Tietie006 a écrit :
1°) Les faits ne sont ni de gauche ni de droite, ils sont ...comme je vous l'ai dit, militer au PRCF n'est pas aussi anodin que de militer au PS, au MOdem, à l'UMP, et même au PCF ou au NPA. C'est un engagement entier qui subordonne absolument tout, à la ligne du Parti !
2°) Vous savez, on trouve un peu de tout, dans les facs ...du meilleur jusqu'au pire ! On peut trouver un JPP, physicien et inventeur des gentils Ummites (il a des diplômes aussi), jusqu'à des historiens négationnistes ...
3°) Non, je lis tout le temps
Le Monde diplo, et j'avais d'ailleurs lu un article d'elle, sur ce journal. Il y a clairement une orientation tiers-mondiste et anti-capitaliste, sur le Diplo, mais le Diplo n'est jamais tombé dans le complotisme de bas-étage, voir d'ailleurs la polémique entre
Halimi et
Meyssan.
http://www.monde-diplomatique.fr/2002/05/HALIMI/16522Je tiens d'abord à préciser que si j'ai parfois eu des mots ou des tournures de phrases un peu dures, je ne souhaite qu'une chose, discuter avec vous, aussi je m'excuse pour certaines formes qui à la relecture ne me semble pas les plus fines
1) le militantisme et plus particulièrement l'encartage dans un parti est synonyme dans tous les cas de perte d'indépendance d'esprit. J'ai eu la chance, par pure curiosité, de "visiter" certains meetings PS et UMP, et bien gare aux petites remarques critiques, dans le premier cas j'ai eu des remarques violentes, dans le second, nous n'avons même pas pu entrer dans la salle, un ami un peu basané ayant été refusé à l'entrée (et tout ça sans la moindre volonté de se faire remarquer). S'il ne s'agit pas de "barrières mentales", je ne sais pas quoi en penser. Il n'y a qu'à voir à quel point les principes du libéralisme économique se sont intégrés dans l'esprit d'une grande partie des gens, historiens compris, qu'il leur est impossible de penser en dehors de certains carcans idéologiques, tout aussi terrifiant que ceux d'un militant PC. Mais ils ont pour eux la majorité des médias et des "penseurs", donc c'est une position idéologique qui semble moins "dogmatique". Essayez d'envisager la force et l'énergie qu'il faut pour remettre en cause en public certaines des règles induites de notre société actuelle... Où est le dogme ? Dans cette poignée de nostalgiques du communisme ou dans cette écrasante majorité de gens incapables de discuter sur autre chose que des détails, refusant de "voir un peu plus haut".
2) Oui, un peu de tout, c'est ce que j'apprécie d'ailleurs. Loin de l'uniformisation des petits robots "prêts à penser" de nos Grandes Ecoles, prêts à s'insérer sans bruit dans le marché du travail et prêt à intégrer le paysage idéologique français, c'est à dire, prêts à aboyer pour des sujets de discussion d'une haute valeur ajoutée, doit-on placer le bouclier fiscal à 40 ou 50% ? Etc...
J'ai eu des profs de gauche comme de droite, d'extrème gauche comme d'extrème-droite (Un prof qui face à un amphi, évoque l'Histoire du 3ème Reich en commençant par "pour commencer, je vous demanderai de ne pas juger le 3ème Reich, par honnêteté intellectuelle, il ne serait pas juste de juger un projet de 1000ans qui n'a duré qu'une malheureuse douzaine d'années), et je pense que personne n'a versé dans la sympathie nazie, personne non plus n'a exigé des excuses et n'a empêché le déroulement de son cours (par ailleurs extrèmement riche, très documenté, beaucoup moins partisan que cette phrase d'introduction ne le laissait entendre, un authentique spécialiste de l'Allemagne contemporaine).
3) Après avoir jeté un coup d'oeil sur les thèses de Pawels, effectivement, ce type est absolument inintéressant. La vidéo de sa conférence est ridicule, sont on grandiloquent tombe à l'eau, ses effets de suspense sont nuls, son humour et pathétique. Et puis bon, terminer un monologue d'à peine 3/4 d'heure par "je n'en dirai pas plus pour que vous achetiez mon livre", ça montre le niveau du bonhomme. Il est terriblement dogmatique dans son analyse, est-il léniniste ?
La vidéo de ALR est d'un tout autre acabit. la vidéo dure 3h30, son récit est bien plus agréable, son monologue est fin. Et surtout, elle ne cherche pas à imposer sa vision, elle considère juste que si 150 historiens disent "A", elle a bien le droit, si les sources l'indiquent, de dire "B", c'est même tout à son honneur.
Elle cherche surtout, et c'est clairement visible dans la dernière demie-heure, à faire comprendre aux gens qu'il faut se méfier des barrières mentales, qu'il faut toujours se questionner, se remettre en cause. En aucun cas il ressort une défense ou une porpagande communiste. Sa conclusion, c'est simplement que la curiosité de chacun est indispensable, car sinon, l'Histoire se fera sans nous. C'est davantage un appel à la vigilance qu'un accès de paranoïa. Et à ce niveau-là, bien que personnellement relativement anti-communiste, je ne peux que suivre ses conseils. Sa vision du petit monde fermé de l'université est également tout à fait réaliste.
Voilà, vraiment, je vous conseille de regarder cette vidéo, même si vous n'êtes pas d'accord avec tout. Les intellectuels franc-tireurs sont tellement rares de nos jours...