Zhou Enlai et le stalinisme.


Selon Jung Chang et Jon Halliday, c’est a Zhou Enlai, et non Mao que l’on doit le stalinisme au soviet du Jiangxi : « It was Chou who built Ruijin into a stalinist state. Mao was not the main person responsible for the foundation and operation of Red Ruijin » (Page 103). Zhou Enlai est reconnu pour son talent d’organisateur. Il a donc pu installer sa main de fer sur la société. Le but est simple, forcé toute la population à obéir aux ordres du Parti. Par exemple, dans chaque village, on crée plusieurs comités comme : le comité du recrutement, le comité de la terre, le comité de la confiscation, le comité de l’enregistrement, le comité du couvre-feu rouge, etc…

La population doit rejoindre une première organisation dès l’âge de 6 ans; le Children’s Corps (la brigade des enfants). Ensuite, à l’âge de 15 ans, l’enfant est recruté dans la brigade de la jeunesse. Tous les adultes, sauf les très vieux et les mutilés, sont automatiquement placé dans la Défense Rouge. Comme ceci, tout le monde est placé sous le contrôle du Parti.

Cette façon de faire a plût à Mao. Ceci serait donc la base du totalitarisme chinois. Zhou est aussi le fondateur du KGB chinois, appelé à l’époque le Bureau de sécurité politique, sous la supervision de Moscou en 1928.

Si Zhou Enlai n’appréciait pas les méthodes brutales de Mao : les confessions sous tortures et la terreur de masse, il va finir par adopter cette méthode.

Bibliographie :

Jung, Chang and Jon Halliday. The unknown story. Mao. Toronto, Knopf, 2005.

Zhou Enlai :



Zhou Enlai est né en 1898 à Huai’an dans le Jiangxi. Il est né au sein d’une famille de notables originaires de Shaoxing dans le Zhejiang. Lucien Bianco, dans Le dictionnaire historique et géopolitique du vingtième siècle nous rappel que Zhou Enlai est le seul responsable du parti communiste chinois qui a appartenu, sans interruption, à la direction du parti, de la période de 1927 à sa mort, en 1976.

Lors de sa vie étudiante, il a pris part aux manifestations de 1904. Après avoir passé une centaines de jours en prison, il est allé étudier en France durant la période de 1920 à 1923. En France, il va gagner une réputation d’excellent organisateur. Il se joint a une organisation : Groupe de la jeunesse socialiste qui va devenir en 1922 : La section française du Parti communiste chinois. Il revient en Chine en 1924 après un séjour en Angleterre et en Allemagne.

De retour en Chine, il sera instructeur et directeur politique adjoint à l’Académie militaire de Whampoa durant la première alliance entre communistes et nationalistes. Lors que le chef du Kuomintang, Jiang Jieshi va effectuer la grande purge des communistes en 1927, Zhou Enlai va échapper de justesse à la mort. Il quitte Shanghai pour aller rejoindre en 1931 la république soviétique chinoise du Jiangxi. Après un période d’opposition à Mao Zedong, il se rallie à celui-ci. Il devient vice-président du conseil militaire révolutionnaire et il va aussi participer à la Longue marche.

En 1931, la guerre entre la Chine et le Japon début suite à l’invasion de la Mandchourie. Les communistes vont réussir à arrêter Jiang Jieshi en décembre 1936. Zhou Enlai est celui qui va négocier une seconde alliance entre le Parti communiste et le Kuomintang.

Après la révolution chinoise, Zhou Enlai va occuper des fonctions importantes au sein du Parti communiste chinois. Membre du Comité permanent du Bureau politique (l’organe suprême du Parti), il sera ministre des Affaires étrangères de 1949 à 1958. Il occupera ensuite le poste de Premier ministre. En 1954, il a dirigé la délégation chinoise à Genève pour mettre un terme à la guerre d’Indochine. Ses nombreux voyages en Afrique, en Asie du Sud-Est et dans les autres pays communistes ont marqué la politique chinoise étrangères.

Durant la révolution culturelle, il sera l’incarnation de la voie modérée et il réhabilitera certaines victimes de la révolution culturelle, Deng Xiaopping. La mort de Lin Biao en 1971 fait de lui le numéro deux du régime. Zhou Enlai meurt 8 janvier 1976 d’un cancer quelques mois avant le grand timonier, Mao.

Bibliographie :

Bianco, Lucien. « Zhou Enlain ». Le dictionnaire historique et géopolitique du vingtième siècle. Paris. Éditions la Découverte. 2003. Page : 732 et 733.

EDMA : Le Chinois. Paris. Éditions Charles-Henri Favrod. 1976. Pages 88 et 89.

Mourre, Michel. « Chou En-lai ». Dictionnaire d’histoire universelle. Paris. Éditions Universitaires. 1968. Pages 422 et 423.

Quelqu'un pourrait me suggérer une bonne biographie sur Zhou Enlai ?

Zhou Enlai et sa fille.

Zhou Enlai avait une fille adoptive, Sun Weishi, qui est morte en prison. Elle a été envoyé en prison car elle était une interprète russe et elle avait rencontrer plusieurs dirigeant russe dont Staline. Mao s'en méfiait donc comme il se méfiait de tout ceux qui avait se genre de connections. Mme Mao la détestais parce qu'elle était très belle. Zhou n'a même pas levé le petit doigt pour la sauver...

Source:
Jung, Chang and Jon Halliday. The unknown story. Mao. Toronto, Knopf, 2005. (page 615)

Selon le Dictionnaire de la Chine contemporaine :

Zhou Enlai a participé à la fondation de la branche européenne du Parti communiste chinois à Paris en 1922. De 1927 à 1976, il est membre sans interruption de la direction du Parti.

Il sera premier ministre de 1949 à sa mort en 1976 et ministre des affaires étrangère jusqu'en 1958. Toutefois, dans le Dictionnaire de la Chine contemporaine, on affirme qu'il n'a pas inspiré la politique étrangère, ni la politique interne, de la Chine. On affirme qu'il ne s'est que contenter que d'administrer, on le qualifie d'indispensable second, rien de plus.

Lors de certains moments, Zhou Enlai s'est permis quelques écarts, comme l'opposition au Grand Bond qui lui valu des critiques en 1958 de la part de Mao.

Même s'il s'est rallié au maoisme lors de la Révolution
culturelle, il sera la cible de Mao en 1973.

En conclusion, à la vielle de sa mort, il a lancé le slogan des 4 modernisations que Deng Xiaoping va reprendre.

Source :

Lucien Bianco : Zhou Enlai dans : Dictionnaire de la Chine contemporaine. Sous la direction de Thierry Sanjuan. Armand Colin. Paris. 2006.