Bonjour,
Je prépare un roman dont l'action démarre dans les années 25 environ. Je cherche toutes infos sur la vie quotidienne et notamment, comme mon personnage principal est enfant à cette époque, toutes infos sur la vie des enfants et l'école sous Weimar. Merci de me contacter si vous avez des sources. Je ne manquerai pas de vous montrer des extraits si j'arrive à quelque chose.

Merci...

Ubik.

Donc l'ambiance en Allemagne seulement?

Voilà, oui. L'Allemagne sous Weimar, et essentiellement vue par les yeux d'un enfant. Ensuite, l'évolution après le 30 janvier 33, et tout ce qu'on pourrait me trouver sur les Hitlerjungen. Après, le roman est vaste, ça peut nous entraïner loin. Mais déjà, rien que ça, ce serait un sacré morceau.

Il y a déjà un extrait de ce que j'ai commencé à faire, ici :

viewtopic.php?f=49&t=18548

... merci...

Ubik.

Dans la HJ, il faut savoir qu'elle n'est pas obligatoire avant 1936, donc si les jeunes s'y trouvent c'est souvent par sympathie pour ce système de la part des parents ou simplement parce que les activités sont attrayantes, comme les randonnées.

La HJ, c'est le véritable instrument de l'embrigadement de la société ! Les jeunes sont d'autant plus attirés par le costume militaire puisqu'il leur offre la possibilité de disposer d'une nouvelle autorité (c'est la chance pour un fils d'ouvrier de commander à un fils de bourgeois ! Imaginez l'engouement que cela peut provoquer). Utiliser la jeunesse, leur facilité à s'immerger dans l'imaginaire, manipuler cet imaginaire, le construire, l'uniformiser. Ce qui est intéressant, c'est qu'elle prône une culture du physique plus que de l'intelligence, culture proche de celle des milieux ouvriers : c'est la raison pour laquelle elle séduit les jeunes garçons. La culture n'est pas invariable, elle subit de nombreuses influences et Paul Claval, dans La géographie culturelle rappelle que de nouveaux éléments peuvent enrichir une culture s'ils se rapprochent de ceux qui la composent déjà. Bref, les valeurs de la Hitlerjugend sont l'homme fort, l'homme germanique, le "bon Allemand", en somme tout ce qui participe au mythe de la nation allemande. D'ailleurs, on y lit souvent le Mythe du vingtième siècle d'Alfred Rosenberg, mais ça c'est après 1930. Les samedis sont consacrés à la formation et aux activités militaires. L'école voit d'un assez mauvais œil les HJ qui vont chercher à les supplanter.

Pour les filles, la Ligue des Jeunes leur apporte une nouvelle liberté, celle de pouvoir se détacher un moment de l'autorité parentale, d'une socialisation féminine qui à l'époque est presque inéluctable dans la République de Weimar, comme dans les autres pays européens.

Il y a aussi des manifestations, on en profite pour parader, toujours militairement, en rang. De la même manière, on chante en chœur. On joue des pièces de théâtre qui célèbrent la race aryenne, etc.
Il y aurait beaucoup d'autre chose à dire, sur la Dolchstosslegende, la "communauté charismatique"...

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" Le nicolaïsme ? C'est le mariage entre clercs ! "

Merci...
J'ai des infos sur la HG, plus que sur la période qui précède, en fait. Disons que pour moi ce qui est difficile, c'est la transition de l'un à l'autre. Exemple : mon personnage ayant son père fortement sympathisant de l'anticommunisme et de l'antijudaïsme, on peut imaginer que le père va militer avec le parti nazi. Là où on a du mal à se représenter les choses, c'est d'un point de vue concret : imaginons que W ( mon jeune personnage ) rentre au Jungwolk, puis à la Hitlerjungen, avec l'approbation de son père. Ok, mais est-il possible qu'il se pointe à son école avec son uniforme ? A partir de quand c'est toléré, si ça l'est ? L'école de Weimar devait être réticente à cette... invasion. Alors que puis-je écrire ? Je ne voudrais pas passer du temps à décrire et imaginer soigneusement une scène, si celle-ci est impossible. C''est la charnière entre Weimar et le nazisme, en fait, qui me pose problème, dans la mesure où j'ai du mal à l'imaginer dans le concret, dans le vécu d'un enfant de 9 ou 10 ans.
Je vais tenter de mettre en place ça et je vous le soumettrai à mesure, ok ?

Merci.

Ubik.

P.S. : on me joint sur : ubik.magic@laposte.net

Très mauvaise idée de mettre une adresse mail sur un forum : rien de tel pour recevoir des spams !!!

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"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.

Désolé... j'ai parfois de mauvaises idées.
J'espère juste que l'idée de ce roman, elle, ne l'est pas.
Pour les spams, j'en suis déjà inondé, tant pis.

J'ai beaucoup aimé l'Adieu à Berlin de Christopher Isherwood, qui donne une image intéressante de la société allemande au tournant des années 30.

