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La fin de la République de Weimar.
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Auteur :  Pierro le fou [ 08 Août 2003 8:23 ]
Sujet du message :  oui... :)

oui je sais bien mais je n'ai que des notions d'histoire par rapport à vous si l'on se compare je faisais juste un résumé car je ne pourrais expliquer en détail cette période à moins de vous mettre des pages de l'encyclopédie... A chaque fois que j'essaye de vous répondre je le fait avec mes connaissances et sans jamais regarder dans une encyclopédie donc voila pourquoi c'est une explication simple.. :)

Auteur :  Duc de Raguse [ 08 Août 2003 23:21 ]
Sujet du message : 

D'accord, mais écrire que Hitler a "tué Weimar" ( au pistolet ou au sabre...), puis a pris les pleins pouvoirs n'est pas exact. Il a d'abord reçu les pleins pouvoirs après l'incendie du Reichstag ( fev. 1933, puis en été quand les partis se sont sabordés ) et la République de Weimar - ou ce qu'il en restait - est morte avec le président Hindenburg ( été 1934 ).
Par ailleurs, il ne faut pas mal prendre une précision ou un recadrage historique, cela est juste pour rendre le sujet plus intelligible. :wink:

duc de Raguse.

Auteur :  Pierro le fou [ 12 Août 2003 8:17 ]
Sujet du message : 

je n'ai pas écrit qu' hitler avait tué Weimar il est simplement mort naturellement ! et hitler en a profité c'est tout..... :lol:

Auteur :  Jean de rieux [ 13 Août 2003 22:37 ]
Sujet du message : 

Peut-on même dire au départ que le régime de Weimar fut voulu. Née d'un viol, est-ce qu'elle avait même une chance de survivre?

Auteur :  Fialin [ 16 Août 2003 11:38 ]
Sujet du message : 

De quel viol la République de Weimar serait-elle née?

Fialin

Auteur :  Pierro le fou [ 18 Août 2003 10:34 ]
Sujet du message : 

je vous comprend pas la désolé mais vous allez pouvoir m'eclairer !! vous parler de viol ! quel viol pour cette republique ? moi tout ce que l'on m'a appris c'est que la republique de Weimar est née suite a la fin de l'empire allemand suite a la defaite de la premiere guerre mondiale ! alors si c'est une republique c'est que plus de la moitié des allemands l'ont voulu non ?

Auteur :  Jean de rieux [ 18 Août 2003 10:37 ]
Sujet du message : 

De ce que je me rappelle, elle résulte de l'abdication forcée de Guillaume II, et des conditions du Traité de Versailles.

La première République Brésilienne fut le régime des généraux, la Révolution Américaine n'avait le support que du quart de la population. Et jusqu'à maintenant, nous n'avons toujours aucune preuve que la république fut voulue par une majorité en France non plus, il me semble que la convention n'avait même pas 10% des électeurs.

Auteur :  Jean de rieux [ 18 Août 2003 10:56 ]
Sujet du message : 

Mais ils n'ont pas poussé que Guillaune II, le traité de Versailles dissout tous les royaumes et les principautés dans la République de Weimar en changeant l'empire en état centralisé sans aucun contrepoids pour le militarisme prussien.

Auteur :  Fialin [ 18 Août 2003 10:58 ]
Sujet du message : 

En vérité ces États n'existaient plus depuis longtemps!

Fialin

Auteur :  Duc de Raguse [ 18 Août 2003 13:09 ]
Sujet du message : 

Pas tout à fait mon cher, car certains gardaient des "restes" de souveraineté ( la Bavière avait encore ses postes, son administration, ses affaires étrangères...). Mais, il est vrai que c'était très "folklorique"...

Quant au "viol", il s'agit de la façon dont les opposants au régime l'on présenté. L'armée et les nationalistes parlaient de Dolchstoss( coup de poignard dans le dos ) pour l'avènement du régime. Les parlementaires du Reichstag avaient trahi en négociant et l'armée était invaincue... :roll:
D'autre part, même le socialiste Ebert a eu du mal à prononcer la déchéance des Hohenzollern. La majorité des Allemands était, quant à elle, déboussolée surtout après les formations des premiers conseils d'ouvriers et de marins le 3 novembre.

duc de Raguse.

