Karolvs a écrit :
... d'un autre côté, il est plus facile de juger a posteriori. Avant de tirer à boulets rouges sur les politiques souvenons-nous que dans l'opinion publique aussi, cet accord fut accueilli par un soulagement quasiment unanime quand il fut annoncé. N'oublions pas que la France avait mobilisé des troupes en septembre 38, et que le spectre de la guerre prenait de ce fait une apparence réelle. Et la guerre, pour les gens en 1938, c'était les boucheries et l'hécatombe de 14-18. Rares étaient les familles qui n'avaient pas perdu au-moins un proche, 20 ans plus tôt.
il ne s'agit pas de juger a posteriori, mais de rappeler que les hommes lucides et courageux ne furent pas écoutés: Joseph Paul-Boncour, André de Kérilis, Georges Mandel, Charles de Gaulle et... Paul Reynaud !
Quant aux "politiques", quelle bonne raison pouvons-nous avoir de ne pas les vouer aux gémonies ?
Le pacifisme de l'opinion publique ? la belle affaire: démocratie signifie-t-elle DEMAGOGIE ? Comment croire qu'il reviendrait à l'opinion de déterminer la conduite des politiciens ?
Il appartenait à ces derniers d'oeuvrer pour "préparer" l'opinion publique et -VU L'URGENCE- de prendre des décisions impopulaires...
Il y a des instants vitaux dans la vie des Nations où les chefs doivent choisir sans se soucier des masses... Les masses ne savent rien, ne réfléchissent pas (ou très peu et très lentement) et ne peuvent rien!
Il n'en a donc rien été, par le manque de courage de ces mêmes politiciens:
-La veulerie des Radicaux
-La coupable inertie des Socialistes
-la tentation d'une entente cordiale avec les nazis de la plus grande partie
de la droite...
Honte éternelle à Daladier, Blum, Paul Fort et tous les soi-disants démocrates qui -entre la paix et l'honneur- ont choisi la paix...
Selon le mot fameux de Churchill, ils ont choisi la paix et le déshonneur et ils eurent le déshonneur et la guerre!