Bonjour,
Sir Peter a écrit :
... Mon impression générale est que toute une partie de la société, une part des hautes sphères ,et ,pas seulement cette caste, subissait la tentation de basculer dans le camp du nazisme...
Charles-Edouard, fils du duc d'Albany, petit-fils de Victoria se retrouve -par un shuntage dynastique- duc de Saxe-Cobourg et Gotha. Son parcours illustre assez l'ambiguité des "choix" à cette époque.
Il était assez évident qu'Edouard VIII prendrait autant que faire se peut le contrepied des idées paternelles, en réaction à l'éducation qui fut la sienne plus que par un choix raisonné. Il ne faut pas toujours chercher un engagement dans une idéologie qui correspondrait etc. C'est parfois une manière d'afficher une sorte de liberté de pensée, puis lorsque les choses deviennent plus complexes...
Le duc de Windsor perd les appuis que possédait le souverain Edouard VIII, les amitiés aussi et puis outre-Rhin les choses vont accélérant. Windsor va alors (la transgression semble son seul moyen "d'exister") afficher ouvertement ses "sympathies" ou plutôt il va là où il est accueilli à bras ouverts, là où il est "écouté", là où ses avis voire son aide sont appréciés. Je pense qu'une frange familiale, suivie par des personnes politiques depuis le décès de George V et peut-être avant en petit comité abordaient la question de la politique en Allemagne de manière très décomplexée.
Autant que beaucoup d'ailleurs.
Le discours ne semblait pas déplaire tant que ceci se passait "ailleurs". La partie la plus visible de la propagande visait des minorités considérées comme "monstrueuses" ou "à nettoyer" selon les critères en vogue ; alors pour une fois qu'était fustigés tout haut certains que l'occident voyaient presque comme des prédateurs (voir le sujet :
Préjugés antisémites) pourquoi se pincer le nez ? Si une "fureur" pouvait sortir l'Allemagne de sa fosse sans avoir recours à des méthodes radicales comme celles de l'URSS, ma foi : c'était une bonne chose et puis le Traité de Versailles mettait sans doute certains un peu dans l'embarras alors qu'un homme un peu énervé fasse le ménage chez lui, où donc est le problème ? On ne va pas changer l'heure du thé pour si peu, n'est-il pas ?
Et puis, l'Allemagne elle-même semble se retrouver. Un autre Mussolini ? Bof, on n'en est pas encore là et puis... C'est le continent.
J'aurais tendance à penser qu'il fut un temps où Hitler était même "estimé".