Il semble qu'il y ait eut des tentatives de reprise de la politique anti-cléricale durant l'entre deux guerres mais qu'elles furent bloqués par une organisation comme la fédération nationale catholique et des leaders comme le général Castelnau.

En savez-vous plus sur cet aspect de l'histoire ?

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"L'histoire me sera favorable car j'ai l'intention de l'écrire". Winston Churchill.

Je dirais rapidement que vers 1924 Herriot et le parti radical ont poussé le cartel des gauches à relancer le conflit - notamment en imposant la loi de 1905 à l'Alsace Moselle.

Ils ont échoué me semble-t-il pour deux raisons : la SFIO était moins anticléricale que les radicaux notamment parce que le marxisme fait de l'économie et de la lutte des classes le sujet prioritaire - les questions religieuses étant tenues pour des distarctions qui font perdre de vue l'objectif n°1 : la lutte contre la bourgeoisie.

L'expérience des tranchées avait ressoudé le corps social et fait disparaître les accusation d'antipatriotisme lancées de part et d'autres.

je ne connais pas d'exemples d'anticléricalisme entre 1924 et 1940.

Une autre raison (importante à mon avis) est l'opposition acharnée à la "laïcisation" par les Alsaciens et les Mosellans eux-mêmes. Un des chefs de file de cette opposition était Robert Schuman, né germano-luxembourgeois et qui, toute sa vie, a défendu les particularismes de sa région.
La Moselle (et, dans une moindre mesure, l'Alsace) est une exception politique à l'échelle française, avec un fort poids d'un centre-droit de tradition explicitement chrétienne, de Schuman à Jean-Marie Rausch, sur le modèle du Zentrum allemand.
Pour ces hommes politiques, l'application des lois de 1905 était considérée comme une provocation inutile. Ce qui fait qu'aujourd'hui encore les habitants des trois départements vivent sous régime concordataire: il y a donc quatre religions officielles (catholicisme, religion réformée, luthéranisme et judaïsme).

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«L'humanité est comme un paysan ivre à cheval: quand on la relève d'un côté, elle tombe de l'autre.»
(Martin Luther)

oui bien sûr - avec une observation : seule l'Eglise catholique relève du régime concordataire (concordat de 1801) les autres cultes étant régis par des textes de droit interne (articles organiques de 1802 pour les protestants) - et encore je simplifie ...

Oui, pardon d'avoir simplifié. Effectivement, les articles organiques pour les deux cultes protestants datent de 1802 et les dispositions sur le judaïsme, elles, datent de 1806-1808.
Il y a de plus quelques amendements de détails qui datent de l'époque allemande.
Ce que je voulais en fait sous-entendre c'est que, hormis ces 4 cultes (et on devrait dire 3 depuis quelques mois avec la fusion effective entre l'ECAAL et l'ERAL), la loi de séparation s'applique: l'État ne salarie donc pas les ministres du culte musulman.

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«L'humanité est comme un paysan ivre à cheval: quand on la relève d'un côté, elle tombe de l'autre.»
(Martin Luther)

Il y a également, bien que distinct par la doctrine du personnage qu'est le général Edouard de Castelnau et de sa Fédération nationale catholique, le Parti démocrate populaire, fondé en 1924, soutien particulier des deux premiers gouvernements d'André Tardieu, dont une des figures [à la fois du Parti démocrate populaire et des gouvernements Tardieu] est Auguste Champetier de Ribes, Ministre des Pensions. L'opposition entre ces deux mouvements, c'est-à-dire plus clairement la fracture interne au monde des catholiques français engagés en politique, trouve une illustration dans la situation de Meurthe-et-Moselle, dans l'entre-deux-guerres, dont l'acteur majeur fut Édouard de Warren.

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)

Une raison aussi, les prêtres ont participé à la guerre, parfois comme biffins, souvent comme infirmiers, et c'étaient donc des anciens combattants comme les autres, et la solidarité d'anciens du "front", même de la part des "bouffeurs de curés" a été sans faille. Herriot a été obligé de faire marche arrière.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)