'antipode du pangermanisme allemand ou du nationalisme italien.

Enfin, la notion droite-gauche est assez simplisiste et manichéen.

Proudhon preferait l'oint mérovingien à l'oint démocratique,ce qui peut le rapprocher de l'extrême droite (d'ailleurs rapprochement en 1908 et création du cercle proudhonnien à l'Action Française) et l'anarchisme est d'inspiration chrétienne.
Burke était un wigh (liberal) et pourtant contre révolutionnaire de 1789.
Maurras et Hayek ont la même analyse sur le législateur et la loi qui se rapproche aussi de Burke.
Fourier détestait la Révolution Française car bourgeoise et les socialistes regrettaient les corporations d'Ancien Régime.
Des gens de droite se disaient païens dans l'entre deux guerres et il y a des catholiques de gauche!
Vous avez des socialistes de droite (Alain de Benoist) et des liberaux de gauche (JF Revel) Les libertariens sont pour l'adoption pour les homosexuels, la vente de la drogue libre et se rapprochent de ce fait de la LCR!!

Donc la vision politique ne se définit pas par droite gauche!! mais peut être par égalité/inégalité donc liberté!


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Message Publié : 25 Juil 2003 21:46 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

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[quote/Tom Stahler]Fascisme : socialiste, écologiste, païen, républicain
Extrême-droite : libérale, chrétienne, monarchiste dans l'âme [/quote]

Jusque en 45, l'écologisme est un terme exclusivement de droite, voir d'extreme droite car retour à la campagne " la terre, elle ne ment pas" en France. (Je sais qu'Hitler a fait les premieres lois écologistes)

donc encore une fois, le dévéloppement binaire ne marche pas!


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Message Publié : 25 Juil 2003 23:00 
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Plutarque
Plutarque
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Inscription : 25 Juil 2003 10:34
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Oui, Durallo, Hitler a en effet fait les premières lois écologistes... cqfd.

Lamy, il s'agit d'une analyse de l'électorat FN. En fait l'extrême-droite véritable représente moins de 2% du corps électoral, soit par rapport au 17% du FN au premier tour des présidentielles environ 12% seulement de l'électorat FN. Le reste est essentiellement un électorat populaire composé de chômeurs, d'ouvriers, d'employés et de la petite bourgeoisie en déclin... c'est à dire l'électorat traditionnel de la vieille gauche. En somme nous avons un électorat essentiellement tenant d'un certain "socialisme national" de gauche votant pour un parti d'extrême-droite c'est à dire placé à l'opposé des idées de cet électorat. L'électorat PCF, en plein désarroi, se retrouve beaucoup au FN. Les écologistes indépendants, style Waechter, appartiennent aussi à une forme de "socialisme identitaire". Quant à l'électorat de gauche et d'extrême-gauche, la "gauche" bobo est clairement de droite (cas de la LCR) à la différence d'une extrême-gauche prolétarienne (Lutte Ouvrière). L'électorat employés et fonctionnaires est également de gauche pour une partie et vote PS par conformisme, habitude ou en espérant préserver ses acquis.


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Message Publié : 25 Juil 2003 23:05 
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Polybe
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Inscription : 25 Juil 2003 22:25
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Monsieur de Raguse, vous avez en effet un point sur la difficulté d'appliquer le clivage gauche-droite à des idées.

Vous savez, je ne doute pas que la 3e République ait pu avoir un léger fond de xénophobie, mais je crois bien que je me plongerai dans ce livre (et le fichage des royalistes est probablement la dernière chose à me surprendre).

Je reconnais certaines de mes erreurs (celles où je suis convaincu, et celles où je savais que je camouflais sciemment par ma manière de faire la présentation), particulièrement à propos de la Thule Gesellschaft. Un des idéologues du parti national-socialiste en est un membre en vue à l'intérieur, c'est d'ailleurs cet homme qui démontre dans un de ses essais l'absence d'âme des juifs en utilisant des citations de la bible (et je ne me souviens plus s'il y avait d'autres sources, la lecture remonte à quatre ans), il s'agit de Dietrich Eckhart. (et j'admirerai toujours cette vieille femme qui m'arrêta dans la rue ily a cinq ans, nous sortions de la messe de Pâques où je chantais, pour me parler des malheurs du monde, que c'est entièrement la faute des juifs et des franc-maçons, et que le monde a fait une erreur en éliminant Hitler, tout cela en me le criant dans l'autobus; si elle était lucide (ce qui est très probable), elle avait le courage de ses convictions). Himmler avait aussi une fascination pour l'imagerie payenne.

J'aimerais bien des sources par rapport à un théorique accord Germano-Polonais (pas que je doute énormément autant que je serais curieux de pouvoir citer de quoi faire calmer les ferveurs révisionnistes d'une personne de mon entourage qui voudrait que la Pologne ait tenté de pousser l'Angleterre et la France à les suivre dans une attaque sur l'Allemagne).

Je n'ai qu'un point à ajouter, au niveau des repères culturels, les antisémites de peau au Québec étaient simples à trouver, c'était en général parmi les ultra-catholiques (le crédit social (les bérets blancs), arrière-garde de l'union nationale de Dupplessis), quoique pendant son court temps dans un journal communiste, Pierre Elliot Trudeau avait écrit un article pour défendre Adrien Arcand (chef du parti fasciste canadien mis en prison quelques jours après la déclaration de guerre) et son droit à la liberté d'expression.

Question: Göring était-il un opportuniste?

P.S.: L'invité, c'était moi, les messages au nom Keratry aussi)

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J’aime les gens distraits ; c’est une marque qu’ils ont des idées et qu’ils sont bons ; car les méchants et les sots ont toujours de la présence d’esprit.
Charle-Joseph de Ligne


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Message Publié : 25 Juil 2003 23:35 
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Plutarque
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Inscription : 25 Juil 2003 10:34
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Localisation : Nation Européenne, Gaule
"Alliée avec la France et l'Angleterre, la Pologne prit des garanties auprès de l'Allemagne (traité de non-agression en 1934), et participa au dépeçage de la Tchécoslovaquie en annexant Teschen (septembre 1938). Les revendications d'Hitler (Dantzig restée ville libre, passage à travers le "corridor" polonais pour relier l'Allemagne à la Prusse orientale) ramenèrent tardivement les dirigeants polonais vers l'alliance franco-anglaise."

J'ai lu aussi une source dans un ouvrage concernant les relations germano-russes mais je ne l'ai pas sous la main.


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