Auteur :  Keikoz [ 03 Nov 2003 21:09 ]
Sujet du message : 

Vous m'avez l'air très bien informé sur la République de Weimar, cher DUC...

Le président Wilson même avait imposé l'abdication de Guillaume II, en octobre 1918. A cette date les cadres militaires s'étaient effondrés et Ludendorff avait donné le pouvoir aux partis qui seraient ensuite appelés partis de Weimar (SPD, Zentrum, libéraux de gauche...). Ce sont donc les représentants de ces partis qui, après que Guillaume II eut abdiqué, ont signé l'armistice le 11 novembre.
C'est là l'origine du mythe du "coup de poignard dans le dos", diffusé par les militaires, par lequel on accusait les partis de gouvernement d'avoir empêché la victoire allemande en instaurant la République et signant l'armistice...

La République se trouvait ainsi discréditée, et c'et là une des raisons de son effondrement. Paradoxalement on lui attribuait aussi la culpabilité inverse: elle était imposée de l'étranger, et non pas un produit national.
Cela dit, je crois qu'il convient de replacer ce débat, par rapport à l'évolution de l'Europe en général. On envisage généralement la question de la montée de Hitler en fonction de ce qui se passait ensuite, à savoir le génocide. Si nous envisageons la chose de ce point de vue, nous sommes naturellement portés à faire du cas allemand une exception. Il faut bien voir que l'Europe en général est en proie à une montée de mouvements anti-démocratiques. L'Espagne, l'Italie, Roumanie, Bulgarie. Certes, seuls l'Italie et l'Allemagne ont vu la naissance du fascisme et du nazisme.
dans tous ces cas il s'agit de démocraties relativement récentes, et il y a là certainement une relation. *
Je ne crois pas trop à l'anticommunisme comme déterminant: la montée du parti communiste suit celle du parti nazi en Allemagne. Ce serait plutôt la montée du parti communiste qui pourrait alors être mise sur le compte des victoires du NSDAP.

Tous les arguments proposés peuvent en fait être réfutés, pour la fin de Weimar. La crise économique de 1929 a fait des dégats partout, et n'est donc pas une cause unique. Mais l'Allemagne de la fin des années '20 regroupait un nombre impressionant d'éléments défavorables:

D'une part il y avait des "faiblesses structurelles" de la République
- l'esprit revanchard, très fort dans l'Allemagne de Weimar, puisque la responsabilité entière de la guerre avait été attribuée à l'empire wilhelmien, d'après le traité de Versailles, mais se répercutait sur la République
- d'où l'armée limitée à 100000 hommes; les réparations, à quoi s'ajoutait le "mythe du coup de poignard dans le dos"

A cela vint se "greffer" la crise économique de 1929. Le premier succès du NSDAP est celui de 1930. En 1932, au plus fort de la crise il avance encore jusqu'à 37 % au Reichstag.

Il y a donc cumul de causes, certaines causes contingentes venant se greffer sur une faiblesse structurelle de la République. Il me semble en définitive que la majorité des éléments de la chute de Weimar étaient en place dès sa fondation, précisément par les conditions de la paix. Dans ce sens la politique anti-allemande menée par les gouvernements démocratiques, ainsi que les clauses su traité étaient lourdes de conséquences pour l'avenir...

keikoz

Auteur :  Silex [ 03 Nov 2003 22:50 ]
Sujet du message :  discipline

J'ai cotoyé pour la première fois des Allemands il y a quinze jours; l'impression dominante qu'il m'en reste maintenant est, par contraste avec mon expérience en Belgique et surtout mon caractère, l'incroyable discipline et le respect du "CHEF"!
Je crois d'autre part me souvenir que la république de Weimar était un peu politiquement une "pétaudière" alors ne croyez vous pas qu'une aspiration à l'ordre tout d'abord et un certain suivisme ensuite peuvent faire partie de l'explication? En espérant être compréhensible, j'attends vos réactions.

