Bonsoir à tous (toutes),

voilà je me demandais une chose; nous savons que lorsqu'il y a eu la scission du SFIO en 1920 (Et donc la création du parti communiste en France en quelque sorte), Leon Blum était de toute évidence contre l'idée d'adhérer à ce nouveau parti puisqu'ils s'opposait notamment aux 21 conditions fixés par Lénine...

Seulement voilà, qu'est ce qui fait que, 14 ans plus tard en 1934 (le 27 juillet) lors de la fusion du SFIO et du PC, Léon Blum ne s'y oppose pas? N'était-il pas pourtant un fervent socialiste? Selon vous, influence des autres membres du parti? Peur du fascisme qui se développait alors en Europe? Ou bien influence de Staline?

Merci d'avance.

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Le mystère de Louis XVII reste entier...

1933 (Hitler) et le 6 février 1934 (tentative de putsch d'extrême-droite en France) est passé par là ; et le PC a fini sa tactique "classe contre classe" et accepte de s'allier à la SFIO.

Il y a aussi la prise de pouvoir par Hitler et l'effondrement du PC allemand qui seraient la cause de la décision de Staline de mettre fin en 1934 à la chasse aux socialistes par les communistes. Avant il fallait plumer la volaille socialiste, maintenant il faut lutter contre le fascisme. Thorez opère donc le tournant: le 27 juillet 1934 il signe avec la SFIO un "pacte d'unité et d'action" et parle en octobre 1934 de "l'alliance des classes moyennes avec la classe ouvrière" dans le cadre du "rassemblement populaire". Le front populaire est en marche.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Tout à fait, la fin de la tactique "classe contre classe" (aucune alliance) est dûe uniquement à la montée au pouvoir de Hitler (tournant radical de l'entre-deux-guerres), qui a été un terrible échec pour le KPD et un avertissement pour la sécurité de l'URSS. Voyant la gravité de la situation, Staline met fin à cette tactique et décide à travers le Komintern (qui était jusqu'alors à Berlin!) que les partis communistes doivent s'allier partout où ils le peuvent pour empêcher aux amis de Hitler de parvenir au pouvoir.
C'est ainsi que Thorez met fin à cette tactique en France, et non seulement s'allie à la SFIO mais va plus loin encore dans le fameux discours de la "Main Tendue" où il appelle les catholiques et même les anciens Croix de Feu à se rassembler pour lutter contre la canaille hitlérienne et allemande.

Voilà qu'on parle plus de Thorez que de Blum !

ps : encore mieux que volaille socialiste : "sociaux-traîtres" !!!

Juste une précision, la SFIO et le PCF ne "fusionnent" pas le 27 juillet 1934. Les deux partis s'allient, c'est tout. Par contre, en 1936 (deux ans plus tard) on assiste à une fusion entre la CGT et la CGTU.

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«L'humanité est comme un paysan ivre à cheval: quand on la relève d'un côté, elle tombe de l'autre.»
(Martin Luther)

Merci beaucoup.

Concernant le "coup d'état fasciste" du 6 février 1934, j'avais cru comprendre qu'il n'était pas si fasciste que ca justement, et que c'était seulement de la propagande radicale (Daladier).

En effet, bien qu'il y avait effectivement des ligues d'extrême droite (Action française, solidarité française et jeunesses patriotes) il y avait aussi des anciens combattants simplement de droite (UNC voir Croix de feu) mais aussi d'extrême gauche (ARAC).

N'est ce pas exagéré de parler de "coup d'état fasciste"?

La crise de la république parlementaire ne serait pas une explication plus profonde?

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Le mystère de Louis XVII reste entier...

Bonjour,

Deux personnages important du début des années 30 et qui a leur façon influent sur les politique en Europe et ailleurs ne sont pas nommés!
Roosevelt et Mussolini, le premier étant une référence pour les gauches européennes notamment en matière économique mais aussi son pragmatisme pour combattre la crise, le second étant le véritable chef de cet international fasciste qui séduit tant y compris dans la droite modérée. Le Hitler de 1933 n'est pas une référence pour les extrêmes droites au contraire, c'est Mussolini et Rome les exemples.

Léon Blum admirait Roosevelt qui, il ne faut pas l'oublier avait formé un gouvernement composé aussi de républicains (comme le fait Obama en ce moment).

K

Dans tous les cas de figure, il y a crise économique. Crise politique aussi dans la France d'avant-guerre.

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