Je vois votre raisonnement qui est juste sur le sentiment franquiste du gouvernement anglais mais à mon avis pas fondé quand à une décision formelle de soutien éventuel à Franco.
La GB hostile à ce que Paris intervienne, a évoqué sa neutralité en cas de conflit du à l'Espagne entre France et Allemagne, ce qui a suffi à inquiéter Blum qui faisait de l'appui anglais à la France un point essentiel de sa sécurité. A ma connaissance du moins.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Quand éclate la guerre d'Espagne ce sont les conservateurs au pouvoir avec Stanley Baldwin.
Vous pouvez voir que leur anticommunisme n'a rien à envier à Chamberlain, voici une de leurs affiches pour la dernière campagne électorale qu'ils ont remporté :

Je pense que si soutien il y aurait dû y avoir, cela aurait été un soutien aux nationalistes, les républicains étant vus comme des socialistes. Notez que Franco n'oubliera pas les Anglais pendant la guerre : il ne permettra pas qu'on touche à Gibraltar.

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La poésie peut être plus vrai que l'histoire. Aristote

Baldwin menait une coalition d'union nationale (sans Churchill, opposé).
Le Labour, parti de la coalition a mené en 1935 une campagne pacifiste candide, pour un désarmement général, pacifisme qu'il abandonnera plus tard en 1937 puis en soutenant Churchill contre les appeasers qui seront marginalisés de ce fait.
Mais pour l'instant en 1936 quand éclate la guerre d' Espagne, il veut la paix et désarmer.
Aussi pour Baldwin attaché à gouverner une coalition, il est hors de question de soutenir les franquistes même en parole pour dissuader les français, à ma connaissance du moins.

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Sur cette question de l'orientation politique du gouvernement britannique (en faveur des franquistes ou des républicains), nous avions amorcé une discussion dans le sujet "La non-intervention britannique dans la Guerre d'Espagne"(viewtopic.php?f=48&t=29609).

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)

Après la défaite de la France, Franco n'a qu'une seule envie : prendre possession de Gibraltar avec l'aide de l'Allemagne. L'Angleterre est déconsidérée puisque son principal allié sur le continent, la France, a été vaincu.
Mais Franco ne tardera pas à s'apercevoir que l'Angleterre reste debout. Elle tient tête à l'Allemagne. La bataille d'Angleterre tourne à l'avantage des Anglais. Cela refroidit les ardeurs de Franco. Il doit bien se rendre à l'évidence : l'Angleterre n'est pas un pays vaincu.

C'est possible, cardozo, mais il leur était redevable de la non-intervention.
Les Anglais jouaient gros avec Gibraltar ; pour eux les socialistes c'était l'URSS, et cela menaçait grandement leur rocher, ils avaient sans doute peur de cela, en plus de voir une nation d'Europe "tombait" dans le bolchevisme.

Alain, j'ai retrouvé la fameuse référence, il s'agit de l'édito de Jean Daniel du Nouvel Obs du 24 mai 2012 n°2481 : "Jamais Blum n'a autant souffert que quand Winston Churchill, en 1936, l'a menacé de prendre le parti de Franco si la France aidait les Soviétiques à protéger l'Espagne républicaine - ce qui a sans doute conduit en partie à la non-intervention de la France dans ce conflit.". Je suis retombé par hasard dessus hier , je pensais l'avoir lu sur internet, mais non.

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Je comprends mieux. Ce qui m'étonnait était que les anglais aient pu sortir d'une position de non intervention en Espagne en 1936 à cause de leur gouvernement d'union nationale comportant des travaillistes.
Mais, Churchill, OK, à titre personnel d'ailleurs, d'autant que jusqu'à 1939 (déclaration de guerre à l'Allemagne), ce partisan de la fermeté n'a aucune fonction ministérielle. Comment a t-il pu rencontrer Blum avant 1939 est une autre question.

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Un autre point peu connu, lorsqu'il commence à faire aider en sous-main le gouvernement républicain espagnol à sa demande et qu'il constate l'impossibilité politique d'intervenir comme Etat, Léon Blum fait l'objet de vives et constantes critiques du PCF qui exige qu'on soutienne les républicains. Or le PCF tient le gouvernement pour sa majorité. Blum envisage alors de démissionner.

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