Auteur :  Duc de Raguse [ 05 Nov 2003 17:39 ]
Sujet du message : 

Cher keikoz,

Je suis absolument d'accord avec vous et le fait que vous rajoutiez l'environnement politique international est intéressant et je l'avais oublié.
Dans tous les pays d'Europe entre 1920 et la fin des années 1930 - même dans les démocraties occidentales - on assiste à la montée en force de la doctrine visant à renforcer le rôle de l'Etat dans la société et le pouvoir de l'exécutif.
Des personnages comme Tardieu en France, Dolfuss en Autriche, Horty en Hongrie, Pilsudski en Pologne, Bénès en Tchécoslovaquie... en sont les principaux instigateurs.
Il est clair que la peur du communisme eut aussi un rôle.
Tous les facteurs ont donc bien un rôle. L'Historien Peukert rajoute aussi la mutation des structures sociales et économiques de la nation allemande ; un mauvais moment à passer, destructeur sur son "passage"...
Par contre, le seul fait d'un culte du chef n'explique pas tout, la République de Weimar n'était pas un régime fantoche. Faible sans doute, mais la racine démocratique était sur le point de prendre.
Néanmoins, avec une thèse comme celle du sonderweg - chemin original, voire obligatoire (?) pour l'Allemagne, de l'unité à Hitler - certains se demandent si le grain de l'ignominie ne se trouvait pas dans la mentalité prussienne... :?:

duc de Raguse.

Auteur :  Keikoz [ 09 Nov 2003 13:52 ]
Sujet du message : 

J'ai vu que vous vous interrogez sur cette thèse du Sonderweg aussi dans un autre sujet (sur Hitler je crois), duc.

Je ne crois pas trop à cette thèse, puisqu'elle pose un problème de fond. Elle implique qu'il existe une voie "normale" d'évolution, parallèlement à une voie allemande particulière. Mais il faudrait alors définir en quoi consiste la "normalité". Cette thèse est téléologique, puisque'elle implique un sens "normal" de l'histoire. Il me semble donc que Peukert a raison lorsqu'il réfute cette idée, dans cet excellent ouvrage que vous citez (peut-être le meilleur à ce jour sur la République de Weimar).

En gros nous avons deux possibilité il me semble. Ou bien nous acceptons qu'il n'ya aucun Sonderweg allemand, par rapport à une prétendue "normalité", ou bien, inversement (ce qui revient au même), nous acceptons qu'il y a en réalité autant de Sonderweg que de pays. Il existe une voie particulière française, anglaise, allemande, italienne, etc... et aucune d'entre elle n'est réductible à un modèle "normal".

Qu'en pensez-vous?

-- Keikoz

Auteur :  Duc de Raguse [ 09 Nov 2003 18:07 ]
Sujet du message : 

Vous posez très bien les problèmes et le questionnement - au passage, vous avez raison pour Peukert :wink: ( ne nous serions pas déjà rencontré par hasard ? :roll: ).
Au moins, vous amorcez une réfexion, dommage que d'autres ne le fassent pas... :cry:
Sans forcément l'adopter, je pense que la thèse du sonderweg comporte des points intéressants.
La "normalité" de l'Allemagne, comme vous dites, n'est comparable qu'avec celle d'un pays qui s'est unifié au XIXème, en l'occurence l'Italie. L'Angleterre et la France n'entrent pas dans ces critères puisque ces nations sont bien plus solidement soudées depuis un bon bout de temps.

Pour ce qui est de la thèse en elle-même, je ne pense pas que le mot normalité soit approprié. On ne fait pas référence à un chemin "normal", mais on se pose la question de savoir ce qui ce serait passé si un autre Etat - autre que la trop militariste et belliqueuse Prusse - avait organisé l'unité allemande.
On se demande aussi si les structures de la société prussienne n'avaient pas en elles les germes du malheur.
En shématisant un peu si les Junkers donnant les cadres au nouvel empire allemand ne préparaient-ils pas Hitler...
Bien à vous,

duc de Raguse.

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