Bonjour,
Une astuce anti-spam :
ubik.magicSPAM@SPAMlaposte.net
Les lecteurs dechifferont, pas les robots spammeurs
Un gentil modo devrait modifier son message, il n'a pas, a ma connaissance, besoin de viagra, du moins pas encore.


Ubik a surtout besoin de renseignements sur l'avant 33 en Allemagne, pour apres il est equipe, et pas seulement par moi, il a une fine equipe prete a le renseigner.

Salut,
En voilà un que je ne connais pas, tiens. Un de plus !
Moi en ce moment, je me fais le "Berlin, Alexanderplatz", d'Alfred Döblin. C'est à la fois vivant et complètement farfelu, c'est comme si tout à coup on était immergé dans une époque mais bombardé par elle, de tous côtés, par un afflux d'images, de messages, de dialogues, de destins entrecroisés... Mon roman, tel que je l'ai entrepris, me paraît bien sage à côté.
Le problème est que l'allemagne de cette époque, tout le monde en a une petite idée. Il y a des choses qui sont devenues, en quelque sorte, des clichés. Difficile de les décrire sans tomber dans ces clichés. Et la différence se fera sur quoi ? Le style, essentiellement. Alors je soigne mon style. Mais ça ne me met pas à l'abri pour autant. En fait, quand on écrit, on ne sait jamais ce que ça vaut. Ce qui fait qu'une fois le truc fini, on peut aussi bien entendre des compliments, ou au contraire se faire dire que c'est nul. On ne sait pas. On sait juste que le truc retombe sur ses pattes, mais qu'est-ce que ça vaut, alors là...

Bon, ben à suivre, alors...

Merci à tous.

Ubik.

Salut camarade. Content de savoir que tu es là, qui veilles sur moi, qui lis par-dessus mon épaule. Je me sens "assuré", comme on dit en escalade. Du coup, je DOIS gravir la paroi, je ne peux qu'y réussir.
Fine équipe... J'ai toujours aimé cette expression, elle me fait marrer. Je ne sais pas, il s'en dégage quelque chose de bonnard, de rassurant.
Oui, je sais que pour la suite, quand mon héros entrera chez les Jeunesses Hitlériennes, j'aurai du monde derrière moi. Je sais aussi que pour l'invasion de la Pologne, pour Barbarossa et tout ce qui s'ensuit, vous serez à mes côtés. Mais pour l'instant, faut que, petit à petit, je montre comment s'installent les changements. Mon personnage, aujourd'hui, vit à mes côtés, je le vois grandir, et il n'a que huit ans... Quand il en aura dix, il entrera au JungVolk, en tant que Pimpf. Mais il reste deux ans, je ne peux pas les escamoter en un saut de page. Faut que je plante le décor, que je rende les choses vivantes... Cela demande du souffle, faut tenir sur la distance.

Mais ça me rassure de savoir que je peux compter sur la "fine équipe"...

A bientôt...

Ubik.

Peut-être ne faut-il pas oublier "Le tambour", de Gunter Grass.

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"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.

Encore un que je n'ai pas lu ! Mais j'ai vu le film. Assez impressionnant.

Quelqu'un a-t-il déjà recensé, ici ou ailleurs, les livres ( pas seulement essais, études ou biographies, mais romans ) traitant de cette période ?

A bientôt...

Ubik.

Fusionné

Bonjour tout le monde.

En préparation actuellement, un roman sur la montée du National Socialisme et l'ambiance qui régnait en Allemagne pendant cette période, dite "République de Weimar".

A ce sujet, tout ou presque peut servir. Je me suis donc dit que je pourrais poser ici quelques questions en tous genres, des fois que quelqu'un aurait la réponse...

Je commence par celle-ci : les colonnes Morris. En trouvait-on n'importe où en Allemagne, ou bien seulement dans les très grandes villes ? J'ai appris que c'est un certain Ernst Litfass qui les a introduites à Berlin. Mais si on pouvait m'en dire plus...

De même, je m'intéresse à tout ce qui peut avoir marqué la vie des Allemands dans la région qui m'intéresse ( Westphalie ), entre les années 1925 et 1933 ( après, je connais mieux ), du point de vue du quotidien : les marques connues, que ce soit d'apéritifs, d'alcools, de vêtements, de produits pour la maison, que sais-je encore. Les inventions qui ont envahi la vie quotidienne, à la maison, dans la rue... Tout ce qui peut m'aider à faire une peinture fidèle de cette époque est bienvenu.

Si vous avez des infos sur comment fonctionnait l'école sous Weimar et quelle était la vie des enfants, là aussi. Mon héros, Wolfgang, est né en 1919, du boom de naissances qui a suivi la fin de la guerre. Mon roman commence en 1926, donc mon personnage a alors 7 ans.

Merci de votre éventuelle aide et de votre compréhension. Affaire à suivre.

ubik.

Pourquoi ne pas vous référer à Erich Kästner et son "Emile et les détectives" ?

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"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.